Lettre Europe Janvier 2021
Tribune : 2021, le parti "EUROPTIMISTE" va-t-il prendre le pouvoir à Bruxelles ?
Si le mariage est considéré par beaucoup comme un processus profondément optimiste, si la politique est par nature une vision de l’avenir, guidée par nos orientations, nos valeurs et nos idéaux, alors la création de l’Union européenne est la preuve d'une vision hyper-optimiste de l’avenir.
Depuis longtemps la science a démontré que la pensée optimiste permet d'améliorer significativement notre mode de vie individuel et collectif...
Sur le bien-être, le fonctionnement psychologique et la santé mentale : les personnes optimistes sont plus heureuses, ressentent plus d’émotions agréables, moins de stress, moins de symptômes dépressifs et plus de satisfaction conjugale. (Scheier et al., 1989; Diener, Emmons, Larsen, & Griffin, 1985)
Sur la performance et la persévérance : les personnes optimistes recourent davantage à des stratégies actives face à des difficultés, elles persistent plus, ont de meilleures capacités de résilience et de rebond face à un échec. Les optimistes présentent de meilleures performances professionnelles, scolaires, sportives et même politiques. (Nolen-Hoeksema, Girgus, & Seligman, 1986 ; Peterson & Barrett, 1987 ; Scheier & Carver, 1987 ; Prapavessis & Carron, 1988 ; Rettew & Reivich, 1995 ; Seligman, Nolen- Hoeksema, Thornton, & Thornton, 1990).
Sur la santé physique : les optimistes présentent notamment un système immunitaire plus efficient. (Brennan & Charnetsky, 2000)
En conséquence, pour faire avancer L'Europe, la sortir de la dépression et de la crise, nous nous devons de faire preuve d’optimisme car celui-ci est un facteur démontré de la performance et du résultat.
Nous allons donc lancer notre parti “EUROPTIMISTE” avec le programme suivant:
1 - Un optimisme de l'UE flexible et adaptatif quelles que soient les circonstances.
2 - Un optimisme de l'UE actif basé sur les efforts et l’action servant ses objectifs et ses valeurs
3 - Un optimisme de l’UE s’appuyant sur les leçons tirées du passé pour mieux construire l’avenir.
En 2021, pour une Europe forte et efficace !
Adhérez au parti EUROPTIMISTE !!!
Charles-Antoine ROUSSY, président de la Maison de l’Europe de Nîmes
« L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès ».
Lord Baden-Powell, fondateur du scoutisme
OBJECTIF GREEN DEAL (PACTE VERT!)
24h pour une Europe plus verte ! Un concours d'idées pour l'environnement.
La Commission européenne lance un défi à tous les jeunes de 18-30 ans de France : informer la population sur le Pacte vert pour l’Europe !
Partagez vos idées et développez-les lors d’un hackathon en ligne les 12 et 13 février 2021. Ne mettez aucune limite à votre imagination !
Les meilleurs projets seront récompensés et auront la possibilité d’être accompagnés par la Commission européenne.
Qu’est-ce qu’un hackathon ?
Contraction de hack (littéralement couper à la hache, mais le mot est plus connu depuis qu’on parle des hackers) et marathon, un hackathon est une compétition pendant laquelle des équipes pluridisciplinaires imaginent en moins de deux jours une solution innovante, pour que celle-ci soit développée. C'est une opportunité unique de partager vos idées, faire des rencontres, réseauter, et découvrir une nouvelle méthode de travail !
Pour tout savoir et s'inscrire cliquer ici.
Le budget européen 2021-2027 est en vigueur !
Après deux ans de négociations, le budget pluriannuel 2021- 2027 a été adopté avant fin décembre 2020 !
10 décembre 2020, fumée blanche : le Conseil européen (réunion des chefs d’État ou de gouvernement) a surmonté le blocage de la Hongrie et de la Pologne, soutenues par la Slovénie : un accord est trouvé.
Ce cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2021-2027, d'un montant de 1 074,3 milliards d'€, est entré en application le 1er janvier 2021, après son adoption par le Parlement européen le 16 décembre 2020. Il est pour la première fois assorti d'un plan de relance de 750 milliards d'€ supplémentaires sur 3 ans, « Next Generation EU », pour faire face à l'impact économique de la pandémie de coronavirus.
C’est donc un total de 1 824,3 milliards d’€ qui a été adopté.
Le cadre financier pluriannuel (CFP) est adopté tous les sept ans selon une procédure particulière.Sur proposition de la Commission, le Conseil de l'Union européenne doit adopter le CFP à l'unanimité, après un vote d'approbation du Parlement européen (qui peut donc l'approuver ou le rejeter, sans pouvoir le modifier).
Le cadre pluriannuel prévoit deux types de plafond :
- un plafond global (toutes dépenses confondues) ;
- des plafonds par grands domaines d'action (marché unique, cohésion, environnement- y compris la PAC, migration, sécurité...).
Petit historique du CFP 2021-2027
La Commission européenne a d'abord proposé, en mai 2018, de porter le montant du CFP à 11,1 % du RNB (revenu national brut) de l'UE à 27, soit 1 135 milliards d’€ (crédits d'engagements, euros de 2018).
Un montant représentant une augmentation de 5 % par rapport au CFP de 2014-2020 (si l'on en exclut virtuellement le Royaume-Uni, qui ne participera évidemment pas au budget 2021 - 2027). Couplée à une diminution de certains postes du budget, cette hausse devait compenser la perte de la contribution nette britannique et permettre de financer des nouvelles politiques jugées prioritaires, comme la gestion des migrations, la lutte contre le changement climatique ou encore l'équipement des armées.
En octobre 2019, le Parlement européen a refusé que le financement de ces nouvelles ambitions se fasse au détriment des politiques traditionnelles de l'UE. Il a donc réclamé un budget plus élevé : 1,30 % du RNB, soit 1 324 milliards d'€.
En mai 2020, suite à la crise du Covid-19, la Commission européenne a fait une seconde proposition, à hauteur de 1 100 milliards d'€, assortie d'un plan de relance de 750 milliards. Ce dernier a été adopté par les chefs d’État ou de gouvernement le 21 juillet, tandis que le CFP était ramené à 1 074,3 milliards d'€.
En novembre, les équipes de négociation du Parlement européen et de la présidence allemande du Conseil de l’UE ont finalement trouvé un accord politique sur un budget de 1074,3 milliards d'€, plus 16 milliards tirés des amendes infligées par l'UE. Ce surplus permet une revalorisation des programmes Erasmus+ (+ 70 %!!), EU4Health (santé) et Horizon Europe (recherche), comme le demandait le Parlement européen.
Le compromis confirme également le calendrier juridiquement contraignant de mise en place des différentes ressources propres destinées à rembourser l'emprunt contracté pour financer le plan de relance : contribution sur le plastique en 2021, quotas d'émission carbone à partir de 2023, taxe numérique à partir de 2024, taxe sur les transactions financières à partir de 2026.... Un calendrier adopté par le Conseil et le Parlement européen, qui doit désormais être ratifié par les États membres.
