Lettre Europe Juillet-Août 2024
LA PHOTO DU MOIS
António Costa sera le premier Portugais et le premier socialiste à diriger le Conseil européen qui réunit les chefs de gouvernement et d’État de l’Union européenne. Il succédera le 1er décembre prochain au Belge Charles Michel en poste depuis 2019.
LA TRIBUNE
Au billard, un coup à 3 bandes est une stratégie prévue avec 3 coups d'avance, dans laquelle on cherche à obtenir un résultat en passant par 2 étapes.
Les élections européennes n’ont pas entraîné de bouleversement des équilibres au sein du Parlement européen ; les trois groupes politiques qui étaient prédominants le restent (voir l’article ci-après). Mais ce n’était que le premier coup du billard à 3 bandes.
Le désastre de la majorité présidentielle en France provoque la dissolution de l’Assemblée nationale. Alors se prépare le deuxième coup de billard : il se pourrait bien qu’une majorité eurosceptique sorte des élections législatives françaises.
Si c’est le cas, le troisième coup pourrait se jouer : une Union européenne encalminée à cause d’une part d’un Conseil de l’Union, présidé par la Hongrie* et composé d’une forte proportion de ministres eurosceptiques ou europhobes et d’autre part d’un Conseil européen dans lequel les représentants des deux principaux pays (l’Allemagne et la France) sont affaiblis tandis que d’autres (Italie, Pays-Bas, Slovaquie, Hongrie…) ralentissent ou stoppent les projets qui ne leur conviennent pas.
Or, tous les projets de directives ou de règlements passent par le Parlement et le Conseil de l’Union et n’ont guère de chances de survie si le Conseil européen y est opposé.
Mais le pire n’est jamais sûr car le deuxième coup n’est pas encore joué **; celui des élections législatives françaises. Or, sur les trois grands partis ou alliance qui se présentent, deux sont pro-européens, tout au moins dans leur programme.
Comme disait Churchill, « Jamais tant de gens n'ont dû autant à si peu » car l’avenir de 450 millions d’Européens dépend de 49 millions d’électeurs français.
Frédéric Bourquin, président de la Maison de l’Europe de Nîmes
*La présidence du Conseil de l’Union est tournante c’est au tour de la Hongrie pour 6 mois.
**A l’heure où nous composons cette Lettre Europe
LES NOUVELLES DE L'EUROPE
"Make Europe Great Again " : la présidence hongroise
Le Premier ministre Viktor Orbán et son ministre des Affaires européennes, en discussion avec le président du Conseil européen Charles Michel (à gauche) en novembre 2023
Crédits : Union européenne
« Make Europe Great Again » ou « Rendre à l'Europe sa grandeur » tel est le slogan choisi par Viktor Orban pour ces six mois de présidence
A partir du 1er juillet, Budapest assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne* pendant six mois. De quoi provoquer un malaise au sein du Parlement européen et chez plusieurs États membres, en raison des positions eurosceptiques et pro-russes du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
Les autres dirigeants européens ne cachent pas leur inquiétude tant le dirigeant hongrois, volontiers pro-russe, a multiplié ces dernières années les signes de mauvaise volonté à leur égard, notamment dans le dossier ukrainien.
La Hongrie tente de bloquer systématiquement chaque initiative pouvant déplaire à la Russie engagée dans l’offensive en Ukraine. Viktor Orban s’efforce constamment d’adoucir les sanctions contre Moscou. En parallèle, il use de son droit de veto pour entraver l’aide militaire à Kiev.
Il s’est aussi farouchement opposé à toute discussion d’adhésion avec l’Ukraine, jugeant que son voisin n’était pas prêt. Il avait finalement accepté de quitter la table du Sommet des dirigeants des Vingt-Sept en décembre, le temps que ses homologues décident d’ouvrir les pourparlers.
Sur l’immigration, la Hongrie est également la figure de proue des opposants à l’arrivée de migrants extra-européens. Depuis la crise de 2015, Viktor Orban a barricadé son pays en érigeant des clôtures à ses frontières, disant vouloir « défendre » une Europe « chrétienne ».
Une condamnation historique de la Cour de justice de l’UE a été infligée à la Hongrie en juin, à hauteur de 200 millions d’euros, pour son non-respect des traités.
Enfin, le non-respect de l’état de droit provoque régulièrement des épisodes de tensions entre le pays d’Europe centrale et Bruxelles.
Le Parlement européen a déclenché l’article 7 du traité de l’UE contre la Hongrie en septembre 2018, un mécanisme pouvant déboucher sur une suspension du droit de vote, mais qui n’a toujours pas abouti. Ces inquiétudes sur l’état de droit ont aussi poussé Bruxelles à geler des milliards d’euros destinés à la Hongrie. Si une partie a été débloquée fin 2023, quelque 19 milliards restent en suspens. La Hongrie fait par ailleurs l’objet de plusieurs procédures d’infraction, dont l’une sur une loi de 2021 jugée homophobe.