Très vite, la Pologne et la Hongrie ont bloqué l'adoption du budget pluriannuel par le Conseil de l’UE (qui doit voter à l’unanimité), protestant contre le nouveau mécanisme de conditionnalité liant le versement des fonds européens au respect de l'état de droit. Étant toutes les deux sous le coup de procédures d'infraction pour des entraves à l'indépendance de la justice et aux droits des étrangers, elles craignaient de ne plus bénéficier des financements de l'Union européenne et se sont opposées à ce qu'elles estimaient être un déni de leur souveraineté nationale.
Un accord a finalement été trouvé le 10 décembre par les Vingt-Sept, qui entérine ce mécanisme de conditionnalité, mais permet à la Cour de Justice de l'Union européenne de se prononcer sur sa validité avant son entrée en vigueur. Le Parlement européen l'a approuvé en session plénière le 16 décembre. Le même jour, les eurodéputés ont également voté le budget pluriannuel de 1 074,3 milliards d'€ et le calendrier des futures ressources propres destinées au remboursement de l'emprunt du plan de relance.
Le cadre financier pluriannuel 2021-2027 a donc pu entrer en application le 1er janvier 2021, tout comme la taxe sur le plastique non recyclable, première des nouvelles ressources propres prévues dans le calendrier.
Terminons par la distinction dans les budgets européens entre crédits d’engagement et crédits de paiement.
Les crédits d'engagement correspondent à des dépenses qui pourront s'étaler sur plusieurs exercices ; il s'agit d'un engagement juridique de dépenser des fonds pour tel ou tel projet, ces fonds n’étant pas nécessairement versés entièrement au cours de l'année budgétaire concernée.
Les crédits de paiement correspondent à des dépenses qui seront effectivement faites au cours de l'année budgétaire concernée, y compris pour honorer des engagements prévus les années précédentes.
L'écart entre les deux catégories peut être important, et c'est ce qui a permis à l'Union européenne d'apporter notamment plusieurs modifications d'ampleur à son budget 2020, dont un fonds de 3,1 milliards d'€ débloqué le 14 avril pour faire face à la pandémie de Covid-19.
Source : touteleurope.fr
Les principaux points du nouvel accord de commerce et de coopération UE-Royaume Uni
L'accord "de commerce et de coopération" arraché in extremis le 24 décembre régit désormais les relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, depuis le 1er janvier 2021.
Après son retrait des institutions européennes le 31 janvier 2020 et une période de transition (février-décembre 2020), le Royaume-Uni quitte définitivement l'Union européenne, mettant fin à 48 ans d'une vie commune souvent agitée (adhésion le 1er janvier 1973). L’accord post-Brexit obtenu le 24 décembre 2020 a réjoui la plupart des leaders politiques, britanniques comme européens, chacun s'affichant gagnant.
Mais il peine à rassurer les premiers concernés, comme les étudiants européens qui ne pourront plus faire un séjour au Royaume-Uni dans le cadre du programme Erasmus, les pêcheurs ou encore les Écossais, qui avaient voté contre le Brexit.
Les Britanniques, reconfinés et confrontés à un variant du virus SRAS Cov 2, ont eu peu de temps pour goûter à ce "moment formidable" évoqué par leur Premier ministre juste après la conclusion de l’accord.
Si le Royaume-Uni n'aura plus les liens étroits qu'il entretenait avec l'UE, il pourra continuer à y exporter sans droits de douane, mais pas sans contrôle. Tout le volet coopération est revu à la baisse, Londres n'ayant même pas voulu intégrer la politique étrangère et la défense dans les négociations.
Quelles nouvelles règles pour le commerce ?
Le principe est : pas de droits de douane et pas de limitation quantitative des flux de marchandises. Ce « zéro tarif, zéro quota » devrait s'appliquer à l'immense majorité des biens qui circuleront entre les deux territoires. Parmi les exceptions possibles, les produits assemblés au Royaume-Uni mais composés d'une partie substantielle d'éléments venant du reste du monde (Londres devra certifier une telle origine).
Pour autant, les échanges entre l'UE et le Royaume-Uni ne pourront pas garder leur fluidité actuelle. Concrètement: le Royaume-Uni étant devenu un pays tiers pour l’UE, ses marchandises devront pour entrer dans l’UE se soumettre aux certifications européennes - au minimum, des formulaires de douane.
Cela sera particulièrement contraignant dans le secteur agroalimentaire, où les exportateurs britanniques devront soumettre leur marchandise à des tests phytosanitaires ou sanitaires. La perte de fluidité aux frontières est donc inévitable.
Que prévoit l'accord pour les règles de concurrence ?
Cela aura été l'un des plus gros bras de fer de la négociation: comment assurer que les deux ensembles, censés commercer librement, ne se livreront pas une concurrence déloyale? Dans l'accord trouvé, chacun s'engage à ne pas régresser aux plans environnemental et social et à être transparent en matière fiscale. Londres échappe à l'obligation de suivre les évolutions réglementaires européennes. Sur le fond pourtant, la divergence entre les deux réglementations sera limitée car chacune des deux parties pourra, en cas d'éloignement trop marqué, imposer des droits de douane à l'autre. Il faudra pour cela qu'un organe d'arbitrage ait statué dans ce sens.
Des mécanismes du même genre seront à l’œuvre au sujet des aides d’État: rien ne vient limiter le soutien que pourrait octroyer Londres à un industriel, mais un arbitrage pourra être rendu au cas par cas. Avec la possibilité d'ordonner à une entreprise trop gâtée par son gouvernement de rembourser les aides excessives.
Quelles conséquences pour les pêcheurs ?
Jusqu'au dernier moment, la question du droit de pêcher le long des côtes du Royaume-Uni a été un obstacle à un accord. Pour les pêcheurs européens habitués à poser leurs filets dans ces eaux particulièrement poissonneuses - 60 % des prises sont faites par des flottes étrangères -, la volonté britannique d'en reprendre le contrôle était une menace inquiétante. L'accord permet à la Grande-Bretagne de reprendre graduellement le contrôle de l'accès à ses eaux. L'UE transférera progressivement au Royaume-Uni (une période de transition est prévue jusqu'en juin 2026) une fraction de la valeur des produits pêchés dans les eaux britanniques. Cette fraction progressera jusqu’à 25 %, elle sera de 12,5 % dès la première année.
Le pays quitte la politique commune de la pêche qui assure une répartition équitable et une gestion protectrice de la ressource. « Bruxelles sera aux côtés des pêcheurs des États membres affectés par la nouvelle répartition des quotas et zones de pêche entre le Royaume-Uni et l'UU dans l'accord commercial post-Brexit », a assuré le négociateur européen, Michel Barnier. « Les pêcheurs et les mareyeurs français pourront bénéficier d'une aide forfaitaire pouvant aller jusqu'à 30 000 € en fonction de leur dépendance aux produits capturés dans les eaux britanniques », a indiqué la ministre de la Mer française, Annick Girardin.
Qu'advient-il de la City ?
C'était la grande absente des ultimes tractations entre Bruxelles et Londres. La City et l'ensemble des services financiers, qui sont l'un des atouts majeurs de l'économie britannique, ne sont pas concernés par l'accord commercial conclu à la veille de Noël. L'accès au marché européen des banques et des assureurs basés à Londres est en effet une question traitée en parallèle, avec de nombreux sujets à régler encore.
Mais il n'y a pas eu de big bang au 1er janvier. Des dérogations ont déjà été négociées pour obtenir plus de temps pour trouver des équivalences entre Londres et les places financières du continent. Un sursis de 18 mois (à partir de janvier 2021) a par exemple été accordé aux chambres de compensation londoniennes , indispensables au bon fonctionnement des marchés, pour qu'elles puissent continuer à traiter des transactions réalisées dans l'Union, en attendant de trouver d’autres solutions.
Malgré le Brexit, la City devrait garder un rôle prédominant dans la finance mondiale. L'exode de banquiers de Londres vers les capitales européennes n'a finalement pas été massif. A Paris, quelque 1 900 salariés de banques basées outre-Manche auraient ainsi migré, un nombre plutôt limité.
Londres pourrait en outre profiter du Brexit pour tenter d'alléger certaines contraintes réglementaires jusqu'ici appliquées aux banques par l'Europe. De quoi rendre encore plus attractive la place financière britannique.
Quel recours en cas de non-respect de l'accord ?
Comment s'assurer que les règles établies seront respectées ? L'accord prévoit que n'importe laquelle des deux parties pourra, si elle s'estime lésée, imposer des droits de douane à des importations en provenance de l'autre - à condition que ces droits soient proportionnés au préjudice qu'elle estime subir. Dans ce cas de figure, la partie qui se voit imposer des droits de douane pourra décider d'en référer à un arbitrage indépendant et - comme l'exigeait Londres - indépendant de la Cour de justice de l'Union européenne.
Par ailleurs, chacun des deux camps est libre, s'il le souhaite, de demander la renégociation de telle ou telle partie de l'accord, ou même de mettre un terme définitif à l'accord. Dans ce cas, toutefois, les dispositions relatives aux enjeux de sécurité demeureraient.
Quels liens de coopération subsistent entre l'UE et le Royaume-Uni ?
En quittant le marché unique, le Royaume-Uni perd une série d'avantages pour ses entreprises comme l'espace aérien commun européen qui offre en son sein la liberté d'accès, de tarifs et d'établissement, et son équivalent pour les transports routiers, l'énergie et la finance. L'accord prévoit la poursuite de la coopération sous une forme moins aboutie. Par exemple, pour les transports, l'accord prévoit « une connectivité aérienne, routière, ferroviaire et maritime qui s'opérera dans la continuité et la durabilité, même s'il est vrai que l'accès au marché ne sera pas aussi favorable que dans les conditions du marché unique », précise la Commission européenne.
Le Royaume-Uni pourra par ailleurs continuer à participer à un certain nombre de programmes phares de l'Union, tels qu'Horizon Europe (sous réserve d'une contribution financière du Royaume-Uni au budget européen).
Boris Johnson a souhaité sortir du programme européen d'échanges pour les étudiants Erasmus, invoquant des questions de coût et annonçant un programme mondial pour le remplacer. Il sera donc plus cher et plus compliqué pour les étudiants européens au Royaume-Uni - qui sont actuellement près de 150 000 - de s'inscrire dans une université britannique.
Enfin, le nouvel accord établit un nouveau cadre pour la coopération policière et judiciaire, indispensable notamment pour lutter contre la criminalité et le terrorisme. Mais en tant que pays tiers n'appartenant pas à l'espace Schengen, le Royaume-Unis ne disposera pas des mêmes facilités qu'auparavant, notamment sa participation à Europol et Eurojust. Mais rien sur la politique étrangère, la sécurité extérieure et la défense, le Royaume-Uni n'ayant pas souhaité les inclure dans la négociation, a déploré Michel Barnier.
Quel calendrier ?
L'accord a dû passer par une validation par les États membres de l’UE.Il a été très vite adopté par les députés du Parlement britannique.
Le Parlement européen n'ayant pas eu le temps de ratifier l'accord avant le 31 décembre, celui-ci est entré en vigueur provisoirement au 1erjanvier 2021, premier jour officiel de la nouvelle vie d'un Royaume-Uni en dehors de l'Union européenne.
Presque en même temps, la frontière tombe entre Gibraltar et l'Espagne !
Un accord de dernière minute permet à la petite enclave britannique d'échapper à un Brexit dur. Elle s'unit à l'Espagne et à l'espace Schengen pour maintenir la libre circulation et ne pas se couper de ses voisins andalous.
A quelques heures de l'application de l’accord UE – Royaume-Uni qui allait fermer le passage entre le territoire britannique et l'Andalousie, Madrid et Londres se sont accordés sur la façon de garantir le passage des personnes et des marchandises. Gibraltar évite ainsi de devenir une frontière extérieure de l'UE.
Les habitants de Gibraltar pourront bénéficier de la libre circulation au sein de l'Union européenne. En revanche, les voyageurs en provenance du Royaume-Uni devront présenter un passeport à leur entrée sur le territoire. Durant les quatre années de mise en fonctionnement de ce nouveau système, les contrôles d'entrée par le port ou l'aéroport de Gibraltar seront effectués par l'agence européenne des frontières Frontex, et l'Espagne sera l’État membre responsable de veiller à ce que les normes d'accès et de visas d'entrée dans l'espace Schengen soient respectées.
La frontière tombe enfin, sans bruit ni fureur patriotique, après des décennies de relations en dents de scie entre Madrid et Londres, autour de l'épineuse question de la petite enclave de 6,8 km2, à la pointe sud de la péninsule ibérique. Gibraltar a été cédé à la couronne britannique lors du traité d'Utrecht en 1713, mais demeure revendiqué par l'Espagne. Gibraltar avait été exclu de l'accord conclu entre Bruxelles et Londres le 24 décembre, afin de permettre à Londres et Madrid de pouvoir régler la question bilatéralement.
« Prospérité commune ».
Cet accord arraché au tout dernier moment est le fruit de longues négociations entre Madrid et Londres, mais il est surtout le résultat des efforts pragmatiques des autorités de Gibraltar et de leurs voisins des provinces espagnoles pour protéger la « prospérité commune » en garantissant le passage des 15 000 travailleurs frontaliers qui chaque jour se rendent sur le petit territoire.
Depuis le 1er janvier, Gibraltar qui n'était pas jusqu'ici dans l'espace Schengen peut enfin resserrer les liens avec ses voisins proches, tout en maintenant fermement son identité britannique : l'accord ne signifie aucunement une cession vis-à-vis de l'Espagne.
Sources : touteleurope.eu et lesechos.fr.
Etats-Unis - Europe : la nouvelle donne
Au lendemain de l’élection américaine, quelles vont être les relations entre les Etats-Unis et l’Europe ?
Durant son mandat Donald Trump n’a cessé de souffler le chaud et le froid. Pour mémoire il a soutenu le Brexit, apporté une caution idéologique aux régimes populistes européens et déclaré, qu’en cas de réélection, il mènerait une guerre commerciale à l’Europe « pire que la Chine ».