La présidence hongroise doit assurer le bon fonctionnement des institutions européennes pendant ce semestre qui ouvre un nouveau cycle institutionnel :
L'installation du nouveau Parlement européen, l'élection du président de la Commission européenne et la désignation des commissaires, la prise de fonction du nouveau président du Conseil européen et, enfin, le vote du Parlement européen sur l'investiture de la Commission sont les éléments qui vont marquer successivement les six prochains mois.
Elle tente toutefois de rassurer les autres Etats membres de l’UE. « Ce sera une présidence comme les autres. Nous serons des médiateurs honnêtes et nous essaierons de coopérer sincèrement avec les Etats membres et les institutions de l’UE », assure l’ambassadeur hongrois auprès de l’Union, Ódor Bálint.
La Hongrie a choisi mettre en avant certains sujets qu’elle juge prioritaires
- la compétitivité et la défense européenne sont des sujets plutôt consensuels au sein des 27 ;
Le troisième axe prioritaire identifié par la Hongrie est déjà plus sensible avec une politique d’élargissement fondée sur le mérite : on peut considérer en lisant entre les lignes que Budapest compte favoriser plutôt l’adhésion de son allié serbe que celle de l’Ukraine. Le Premier ministre magyar a toutefois cédé sur l’avancement des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, officiellement ouvertes depuis le 25 juin ;
- L’immigration illégale est également un sujet délicat.
Il s’agira pour Budapest d’organiser la mise en pratique du Pacte sur l’asile et la migration, lequel a été difficilement adopté le 10 avril, et auquel le gouvernement de Viktor Orbán s’était farouchement opposé. Il souhaite travailler sur la dimension externe des migrations (meilleure coopération avec les États tiers, renforcement des mesures de la politique de retour et recherche de solutions innovantes dans la gestion de la politique de l’asile et des routes migratoires) ;
-La politique de cohésion : lancer un dialogue stratégique sur la politique de cohésion après 2027 ;
-Une politique agricole commune centrée sur les agriculteurs : placer les agriculteurs au centre des réflexions sur la future Politique agricole commune ;
- Les défis démographiques.
On peut considérer que la présidence hongroise jouera un rôle minimal.
En effet, la nouvelle Commission ne sera pas en place avant début novembre, et les parlementaires européens seront occupés à s’installer et à élire du prochain exécutif communautaire.
D’autant que la Belgique et les institutions européennes ont mis les bouchées doubles pour boucler des décisions importantes avant les élections.
Viktor Orban peut toutefois tenter d’entraver des dossiers et d’assouplir les restrictions sur l’État de droit pour récupérer les fonds européens mais sa marge de manœuvre est limitée.
IL a annoncé, dimanche 30 juin à Vienne, une alliance baptisée « Patriotes pour l’Europe », avec le chef de file du parti d’extrême droite autrichien FPÖ Herbert Kickl et l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babiš, à la tête de la formation populiste ANO tchèque. Elle se présente comme opposée au soutien militaire à l’Ukraine, contre l’immigration illégale et pour la famille traditionnelle.
Depuis qu’il s’était retiré en 2021 du Parti populaire européen (PPE, conservateurs), le parti du Premier ministre hongrois se trouvait parmi les non-inscrits. La formation autrichienne faisait quant à elle partie du groupe Identité et démocratie (ID, extrême droite), où se trouvent les députés du Rassemblement national (RN) français, tandis que le parti ANO d’Andrej Babiš a récemment décidé de quitter Renew Europe qui inclut les libéraux et centristes.
Pour former un groupe au Parlement européen, cette alliance souverainiste a besoin de 23 députés européens issus de sept pays différents. Elle dispose d’assez d’élus grâce aux 11 députés du Fidesz hongrois, aux 7 députés d’ANO ainsi qu’aux 6 représentants du FPÖ autrichien. Il lui manque en revanche quatre pays.
Le 1er juillet, le président du parti d’extrême droite portugais Chega, André Ventura, aurait confirmé son intention de faire partie de cette coalition souverainiste avec ses deux députés européens, selon un porte-parole du Premier ministre hongrois. Si au moins trois autres députés de nationalités différentes décidaient de faire de même, la plateforme deviendrait alors le troisième groupe d’extrême droite au Parlement européen.
Elle s’ajouterait aux Conservateurs et réformistes européens (CRE), où siège le parti Frères d’Italie de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, et à Identité et démocratie (ID), dominé par le RN français. A moins que ces partis ne décident eux-mêmes de rejoindre l’alliance de Viktor Orbán.