Mais la conjugaison de l’hostilité de Trump, du Brexit, de la montée des ambitions chinoises et de la pandémie de Covid-19, qui a provoqué un sursaut unitaire sur l’effort de relance économique, a Mais
Le 3 novembre, les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord : les Européens réagiraient à cette élection à haut risque ensemble, d’une seule voix. C’était un message important à adresser à Washington, après quatre années de ce qui a été vécu par beaucoup, de ce côté-ci de l’Atlantique, comme un désastre existentiel. Trump ou Biden, le futur président des États-Unis aurait affaire à une Europe qui a mûri.
C’est donc à la même heure, autour de 19 heures, que la majorité des chancelleries et les dirigeants des institutions européennes ont envoyé leurs félicitations. Ils ont vu avec soulagement arriver Joe Biden à la tête des Etats-Unis. Ils se réjouissent désormais de pouvoir construire des relations apaisées et respectueuses.
Ursula von der Leyen présidente de la Commission européenne a rappelé que "l'Union européenne et les États-Unis [étaient] des amis et des alliés". " La Commission se tient prête à intensifier sa coopération avec la nouvelle administration et le nouveau Congrès ».
Les mots qui revenaient le plus souvent dans les messages de félicitation des dirigeants européens étaient “coopération” et “multilatéralisme”.
Mais en 4 ans la donne a changé et ce que Trump a détruit ne va pas forcement être reconstruit, du moins à l’identique. Certes le nouveau président américain a les mains libres puisqu’il peut s’appuyer sur le sénat mais réunifier ce pays va être une tâche délicate et il devra donner des gages aux républicains.
Les points positifs
"Alors que Trump était un enthousiaste partisan du Brexit […], Biden s'est déclaré opposé au départ du Royaume-Uni de l'UE et son parti a adressé de sérieux avertissements sur la possibilité d'un accord commercial si Boris Johnson violait l'accord de Brexit avec l'UE sur la frontière irlandaise", résume Hans von der Burchard pour Politico.
Le départ de Trump va également faire perdre un point d’appui aux leaders populistes d’Europe centrale comme Viktor Orban en Hongrie, Janez Jansa en Slovénie et Jaroslaw Kaczynski en Pologne. Cela ne veut pas dire que l’idéologie populiste disparaîtra de l’Europe, loin de là. Mais les « mini-Trump » européens ne pourront plus revendiquer le soutien de la première puissance du monde.
Joe Biden incarne un président profondément atlantiste, entretenant des relations soutenues avec certains dirigeants européens, à commencer par Angela Merkel. Il dessine une administration largement francophone et francophile : Antony Blinken nommé secrétaire d’Etat a fait son lycée et des études de droit à Paris, John Kerry désigné comme conseiller au climat du président est francophone, et Michèle Flournoy, probable secrétaire d’État à la Défense, a réalisé ses études en Belgique.
Dans certains domaines l’Europe et le monde ont déjà reçu des assurances ou au moins des signaux rassurants.
Joe Biden a annoncé qu’il allait revenir dans les accords de Paris sur le climat que son prédécesseur avait quitté avec fracas. L’Europe va désormais retrouver un allié dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’Amérique veut aussi retrouver une place dans les institutions internationales. Elle ne quittera pas l’Organisation mondiale de la Santé en juillet prochain comme l’avait décidé Donald Trump. La lutte contre la pandémie de la COVID 19 est désormais une priorité pour le gouvernement américain. Cela va permettre une meilleure coordination internationale pour endiguer ce fléau.
On peut également s’attendre à un probable déblocage de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et son organe de règlement des différends.
Mais d’autres points sont plus incertains.
L’implication américaine dans l’OTAN (traité de l’Atlantique nord) était déjà un sujet de discussion du temps d’Obama qui considérait que les moyens financiers et humains n’étaient pas répartis de façon équitable entre états. Il demandait un plus grand effort à la défense européenne. Cela va faire rapidement l’objet de nouvelles discussions sur la scène internationale.
Le dossier brûlant du nucléaire iranien va aussi revenir sur la table. Le président Trump avait fait voler en éclats des années de négociations et un accord auquel les Etats-Unis avaient eux-mêmes participé.
L’accord sur le nucléaire iranien a peu de chances de voir une volte-face de la part des Etats-Unis, selon Célia Belin pour Toute l’Europe.eu. « Les Iraniens ne respectent plus les termes du plan d’action conjoint et dépassent largement la production d’uranium enrichi autorisée depuis que Donald Trump a annoncé en mai 2018 le retrait des États-Unis de l’accord de Vienne, signé en 2015 sous Barack Obama. Les dommages causés par cette décision changent la donne et éloignent la possibilité d’une réintégration américaine similaire à celle de l’accord de Paris sur le climat, et ce malgré la volonté de Joe Biden de reprendre les négociations avec l’Iran ».
Des divergences fortes vont persister sur certains dossiers :
La taxation du numérique est un projet européen qui vise à imposer les géants du numérique, dont les principales entreprises sont américaines et payent très peu d’impôts en Europe, environ deux fois moins que les entreprises traditionnelles en Europe, en comparaison de leur activité. Un projet de « taxe GAFAM » est à l’étude par les européens qui pourront difficilement compter sur une coopération américaine pour coordonner ce projet à l’échelle mondiale.
Un autre dossier continuera de susciter des crispations dans les relations transatlantiques, celui de la rivalité entre les géants de l'aéronautique : l'américain Boeing et l'européen Airbus.
Quant à une reprise du projet de traité de libre-échange transatlantique tel qu'il était négocié sous Barack Obama, elle "n'est pas imaginable" pour Célia Belin, les peuples américain et européens s'étant "prononcés pour davantage de protectionnisme". D'après la politologue, "il est plus probable qu’il y ait des négociations sectorielles et un rapprochement plus général établi sur l’idée que les États-Unis et l’Europe sont des compétiteurs, des rivaux, sur les questions commerciales mais pas des ennemis".
L’approche géopolitique des relations internationales
Les divergences de priorités de part et d’autre de l’Atlantique sont patentes. Washington fixe désormais son attention sur l’Asie et la Chine et ne semble plus s’intéresser ni au Moyen-Orient, ni à l’Est du Vieux Continent. Au même moment, les capitales européennes ont le regard tourné vers leurs flancs Sud et Oriental.
En Asie, l’émergence de la Chine représente une menace pour les deux côtés de l’Atlantique, tant du point de vue économique que politique. Aux États-Unis, l’opposition frontale au géant asiatique, même si elle devrait évoluer dans la forme après l’investiture de Joe Biden, est un sujet récurrent.
D’après Maze magazine « En Europe, l’UE a récemment qualifié le géant asiatique de rival systémique et de concurrent économique. Malgré tout, les intérêts de certains États membres, et la volonté de ne pas se priver d’un contrepoids à opposer aux États-Unis sur la scène internationale, amènent également à considérer ce rival comme un partenaire de coopération et de négociation. Au Moyen-Orient, le désengagement militaire devrait se poursuivre, l’ambassade américaine restera à Jérusalem et Joe Biden ne reviendra probablement pas sur l’accord entre Israël, l’Arabie Saoudite et les États-Unis, même si celui-ci n’inclut pas les Palestiniens comme l’aurait souhaité l’UE. Les dossiers turc, iranien, ou encore ukrainien constitueront des baromètres majeurs de l’implication américaine dans des enjeux essentiels pour les Européens ».