Isabelle Roussy,
Sources principales : Toutel’Europe et Sud-ouest
*Qu’est-ce que la présidence du Conseil de l’UE ?
Le Conseil de l’UE réunit les ministres des États membres de l’Union européenne, et change donc de composition en fonction du domaine abordé. Il ne doit pas être confondu avec le Conseil européen, qui réunit les chefs d’État et de gouvernement. Le Conseil de l’UE a pour principales missions de négocier et d’adopter la législation de l’Union (conjointement avec le Parlement européen). La présidence tournante permet d’influer sur l’agenda des décisions prises par ce Conseil des ministres de l’UE. Mais il doit tout de même composer avec les 26 autres membres et construire des consensus, ce qui n’est pas chose facile.
ÉLECTIONS EUROPÉENNE : LA COMPOSITION DU NOUVEAU PARLEMENT
Les élections européennes de 2024 passées, on peut désormais évaluer la composition du nouveau Parlement européen en fonction des résultats dans les 27 Etats membres. La droite conforte sa position de premier groupe politique, devant les sociaux-démocrates. L’extrême droite progresse fortement, tandis que les libéraux et les écologistes perdent de nombreux élus.
Le Parlement européen compte 720 députés à l’issue du scrutin, le 9 juin 2024 - Crédits : Matthieu Cugnot / Parlement européen.
A quoi ressemble le nouveau Parlement européen ?
Après les élections européennes, qui se sont déroulées du 6 au 9 juin 2024 dans les 27 Etats membres, les services du Parlement européen actualisent chaque semaine les projections de l’hémicycle. Si les principaux groupes politiques sont constitués, le nombre de députés européens qui les composent continue d’évoluer, au gré des ralliements et des défections de certains d’entre eux.
Si l’agencement des forces politiques peut toujours changer en cours de législature, il devrait néanmoins se stabiliser à l’approche de la session plénière inaugurale, qui débute le 16 juillet 2024.
Pour former un groupe politique au Parlement européen, il faut réunir au minimum 23 députés issus de 7 pays différents. A noter que lors de la mandature 2024-2029, le Parlement européen est plus fourni que lors de la précédente : 15 sièges supplémentaires ont été attribués à différents Etats membres, faisant passer le nombre de députés européens de 705 à 720.
Sources : Parlement européen, Toute l'Europe.
La droite et la gauche se stabilisent
Le premier enseignement de cette projection est la relative stabilité des deux principaux groupes au Parlement européen, qui représentent les familles politiques européennes traditionnelles que sont la droite et la gauche.
Le groupe du Parti populaire européen (PPE), dans lequel siègent, entre autres, les élus français des Républicains (LR) ou les chrétiens-démocrates allemands (CDU/CSU), compte historiquement le plus grand nombre de représentants au sein de cette assemblée. Il conserve en principe sa première place avec 12 élus supplémentaires (188 députés européens, contre 176 à la fin de la mandature 2019-2024).
L’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), groupe politique du Parti socialiste européen (PSE), serait dans une situation semblable, mais en très légère baisse, passant de 139 à 136 élus (-3). Elle resterait ainsi la deuxième force politique du Parlement européen. Siègent notamment dans ses rangs les eurodéputés français du Parti socialiste et de Place publique (PS-PP), ou ceux du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Percée de l’extrême droite
Autre enseignement important de cette projection, le renforcement de l’extrême droite, aujourd’hui partagée entre deux groupes au Parlement européen. Du côté des Conservateurs et réformistes européens (CRE), la famille politique de la Première ministre italienne Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia), on observe une hausse importante des effectifs. 15 élus viendraient grossir le contingent eurosceptique, portant son nombre de parlementaires à 84, contre 69 à la fin de la mandature 2019-2024. Une augmentation qui ferait désormais du groupe CRE la troisième force politique de l’hémicycle. 4 Français, issus de la liste de Reconquête aux élections européennes, siègent avec les CRE.
Les nationalistes d’Identité et démocratie (ID), qui comptent dans leurs rangs les élus du Rassemblement national (RN) ou les Italiens de la Lega, glaneraient 8 sièges supplémentaires. Ce qui leur permettrait de passer de 49 à 57 eurodéputés.
Un renforcement de l’extrême droite qui s’observe également à travers la composition du contingent des non-inscrits, bien qu’il passe de 62 à 37 eurodéputés (-25). Tous les membres de ce groupe ne sont pas proches idéologiquement de l’extrême droite, mais on y retrouve notamment les 15 élus nationalistes allemands de l’AfD (récemment exclus du groupe ID), ou les 10 eurodéputés du Fidesz, le parti au pouvoir en Hongrie. le Premier ministre hongrois Viktor Orbán espère trouver des partenaires pour former un troisième groupe d’extrême droite (voir l’article « Make Europe Great Again », la Hongrie prend la présidence du Conseil de l’Union européenne).
Le prochain Parlement européen comporte ainsi plus de 160 représentants des différents courants nationalistes au sein de l’Union européenne. Et ce sans compter les 43 nouveaux élus que les services du Parlement européen classent encore dans une catégorie “Autres”, en raison du manque d’informations concernant les groupes politiques au sein desquels ils pourraient siéger prochainement. Or certains d’entre eux sont classés à l’extrême droite, comme les 6 eurodéputés polonais de la Confédération, les 3 Bulgares de Vazrazhdane (Renaissance), ou les 2 élus du parti nationaliste SOS Roumanie. En tout, on peut donc estimer que le nouveau Parlement européen comprend environ 200 élus d’extrême droite ou populistes de droite sur 720.
Les libéraux et les écologistes dégringolent, la gauche radicale en hausse
En forte progression lors des élections européennes de 2019, les groupes libéraux et écologistes tombent de haut cette année. Renew Europe, qui regroupe notamment les Français de Renaissance (et ses alliés) et les Néerlandais du VVD, perdrait 26 représentants, passant ainsi de 102 à 76 eurodéputés. C’est le plus grand recul parmi tous les groupes politiques du Parlement européen. Les libéraux perdraient donc leur statut de troisième groupe politique, au profit des CRE.
Du côté des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE), la perte est estimée à 18 sièges, soit environ un quart de leurs effectifs. Le groupe, qui compte dans ses rangs les élus français d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) et les Allemands de Die Grünen, passerait de 71 à 53 élus. Quatrième groupe le plus important lors de la précédente mandature, les écologistes reculeraient ainsi d’une place.
Enfin, la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) conserverait son rang de plus petit groupe politique. Rassemblant entre autres les élus de La France insoumise (LFI) ou de Die Linke en Allemagne, elle verrait tout de même son contingent grossir, à 46 eurodéputés contre 37 précédemment (+9). La gauche radicale bénéficie du ralliement du Mouvement 5 étoiles italien, le 4 juillet, pour gonfler ses effectifs.
Toute l’Europe
Mis à jour le 05.07.2024
Hugo Palacin, mis à jour par Valentin Ledroit
LES NOUVELLES DE LA MAISON DE L'EUROPE
TELL Youth en Roumanie
La Maison de l’Europe est partenaire dans un nouveau projet de coopération Erasmus + !
« Tell Youth » est un projet de coopération européenne financé en partie par le programme Erasmus + regroupant des partenaires roumains, grecs et français. Il a débuté en octobre 2023 et s’achèvera en septembre 2025.
Il s’adresse à des travailleurs de jeunesse et des jeunes qui se formeront et animeront des ateliers autour de la sauvegarde de la biodiversité et de la méthodologie de création d’un herbier.
La première formation pour travailleurs de jeunesse de ce projet a eu lieu du 14 au 16 février 2024 à Collias dans le Gard.
Fani chargée d’animations et de projets et Melissa service civique à la Maison de l’Europe ont participé à cette deuxième rencontre de Tell Youth. Elles nous expliquent comment s’est déroulée cette formation en Roumanie.
Fani
Entre le 11 et le 15 juin, j’étais avec Mélissa et à Michael, à Constantza, en Roumanie, pour une formation du projet Tell Youth, qui gravite autour de la biodiversité et de la préservation du patrimoine naturel et culturel.
Arrivée à Constantza
En total, il y avait 16 participants de la France, 16 participants de la Grèce et 15 participants de la Roumanie. Le premier jour, nous avons été accueillis par les Roumains. Nous avons effectué plusieurs exercices sur l’écriture créative, parce qu’un des objectifs principaux du projet est la création d’un ebook avec des descriptions scientifiques et des légendes sur 100 plantes.
Nous avons eu la chance de découvrir la biodiversité de Constanta durant une randonnée dans la région de Crucea suivie de la visite d’un monastère orthodoxe durant la liturgie de l’Ascension.
Nous étions accompagnés par un guide qui nous a expliqué les plantes que nous avons rencontrées, ainsi que leur fonctionnement.
De plus, nous avons créé des poèmes et des histoires courtes sur la nature, ce qui nous a inspiré pour écrire des légendes sur les plantes cueillies en février à Collias.
Par ailleurs, les Roumains nous ont montré leurs danses traditionnelles et ils nous ont fait découvrir la gastronomie roumaine, qui est unique.
En général, il s’agissait d’une expérience très enrichissante étant donné les nouvelles connaissances acquises et l’élargissement de notre cercle d’amis. Merci, Roumanie ! Multumesc, România !!