En conclusion
Par la virulence de sa diplomatie, Trump a paradoxalement donné l’occasion politique aux Européens d’affronter leurs propres vulnérabilités.
Mais Joe Biden ne renoncera certainement pas à la tendance de vouloir instrumentaliser l’Europe pour défendre les intérêts américains face à la Chine. Ce qui devrait d’ailleurs inciter l’Europe à réfléchir davantage à sa propre voix face aux deux grands géants du monde.
Les Européens doivent profiter du sursaut de raison que marque l’élection de Joe Biden pour prendre conscience que les réactions qui ont valu aux Américains d’avoir Trump pendant quatre ans, largement liées à la mondialisation globale, sont très présentes chez eux aussi.
Au lendemain de la victoire de Joe Biden, les félicitations précèdent souvent les mises en garde. Pour Charles Michel, président du Conseil européen, les Européens doivent rester vigilants, car si les relations transatlantiques sont fondamentales pour l’Europe, les « visions et les intérêts respectifs ne convergeront pas toujours ». De la même manière, Ursula Von der Leyen ne fait pas preuve de naïveté lorsqu’elle évoque la nécessité d’un partenariat transatlantique renouvelé : « Nous ne pouvons pas revenir exactement au même programme qu’il y a cinq ans. Nous ne devons pas tomber dans ce piège ».
Présidence du Conseil de l'UE : bientôt le tour de la France
La présidence allemande du Conseil de l’UE, au 2ème semestre 2020, a été confrontée à des enjeux majeurs pour l’Europe : divergences et blocages sur le budget européen, tension jusqu’au dernier moment sur un accord commercial post-Brexit avec le Royaume-Uni, tensions avec la Turquie, sans oublier bien sûr la poursuite de la crise du Covid. L’Allemagne a pesé de tout son poids – et il est important – pour faire face efficacement à ces enjeux.
C’est maintenant le Portugal qui prend le relais, avant la Slovénie au 2ème semestre. Ils forment avec l’Allemagne un « trio » qui a mis au point en commun un programme de travail d’ensemble pour 18 mois.
Ce sera ensuite la France qui exercera la présidence du Conseil de l’Union européenne du 1er janvier au 30 juin 2022. Elle ouvrira le trio de présidences qu’elle forme avec la République tchèque et la Suède, qui lui succéderont.
Il s’agira pour la France, membre fondateur de l’Union européenne, de sa 13ème présidence du Conseil de l’UE mais de la première depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en décembre 2009.
La France entend saisir cette occasion pour contribuer à faire avancer l’Europe. A l’heure où se multiplient les défis mondiaux (sanitaires, environnementaux, démocratiques, sécuritaires, etc.), il est essentiel de continuer à démontrer la pertinence de l’échelon européen et à redonner confiance dans la capacité de l’Europe à préserver à long terme ses choix de société et à peser dans le monde. Il y a aujourd’hui une aspiration à une Europe plus solidaire et plus souveraine; à une Europe qui s’affirme comme un espace citoyen de cultures partagées, où se développe une identité riche des diversités mais assise sur des principes et des valeurs communs ; à une Europe qui exploite toutes les potentialités de la relance économique et de la transition écologique et numérique.
La présidence française du Conseil pourrait donc se construire selon les mots clés : « relance, puissance, appartenance ». La présidence française articulera probablement son action autour de deux axes : d’une part, faire aboutir en 2022 des travaux législatifs en cours, en cohérence avec les objectifs politiques de la France, par exemple en matière de régulation du numérique, d’ambition climatique et sociale ; d’autre part, les chantiers lancés pour bâtir l’Europe de demain, au travers de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, dont les travaux seront conclus au premier semestre 2022. Cette conférence devra permettre de proposer aux Européens un projet de société pour la génération à venir. Tout au long de l’année 2021, un volet national de la conférence mettra les citoyens au cœur du dispositif.
La ville de Strasbourg, capitale européenne, sera centrale dans les événements de la présidence française. En particulier, elle accueillera les moments les plus emblématiques de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Un nouveau gazoduc pour approvisionner l'Europe depuis le Caucase
Le chantier du Trans Adriatic Pipeline, qui a coûté 4,5 milliards d'€, est achevé. Ce gazoduc acheminant en Europe du gaz naturel d'Azerbaïdjan est relié au réseau de distribution italien. Il permettra au Vieux Continent de renforcer sa sécurité énergétique avec l'apport de 10 milliards de m3 de gaz par an, soit environ 2 % de la consommation de l'UE à 28. Une capacité qui pourra rapidement être doublée si les sociétés actionnaires décident de nouveaux investissements.
L'exploitation commerciale du gazoduc TAP a commencé il y a quelques semaines. Quatre ans et demi après l'inauguration du chantier à Thessalonique, en Grèce, le Trans Adriatic Pipeline est désormais relié aux côtes italiennes et au réseau du gazier SNAM. Ses 878 km font arriver pour la première fois sur le marché européen du gaz en provenance d'Azerbaïdjan en traversant le nord de la Grèce (550 km), l'Albanie (215 km) et la mer Adriatique (105 km) avant d’aboutir, sur la plage de Melendugno, dans les Pouilles au sud-est de l'Italie.
Les 8 derniers kilomètres ont été les plus difficiles à achever, à cause notamment de la farouche opposition des mouvements écologistes qui ont multiplié les manifestations et même les blocages de ce chantier. Un procès est d’ailleurs toujours en cours auprès du parquet de Lecce. Leur principal soutien politique, le Mouvement 5 étoiles, les a abandonnés après les dernières élections législatives qui l’ont amené à participer au pouvoir en 2018.
Le TAP est la dernière pièce du projet de corridor gazier sud-européen, composé d'un ensemble de trois gazoducs avec l'extension de celui du Sud Caucase entre l'Azerbaïdjan et la Géorgie et le pipeline transanatolien en Turquie. Une infrastructure longue d'environ 3 500 km pour un investissement total de 40 milliards d'€.
Sécurité énergétique
Le TAP avait été inscrit par la Commission européenne dans la liste de 195 projets d'infrastructures énergétiques essentiels, dits « projets d'intérêt commun »,jugés indispensables pour assurer la sécurité énergétique du Vieux Continent. L'UE importe chaque année environ 250 milliards de m3 de gaz, soit 70 % de sa consommation, et près de 40 % vient de Russie. L'électricien italien Edison, filiale d'EDF, estime qu'il aura besoin de 100 milliards de m3 supplémentaires d'ici à 2030.
La société TAP est détenue par l'italien SNAM (20 %), le britannique BP (20 %), l'azerbaïdjanais Socar (20 %), le belge Fluxys (19 %), l'espagnol Enagas (16 %) et le suisse Axpo (5 %). Le nouveau gazoduc « est la garantie pour l'Europe d'une fourniture d'énergie stratégique et compétitive, qui lui permettra de réaliser une plus grande intégration de son marché intérieur et d'accélérer sa transition énergétique en cours », se félicite son président, Murad Heydarov.