Mélissa
La formation Tell Youth signifie "Train Environmental Lifelong Learning for Youth", si l'on traduit cela en français, c'est-à-dire "former les jeunes sur l'environnement tout au long de leur vie." Cette formation a pour but de former des personnes travaillant avec des jeunes entre 16 et 22 ans. L'objectif final de cette formation est de sensibiliser les jeunes à l'environnement, à la biodiversité et à la préservation du patrimoine. Les trois pays participant à cette formation sont la Roumanie, la Grèce et la France. Tell Youth est une formation qui dure en 4 temps. La première phase de la formation a été d’apprendre à faire une cueillette raisonnée et de faire un herbier. Par la suite, 33 plantes ont été récoltées dans chaque pays et ensuite, un herbier a été fait par tous les pays. La deuxième phase de la formation a eu lieu en Roumanie, à Constantza dans le Sud et ses alentours. Cette deuxième étape consistait à apprendre à faire des légendes autour des plantes qui ont été au préalable récoltées.
Pour cette deuxième phase, j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour participer à cette formation aux côtés de Fani, Michael et de 13 autres participants français. Nous étions accompagnés par des Grecs et des Roumains. Nous sommes partis le 11 juin en Roumanie. Durant le premier jour de formation, le 12 juin, nous avons fait diverses activités pour apprendre à se connaître. Puis, nous avons commencé la formation avec des activités ludiques, mais aussi de la théorie. Ce jour-là, nous avons appris quel était l’objectif de la deuxième phase de la formation, et de quelle manière nous devions procéder pour créer une légende sur les plantes, nous avons vu en exemple le tilleul (Linden Tree) qui est une plante très répandue en Roumanie !
L’après-midi, pendant que les organisateurs étaient en réunion, les Roumains, nous ont organisé une activité « chasse aux trésors » dans la ville de Constantza, où nous devions trouver divers endroits dans la ville pour valider les missions. Ce fut une activité très agréable, où nous avons pu découvrir la ville de manière ludique ! Avec ses héritages de l’URSS, de l'Empire ottoman mais aussi de l’Empire romain !
Le soir, nous avons été invités à une soirée interculturelle. Chaque membre de chaque pays devait ramener une spécialité de sa région ou de son pays pour pouvoir déguster tout ça ensemble. Nous avons eu la chance d’assister à une répétition de danseurs et de danseuses roumaines sur une danse traditionnelle de la Roumanie puis ils nous ont montré le résultat final avec les costumes et la musique. À la fin, nous avons même eu l’occasion de participer et de pratiquer cette danse traditionnelle.
Le lendemain, nous sommes allés au cœur même du patrimoine environnemental de la Roumanie, dans la région de Dobrogea. Le matin, nous avons eu l’occasion de faire une randonnée. Durant cette randonnée, un guide était présent pour nous montrer les différentes plantes présentes sur le site. Nous avions une très belle vue d’en haut.
Par la suite, nous avons eu la chance d’aller visiter un monastère orthodoxe. En effet, le 13 juin, est pour les Roumains la fête religieuse de l’Ascension. Ce jour-là, un prêtre orthodoxe nous a donc offert un repas très copieux et surtout délicieux !
Après le repas, le prêtre orthodoxe a souhaité nous montrer une maison traditionnelle roumaine, puis nous avons continué notre formation. Nous avons eu un exercice pour s’entraîner à faire du creative writing (de l’écriture créative). Puis nous avons fini avec un exercice qui consistait à réfléchir à la manière dont nous pourrions mettre en œuvre tout ce que nous avons appris durant la formation avec les classes avec lesquelles nous allons travailler en France, en Grèce et en Roumanie.
Pour le dernier jour, nous avons eu l’occasion de regarder un documentaire sur la biodiversité en Roumanie. Après le documentaire, nous avons repris la formation et nous avons fait des poèmes en collaborant entre les participants. Ensuite, nous avons fini et conclu la formation. Puis, nous avons été mangés tous ensemble (les Grecs, les Roumains, et les Français) un repas traditionnel roumain !
Le lendemain, nous sommes rentrés en France, et nous allons poursuivre et mettre en place tout ce que nous avons appris avec des classes d’adolescents pour les sensibiliser à la biodiversité, à l’environnement, et surtout à la préservation du patrimoine !
Interview de Christine Pretceille, inspectrice de l'éducation nationale
- Bonjour, Christine ! Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quelques mots votre travail ?
Oui, bien sûr. Je suis inspectrice de l’Education nationale, chargée d’une circonscription du premier degré à Bagnols sur Cèze. Je m’occupe essentiellement de donner des formations aux enseignants des écoles primaires du Gard sur les langues étrangères, ainsi qu’aux assistants de langue anglaise, espagnole et allemande dans les écoles de toute l’académie de Montpellier. De plus, je m’occupe des carrières des enseignants des circonscriptions de Bagnols sur Cèze, ainsi que de la mise en œuvre de la politique et l’éthique nationale dans les écoles.
-Quelles sont les langues enseignées dans le Gard ?