Aide européenne à l'installation d'un jeune pêcheur au Grau-du-Roi
L’Union européenne ne s’occupe pas seulement des grands projets, très loin de là. Un exemple parmi tant d’autres, dans le Gard : aide à l’acquisition d’un navire de pêche de type « petits métiers » au Grau-du-Roi.
Issu d’une famille pratiquant une pêche artisanale, Thibault Meynadier a repris l’activité familiale en investissant dans un navire de pêche professionnelle, après avoir obtenu le brevet « Capitaine 200 » (brevet de pêche pour les petits armements selon les conventions internationales).
L’investissement, 65 000 €, a été aidé pour 12 200 € par le FEAMP (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche).
Soucieux de la durabilité de son cadre de travail, le jeune pêcheur a choisi des techniques respectueuses de l’environnement et de la ressource en Méditerranée : filet maillants (pour une meilleure sélectivité de la taille des espèces), nasses à escargots, lignes à palangres, etc.
Mardi 19 janvier 18h00 - Webinaire "La Politique de coésion européenne en Lozère"
Webinaire « La politique de cohésion européenne
en Lozère : bilan 2014–2020 et perspectives 2021–2027 »,
sur Zoom et Facebook Live de la Maison de l’Europe de Nîmes
Bien que l’Union européenne soit présente dans notre quotidien avec la libre circulation, la monnaie unique, la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique, ou plus simplement la carte européenne d’assurance maladie ou le numéro d’urgence 112, la politique de cohésion reste largement méconnue et les citoyens sont peu conscients de l’apport de cette politique dans leur région.
A l’aube de la nouvelle programmation de la politique de cohésion européenne 2021 – 2027, la Maison de l’Europe de Nîmes – Centre Europe Direct, le Département de la Lozère et la Région Occitanie vous invitent mardi 19 janvier à 18h00 à ce webinaire.
Des acteurs lozériens présenteront des projets qu’ils ont pu réaliser avec des aides européennes et ils dialogueront avec des représentants du Département de la Lozère et de la Région Occitanie en charge d’accompagner les porteurs de projets et d’instruire ces projets. Ce webinaire fera aussi un tour d’horizon sur les différentes possibilités pour bénéficier des fonds structurels et sur les orientations et priorités de la Région Occitanie dans ce domaine.
L’année 2021 marque le début du cadre budgétaire de l’Union européenne pour les 7 ans à venir. Ce budget s’élèvera à 1 824 milliards d’€, y compris les 750 milliards du Plan de relance européen. Ce montant paraît énorme mais il ne représente qu’un peu plus de 1% du PIB de l’UE. Le Centre Europe Direct présentera les grandes lignes du budget, les nouvelles priorités et les nouveaux programmes européens. Par exemple 24 milliards d'€ seront consacrés au programme de mobilité internationale Erasmus : une hausse de 70 % !
Qu’est-ce que la politique de cohésion ?
L'expression «politique de cohésion» recouvre un cadre politique de solidarité au niveau européen se traduisant par des centaines de milliers de projets qui bénéficient partout en Europe de l'aide du Fonds européen de développement régional (FEDER), du Fonds social européen (FSE) et du Fonds de cohésion (l'aide du Fonds de cohésion est réservée aux États membres de l'UE dont le PIB est inférieur à 90 % de la moyenne des 27 États membres).
La cohésion économique et sociale telle qu'elle figure dans l'Acte unique européen de 1986 vise à « réduire l'écart entre les diverses régions et le retard des régions les moins favorisées ». Le traité de Lisbonne (appliqué depuis 2009) l’élargit : « politique de cohésion économique, sociale et territoriale ». La politique de cohésion doit donc aussi œuvrer en faveur d'un développement territorial plus équilibré et plus durable.
Agenda de la Maison de l'Europe pour janvier 2021
Lundi 11 janvier, 10h00 – 11h30
Bâtir une stratégie de sortie de crise
Restitution du dispositif local d’accompagnement de l’ACEGAA dont la Maison de l’Europe a bénéficié.
Plateforme zoom
Mardi 12 janvier, 9h30
Réunion des collectifs départementaux de la mobilité européenne de l’Occitanie
Réunion régionale des 13 collectifs départementaux de l’Occitanie afin de bâtir une stratégie pour la mobilité européenne en temps de crise sanitaire
Plateforme Zoom
Mardi 12 janvier, 11h00
Point presse : Travailler en République Tchèque, pourquoi pas ?
Point presse à la Maison de l’Europe de Nîmes en présence des 8 jeunes des Missions locales jeunes Nîmes Métropole et Petite Camargue qui partiront le 23 janvier en stage Erasmus à Prague
Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes
Lundi 18 janvier, 10h00 – 12h00
« Bouger en Europe »
Atelier de formation à la Mission locale jeunes Rhône Argence dans le cadre de la Garantie Jeune
24-26 rue Ledru Rollin, Beaucaire
Mardi 19 janvier, 18h00 – 19h30
« La politique de cohésion européenne en Lozère: bilan 2014 – 2020 & perspectives 2021 – 2021 »
Webinaire en collaboration avec la Région Occitanie, le Département de la Lozère et la DG Regio de la Commission européenne. Témoignages de projets et présentations des perspectives européennes en Lozère
Plateforme zoom, sur inscription ici : https://vu.fr/EuropeenLozere
Mardi 19 janvier, 18h00 – 19h00
Réunion d’information sur les dispositifs européens de mobilité pour les jeunes
Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes
Vendredi 22 janvier, 14h00 – 15h30
Réunion du Comité départemental du Gard pour le Service civique
Plateforme zoom
Vendredi 22 janvier
Célébration de la Journée annuelle franco-allemande, à la date anniversaire du Traité d’amitié entre la France et l’Allemagne, dit Traité de l’Élysée (1963) : inauguration du Point Info OFAJ à la Maison de l’Europe
Programme (des évolutions sont possibles) sur le site: www.maison-europe-nimes.eu
Lundi 25 janvier
Intervention au lycée de l’Institut St Stanislas à Nîmes dans le cadre de la semaine franco-allemande. Présentation de l’OFAJ et du volontariat franco-allemand, témoignage d’une jeune allemande faisant un volontariat à Nîmes. Présentation des dispositifs de l’OFAJ pour les enseignants.
Lycée St Stanislas, 16 rue des Chassaintes à Nîmes
Mardi 26 janvier, 17h à 18h30
En partenariat avec l’Ambassade d’Allemagne en France et le Mouvement européen Gard, webinaire sur la connaissance de notre « voisin méconnu » et sur le bilan très important de la présidence allemande du Conseil de l’UE, qui vient de se terminer. Avec la participation de Pascal Hector, ministre plénipotentiaire de l’Ambassade d’Allemagne en France
Plateforme Zoom, voir le site www.maison-europe-nimes.eu pour programme et inscription, obligatoire
Mercredi 27 janvier, 18h00
Participation aux 32èmes Négociales des Écoles de commerce
Concours de négociation commerciale destiné à des étudiants en école de commerce
Lycée de la CCI du Gard, 1 av. du Général Leclerc, Nîmes
Les groupes de langues face au Covid
Les portes de la Maison de l Europe se sont rouvertes le 4 janvier et les cours de langues ont repris en présence physique.
En novembre et décembre, avec le confinement, ils avaient pour la plupart été suspendus, seul un tout petit nombre ayant pu être maintenus, soit à distance soit au local pour certains cours avec très peu de participants.
Après deux mois, le besoin de convivialité et de partage est devenu essentiel pour les participants et pour les formateurs. Nous étions autorisés à reprendre les cours à condition de respecter un effectif maximum ou une surface minimum par personne. La presque totalité des participants se sont ainsi sentis en confiance pour renouer avec les conversations animées et amicales en langues étrangères.
Ce succès de la reprise s’explique aussi par les mesures sanitaires strictes que nous appliquons et par le choix, depuis toujours, de petits groupes qui permettent des conversations riches et participatives où tous peuvent s’exprimer.
Il a fallu modifier quelques horaires pour respecter le couvre-feu à 20h, jongler avec les deux salles de cours et la grande salle de conférences (cette dernière pour les groupes avec le plus grand nombre de participants).
Nous remercions les participants pour s’être prêtés à ces adaptations, c’est pour l’équipe de la Maison de l’Europe un soutien précieux.
De quoi demain sera-t-il fait ? Évidemment, si le couvre-feu était avancé à 18h ou toute autre mesure restrictive, nous tâcherions de trouver de nouvelles adaptations, avec à la fois les formateurs et les participants. Le pire n’est pas toujours sûr, mais en cas de risques d’obstacles ne fonçons pas comme le Titanic...
13 janvier 2021
Les facettes de Noël en Europe
Les volontaires européens de la Maison de l’Europe se sont mobilisés pendant le mois de décembre dans plusieurs établissements du Gard (écoles, collège et centre social) afin d'animer des ateliers sur les manières de fêter Noël dans différents pays d’Europe, voire au-delà.
Grâce à ces volontaires qui ont présenté et fait partager les traditions de leurs pays, les enfants ont pu entendre de multiples accents différents et découvrir des traditions européennes très variées autour de Noël !
Les stages Erasmus+ longue durée en Pologne
Dans une situation sanitaire assez instable et évolutive partout en Europe, les projets de mobilité internationale souffrent de modifications et de reports. Cependant, malgré ces difficultés, la Maison de l’Europe de Nîmes a réussi à poursuivre son premier projet de stage Erasmus+ longue durée en Pologne. 5 jeunes demandeurs d’emploi de notre région sont partis à Kielce le 28 novembre. Leurs projets de stage professionnel à l’étranger sont financés par Erasmus+ et par la Région Occitanie. Le groupe restera en Pologne jusqu’au 27 février. Kielce est une ville de 200 000 habitants dans le sud du pays, entre Varsovie et Cracovie.
Ci-dessous un petit témoignage de l’un des participants:
« Je m’appelle Florian et ça fait 1 mois et demi que je suis en Pologne. Je me suis bien intégré dans mon lieu de stage à la salle d’escalade. De plus, avec les volontaires d’autres projets, on fait des petites visites touristiques et des activités culturelles et sportives.
La ville de Kielce est calme et jolie, peu d’activités sont accessibles à cause du COVID-19 mais nous avons réussi à visiter quelques églises et à découvrir la beauté de la nature polonaise d’hiver dans les parcs, les forêts et les lacs autour de Kielce.
Pour l’instant, mon niveau de polonais reste très bas, je connais certains mots et certaines phrases pour me débrouiller dans la vie de tous les jours. Par contre, ma pratique de l’anglais dans le cadre professionnel et dans ma vie personnelle m’a permis de progresser avec cette langue, ce qui est un des objectifs de cette expérience à l’étranger.
A cause des restrictions dues au COVID-19, nous n’avons pas pu passer le Nouvel an à Varsovie ou Cracovie, mais la visite de ces villes reste un de nos objectifs pour les deux prochains mois.
Pour résumer, tous se passe très bien, il n’y a que du positif. Malgré le climat froid, je me sens bien en Pologne. Les gens à mon travail et à la structure d’accueil (Regionalne Centrum Wolontariatu) sont tous très gentils. »
La Maison de l'Europe de Nîmes devient Point Info de l'OFAJ
En décembre 2020, la Maison de l’Europe de Nîmes est devenue officiellement un des Points Info de l’OFAJ en France. C’est en 2003 que l’Office franco-allemand pour la Jeunesse a mis en place un réseau de Points Info OFAJ pour intensifier les échanges avec ses partenaires et dynamiser son action d’information afin d’atteindre un plus grand nombre de jeunes.
En octobre et novembre 2020, la Maison de l’Europe de Nîmes a organisé deux « webinaires » franco-allemands sur la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, en coopération avec l’OFAJ et le fonds citoyen franco-allemand. C’est à la suite de ces deux évènements que l’OFAJ nous a proposé son label.
Être Point Info OFAJ complétera notre rôle de Centre d’information Europe Direct, avec une mission supplémentaire de renseignement auprès du grand public. Notre équipe comprend deux germanophones, il nous sera ainsi facile et agréable d’accueillir un public nouveau venant s’informer sur les coopérations franco-allemandes.
L’OFAJ nous a fourni un présentoir qui sera approvisionné régulièrement en documentation (brochures, affiches, etc.) et nous pourrons utiliser le logo Point Info OFAJ. Nous participerons à des réunions du réseau Points Info OFAJ afin d’intensifier les échanges avec les autres Points Info OFAJ et compléter notre formation aux programmes de mobilité de l’OFAJ, puis diffuser ces informations par tous les moyens dont nous disposons.
Nous sommes heureux de rejoindre le réseau franco-allemand pour la jeunesse en France (Points Info OFAJ, Jeunes Ambassadeurs ou Ambassadrices OFAJ). Le public est le bienvenu pour découvrir notre centre de ressources ainsi élargi et/ou participer à nos prochains évènements. La prochaine date à noter dans le domaine franco-allemand est sle 22 janvier, Journée franco-allemande faisant référence à la signature du Traité de l’Elysée sur l’amitié franco-allemande en 1963.
Une volontaire lettone à l'association RIVES de Vauvert
Greta SKARA est arrivée le 2 décembre à Nîmes, pour une mission de 10 mois (Corps européen de solidarité) au centre social RIVES de Vauvert.
En 2019 une jeune volontaire portugaise avait commencé une mission dans ce centre, mais cette mission avait été écourtée à cause de difficultés de santé et d’intégration. Souhaitons que cette fois tout se passe bien, sans trop de perturbations dues au Covid.
La Maison de l’Europe de Nîmes a souvent collaboré avec RIVES, notamment par des animations sur la
citoyenneté européenne et la lutte contre les discriminations et le racisme. RIVES a un grand éventail d’activités, parmi lesquelles une radio, Radio Système.
Greta est très enthousiaste pour participer à ces activités. Pour le moment elle ne parle pas le français… elle fera donc de grands progrès dans notre langue pendant son séjour !
Ci-dessous sa présentation par elle-même : d’abord la traduction en français, puis son texte d’origine en anglais.