Les langues enseignées dans le Gard sont l’anglais, l’espagnol et l’allemand, mais dans certains établissements, le turc, le portugais, le marocain, l’algérien ou le tunisien sont aussi enseignés.
- Quelle place occupe l’enseignement des langues en primaire ?
Le programme scolaire prévoit qu’une langue étrangère soit enseignée à partir de 6 ans, pendant une heure et demie par semaine.
- Qu’est-ce qui les motive à apprendre ces langues ?
Afin de donner envie aux enfants d’apprendre des langues étrangères, les enseignants utilisent des projets, comme un spectacle de marionnettes, ils basent également leur enseignement sur des jeux.
- Selon vous, quels sont les freins pour l’enseignement des langues en France ?
Pour l’école primaire, les freins sont surtout la timidité du côté des enseignants et leur peur de ne pas être suffisamment performants. Ils craignent que leur accent ne soit pas suffisant bon et que leurs élèves apprennent les langues avec des erreurs.
-Quel est le statut actuel de l’occitan dans la région ?
Dans la région d’Occitanie, il y a des enseignements de l’occitan quand les enseignants savent parler l’occitan. Dans quelques parties du Gard, l’enseignement de l’occitan est très développé d’autant plus qu’il y a des écoles bilingues, où la moitié des enseignements ont lieu en occitan et l’autre moitié en français. C’est-à-dire, les élèves de ces écoles bilingues apprennent des matières, comme les mathématiques, en occitan.
Merci beaucoup Christine de nous avoir accordé de votre temps et de nous avoir fait partager votre investissement au service des langues.
Interview réalisée par Fani Ploumi, chargée d’animations et de projets
Suède, Grèce, Allemagne : des stages épanouissant pour les jeunes gardois
Les partenaires et l'organisation des projets
Au total, 42 personnes de 18 à 25 ans choisies par des Missions Locales de Jeunes du Gard, de la Lozère et de l’Hérault sont parties pour des projets de stage Erasmus+ avec la Maison de l'Europe de Nîmes durant cette année scolaire. Les cinq départs ont été assurés par nos partenaires locaux qui s’occupent notamment de trouver des entreprises d'accueil de qualité. KANE à Kalamata, Mobilizing Expertise à Lund et Education Berlin ont joué un rôle clé dans la réussite de nos projets de cette année.
Préparation et formation des jeunes
Pour chaque départ, nous proposons une formation de huit journées. En plus de favoriser la cohésion du groupe, les participants et les participantes apprennent à gérer les différences culturelles et à développer leurs compétences professionnelles, réfléchissent ensemble sur la gestion des conflits et sur la citoyenneté européenne. Les ateliers linguistiques leur permettent d’acquérir des notions de base dans la langue du pays d'accueil et de renforcer leur confiance en anglais. Ces formations sont essentielles pour les préparer à tirer le meilleur parti de leur expérience à l'étranger.
Une véritable année grecque
Cette année a été marquée par un fort engouement pour la Grèce, avec trois départs à Kalamata. Nos partenaires des Missions Locales de Jeunes et nos candidats adorent cette destination ! À Kalamata, les stagiaires ont eu l'opportunité de découvrir la culture locale tout en développant leurs compétences professionnelles dans divers domaines tels que l'hôtellerie, le tourisme, le secteur animalier et les centres pour des personnes en situation de handicap. Le retour qu’ils nous ont transmis a été très positif et a porté sur la richesse de l'expérience et la chaleur de l'accueil grec.
Berlin et ses découvertes professionnelles
Le projet de stage à Berlin a également rencontré un grand succès. Le plus grand groupe de cette année, de 12 jeunes de quatre MLJ différentes, a été ravi de la découverte culturelle et des différentes modes de vie. À Berlin, les stages se sont déroulés dans des domaines variés tels que la petite enfance, l’audiovisuel, la maintenance, l'animation, le marketing, l'informatique, ainsi que dans un théâtre et chez une fleuriste. Les stagiaires ont apprécié le professionnalisme des entreprises et la découverte de la vie dans cette grande métropole. C'était également notre unique projet où les jeunes ont été logés chez des familles d'accueil, un mode de logement bien apprécié par les jeunes.
Lund, une expérience inoubliable en Suède
En Suède, les stages de trois mois et demi se sont effectués à Lund et à Malmö dans les domaines de l'animation, de la communication et du marketing, du graphique design et dans un café. Plusieurs participants ont exprimé le souhait de rester plus longtemps ou de revenir, tant ils ont été charmés par la qualité de vie en Suède et les opportunités professionnelles. Les jeunes ont été très inspirés par leur expérience en Scandinavie, tant au niveau professionnel que personnel.
Conclusion
Cette année scolaire a été une réussite grâce à la collaboration étroite avec nos partenaires et l'engagement des jeunes, mais aussi grâce au financement de la Région Occitanie et de l'Agence Erasmus+. Nous sommes ravies de cette collaboration et nous remercions nos partenaires et nos financeurs pour avoir permis ces magnifiques projets ! Nous continuerons de promouvoir la mobilité, l'apprentissage et l'ouverture culturelle, offrant des opportunités aux jeunes de découvrir le monde et de se préparer à leur avenir professionnel. Nous sommes fières de nos réalisations et nous nous réjouissons des projets futurs qui continueront d'enrichir les parcours de nos stagiaires.
Information sur les Groupes de langues
Les cafés citoyens sur les élections européennes
A l´occasion de la journée de l´Europe et pour promouvoir les élections européennes du 9 juin, en collaboration avec le Bureau d’information du Parlement européen à Marseille, nous avons organisé 10 cafés de l´Europe pour encourager les citoyens à aller voter, autour d´un menu avec des questions ouvertes sur l´Europe, en partenariat avec `20 questions to the world´. Les participants ont pu échanger en toute liberté et convivialité sur l’Europe, leur personnalité politique européenne préférée, donner leur point de vue sur l’avenir de l’Europe et surtout sur l’importance des élections européennes. Pendant toute la tournée du Café de l'Europe, 166 personnes ont participé à de riches débats. La tournée du Café de l'Europe a été effectuée :
- le 18 avril à Nîmes
- le 21 mai sur le marché hebdomadaire à Saint Chely d'Apcher
- le 22 mai à Saint Marcel de Careiret
- le 22 mai à Tornac
- le 24 mai à Combas
- le 24 mai à Vallabrix
- le 25 mai à Aigues-Mortes
- le 28 mai à Rodilhan
- le 29 mai à Bellegarde
- le 1 juin à Marvejols.
Le Joli mois de l'Europe
Seulement quelques jours avant les élections européennes, le Joli Mois de l’Europe 2024 a pris un parfum tout particulier : plus que jamais la rencontre avec les citoyens et la formation des primo-votants sur l’importance de la démocratie en Europe a été important. La Maison de l’Europe de Nîmes - centre Europe Direct Bas Rhône Cévennes a organisé ou participé à plus de 40 manifestations et évènements, regroupant environ 2000 personnes.
Comme tous les ans au mois de mai, de nombreuses structures associatives et institutionnelles organisent des centaines d’événements pour souligner l’importance de l’Europe et de son action en région, avec un point d’orgue le 9 mai, en mémoire de la déclaration Schuman du 9 mai 1950.
Le Joli mois de l’Europe en Occitanie fédère ces initiatives, leur apporte un appui et une visibilité régionale à travers un programme unique et une communication globale. Dans tous les départements de la région Occitanie, le public est ainsi invité à découvrir autrement la place de l’Europe dans son quotidien.
Pour lire tout le dossier du Joli Mois de l’Europe 2024, cliquez en dessous.
LES NOUVELLES DU MOUVEMENT EUROPÉEN
Conférence de l'ambassadeur de Belgique : l'ambassadeur de Belgique en France était à la Maison de l'Europe le 14 juin.
Chacun des 27 États membres de l’UE préside tour à tour pendant 6 mois le Conseil de l’UE, qui réunit par domaines les 27 ministres concernés et vote sur les textes législatifs en parallèle avec le Parlement européen.
Le Conseil de l’UE représente les États, le Parlement européen représente les citoyens, et pour qu’un texte soit adopté il faut un accord entre ces deux institutions, souvent d’ailleurs après un « trilogue » avec la Commission européenne qui a proposé ce texte.
La Belgique préside le Conseil de l’UE au 1er semestre 2024 et est donc sur le point de terminer cette période, après l’Espagne au 2ème semestre 2023 et avant la Hongrie au 2ème semestre 2024.
6 mois c’est court, c’est pourquoi depuis 2007 les présidences sont groupées par « triplets », dits plus couramment « trios ». La composition des trios a été établie pour que dans chaque trio les États membres les plus récents soient soutenus par des États ayant une plus longue pratique de l’UE.
Comme à leur habitude depuis plusieurs années, la Maison de l'Europe de Nîmes et le Mouvement européen du Gard ont invité un représentant du pays achevant son semestre de présidence à venir en présenter le bilan.
L’ambassade de Belgique en France a répondu favorablement à cette invitation et c’est l’ambassadeur en personne, SE Jo Indekeu, qui était à la Maison de l’Europe vendredi 14 juin à 18h. Il a d’ailleurs mis à profit son déplacement pour rencontrer la Ville de Nîmes et le Conseil départemental du Gard.
Il était accompagné de son épouse, de Mme Anne-France Jamart, Consule générale à Marseille pour tout le sud de la France et de Me Pierre Chatel, avocat, consul honoraire à Montpellier.
La Belgique a exercé cette présidence dans une période charnière entre deux mandatures des institutions européennes, compte tenu des élections de début juin. Elle avait donc deux grandes priorités d’actions :
- boucler l’agenda législatif avant les élections européennes de début juin
- et préparer un agenda stratégique pour la prochaine mandature (2024-2029) des institutions européennes. Cet agenda stratégique sera au menu de la réunion du Conseil européen (les 27 chefs d’État ou de gouvernement) les 27 et 28 juin.
M. Indekeu a rappelé que le rôle du pays qui préside le Conseil de l’UE est avant tout de faciliter l’obtention d’accords entre les États membres et entre les institutions, en étant « un arbitre honnête, qui ne donne pas la priorité à ses propres intérêts nationaux ».
Devant une assistance des plus attentives, il a déroulé les acquis de cette présidence belge, qui a à son actif quelques belles percées législatives dont les fruits se feront sentir très rapidement : ainsi de la protection sociale des travailleurs des plateformes (comme Uber ou Deliveroo), arrachée avec une majorité d’États-membres malgré l’opposition de la France et de l’Allemagne ! Il a mentionné aussi, parmi les acquis de cette présidence aussi discrète qu’efficace, la création d’un espace européen de la santé, qui permettra à tout médecin européen d’avoir accès aux données de santé d’une personne se trouvant malade ou accidentée en dehors de son propre pays ; après la douloureuse expérience du Covid, on devine aisément les avantages de cette situation nouvelle.
Tout au long d’un exposé passionnant, M. Indekeu a prouvé qu’on pouvait être à la fois un fin diplomate et éviter la langue de bois.
Il a décrit son rôle en tant qu’ambassadeur en France au cours du 1er semestre 2024 : à la fois bien connaître les priorités de la France et « sonder » les dirigeants français sur leurs réactions à des projets de textes européens.
Il a insisté sur l’excellente coopération avec l’Espagne pendant la présidence espagnole au 2ème semestre 2023 (un Belge était toujours intégré à l’équipe espagnole), ce qui en creux indique que c’était moins fluide avec la Hongrie, qui prendra la suite de la Belgique le 1er juillet.
M. Indekeu connaît d’ailleurs bien la Hongrie, où il été ambassadeur de 2011 à 2015, et son dirigeant Viktor Orban, dont il a souligné le comportement « transactionnel », dans une logique constante de marchandage. Le versement à la Hongrie d’importants montants de fonds européens est toujours suspendu en raison de manquements répétés à l’État de droit en Hongrie… alors que ces fonds seraient nécessaires pour l’économie hongroise.
L'amitié franco-allemande mise à l'honneur par l'association FAIRE
À Saint-Ambroix, l'amitié franco-allemande est une réalité vivante. Que ce soit sous le signe du sport, ou plus généralement du jumelage, il y a, depuis longtemps, de nombreuses et fréquentes coopérations, toujours chargées d'émotions. En l'occurrence, c'est un projet un peu particulier qui s'est concrétisé, sous la forme d'une rencontre entre l'association FAIRE, avec ses bénévoles, ses salariés, ses encadrants, et des invités venus de la région de Magdebourg (Sachsen-Anhalt), représentant une importante association d'aide aux personnes accompagnées socialement.
L’association gardoise FAIRE, structure d’insertion par l’activité économique, accompagne des publics en difficulté socioprofessionnelle à travers des chantiers d'insertion dans le domaine de la restauration de patrimoine (murs pierre sèche, débroussaillement) et dans une filière textile.
Quant au partenaire allemand, le nom de cette association dit tout sur son projet social : Lebenshilfe, ce qui pourrait se traduire par "aide vitale" ou "aide à vivre". Au programme de cette rencontre : le partage d'activités, la visite des réalisations de l'association FAIRE, au château d'Allègre ou à Vézénobres, et quelques découvertes de pleine nature, comme le site des Aiguières, ou à forte valeur historique, comme la mine témoin d'Alès. Comme toujours en pareil cas, la mairie a parfaitement joué le jeu de l'accueil, avec un échange de propos et même de cadeaux.
Un soutien financier de taille
Le Fonds citoyen franco-allemand, spécialement constitué depuis quelques années pour soutenir les échanges entre acteurs de la société civile, a permis la concrétisation de ce projet par son financement. Il s'agissait, en effet, d'un appel spécifique adressé aux structures de l'économie sociale et solidaire, afin d'offrir à des personnes qui n'y ont que rarement accès, une opportunité d'élargir leur horizon. C'est bien sûr le partage d'un vécu quotidien, qui permet cet élargissement, mais cela sera encore plus vrai lors de la rencontre retour en Allemagne, qui est d'ores et déjà prévue au mois d'octobre.
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