“ Même en période de Covid nous pouvons savourer la vie, même si c’est derrière un masque. C’est ce que j’ai décidé de faire, sans attendre que les années passent pour avoir l’occasion d’aller à l’étranger, d’y travailler comme volontaire et d’en tirer une grande satisfaction.
Je viens d’un des pays baltes, la Lettonie. Les états baltes réunissent trois pays: l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Mon pays n’est pas grand mais il rayonne par son âme. Il a fait partie de l’URSS mais il est maintenant indépendant depuis le 18 novembre 1991. La ville qui est la mienne pour toute ma vie est Riga.
Comment ai-je trouvé la Maison de l’Europe de Nîmes et mon projet de volontariat? Par chance je dirai. Une amie de ma famille a fait plusieurs missions de volontariat, certaines avec des projets très sûrs et d’autres dans des conditions moins prévisibles et plus aventureuses. Elle m’a envoyé l’offre sur Facebook de la Maison de l’Europe de Nîmes et m’a dit “Tu n’as qu’à essayer”. Ce que j’ai fait. Et maintenant j’écris ce texte en collaboration avec la Maison de l’Europe et ma structure d’accueil!
J’ai 22 ans. Ce que j’aime? Toute occasion d’exprimer mes ssentiments par l’art, la communication, la musique, la danse, courir… et même dormir. Le théâtre a toujours eu une place proche de mon coeur. J‘ai fait des études de théâtre mais il arrive qu’on doive abandonner une activité tout en la gardant comme un loisir.
Pendant les 9 prochains mois j’habiterai Nîmes et mes occupations seront variées, mais mon projet principal sera à Vauvert, à environ 30 mn de Nîmes. Mon objectif sera de travailler avec des jeunes de 11 à 18 ans, de participer à l’organisation de spectacles de hip-hop et de théâtre à Vauvert. Mon travail sera également de chercher des partenaires, de gérer la participation d’artistes, d’animer des ateliers, et aussi d’assurer certaines tâches d’organisation. Greta ”
Even in Covid times we are still allowed to catch the taste of life even if it happens behind mask. That is what I decided to do and not wait for years to pass to experience an opportunity to go abroad, try volunteer job and just enjoy.
I am from one of the countries from Baltic States- Latvia. Baltic States is an union of three countries- Latvia, Lithuania and Estonia. Not a big country but magnificent in its soul. Used to be part of Soviet Union but from year of 1991 on November 18th it became independent country. The city that I have called my home for all my life is Riga.
How I found The House of Europe and my project? By luck I would say. Friend of my family has been doing volunteer job more than once in her life- with safe projects and more adventurous and unpredictable ones. She sent me this offer in Facebook and said- just try it. So I did. And now I am writing this article in collaboration with volunteer job and The House of Europe.
I am 22 years old woman. My hobbies? Any opportunity to express my spirit through art, communication, music, dancing, running, sleeping and so on but acting has always had a close place in my heart. I did study it but sometimes we have to leave some things just as a hobby.
Although my home town in France for the next 9 months will be Nimes and tasks will be very different, my main project will be located in village Vauvert - approximately 30 minutes from Nimes. My main goal will be to work with youngsters in age category 11-18 years old through the organization in Vauvert and be a part in the involvement of hip hop and theatre festivals there. Work also will involve research of stakeholders, artists management, urban workshops and some tasks of organization.
Mobilités en Europe : nouveaux programmes, nouveaux budgets, nouvelles priorités
Nous attendions cela avec impatience : peu avant fin décembre 2020, nous apprenons que le Parlement européen et le Conseil de l’UE se sont mis d’accord sur le budget 2021-2027 de l'UE. Hourra ! Et ce qui intéresse particulièrement l’équipe « mobilité » à la Maison de l’Europe, c’est la part allouée aux programmes Erasmus + et Corps Européen de Solidarité : respectivement 26 milliards d’€ et 1 milliard d'€, pour 2021-2027. Pour Erasmus +, c’est une hausse considérable : + 70 % !
C’est dire combien l’UE croit en ces programmes et est convaincue de leurs bienfaits à long terme sur les bénéficiaires et les pays participants.
A ce dernier sujet nous notons avec regret que le Royaume-Uni ne participera plus à Erasmus +, c’est ce que prévoit l’accord post-Brexit du 24 décembre 2020. Il est vrai que pour le Royaume-Uni il y avait un très grand déséquilibre entre le nombre de ceux qui voulaient venir pour plusieurs mois au Royaume-Uni et le nombre beaucoup plus faible des Britanniques qui voulaient aller dans d’autres pays européens : revers de la médaille de la domination de la langue anglaise. Ce déséquilibre coûtait cher au Royaume-Uni : en effet les étudiants partant en Erasmus paient leurs droits universitaires à l’université qu’ils fréquentent dans leur pays, et pas à celle où ils sont pendant leur période Erasmus : un gros manque à gagner pour les universités du Royaume-Uni, dans lesquelles en plus les droits sont beaucoup plus élevés que dans beaucoup d’autres pays européens, en particulier la France.
Pour la nouvelle période budgétaire, 2021-2027, les deux programmes devront être « plus inclusifs et innovants, mais aussi plus numériques et plus écologiques. » (communiqué de presse du 11.12.20 de la Commission européenne). A titre d’exemple, « Les bénéficiaires des projets de mobilité seront autorisés à demander un soutien financier pour frais de voyage élevés de participants […] dans les cas où les participants optent pour des moyens de transport à plus faible émission de carbone (par exemple le train), mais pouvant être plus coûteux » (Extrait de l’article paru le 20.12.20 sur le site de l’Agence Erasmus + : https://agence.erasmusplus.fr/2019/12/20/erasmus-se-met-au-vert/ )
En ce qui concerne le Corps Européen de Solidarité qui permet à des jeunes de 18 à 30 ans de s’engager dans des missions de volontariat ou de mener des projets de solidarité en Europe, il s’ouvrira à des projets d’aide humanitaire au-delà des frontières européennes (jusqu’à 35 ans).
En revanche, le volet professionnel stage et emploi pour lequel nous avions obtenu une labellisation en 2018 disparaît du programme...
Globalement la mobilité a donc de beaux jours devant elle malgré la pandémie du Covid qui perturbe beaucoup les échanges, souhaitons que cela ne soit pas durable !
L'assemblée générale du Mouvement Européen de France - Gard
L’assemblée générale du MEF 30 aura lieu au local de la Maison de l’Europe (et siège social du MEF30), 46 rue de la République à Nîmes, samedi 23 janvier, de 10h à 12h. Son ordre du jour comporte les questions statutaires (dont l’élection du Bureau), qui sont de rigueur, et nous pourrons échanger sur l’actualité européenne.
Il n’y aura ni apéritif convivial, ni repas partagé, COVID oblige.
Yves Clément, vice-président national du MEF, a annoncé sa participation amicale.
Les convocations officielles ont été envoyées par ailleurs aux adhérents et sympathisants du MEF-30. Mais la réunion est ouverte à toute personne souhaitant adhérer au MEF et participer à ses activités.
Même si - ne boudons pas notre plaisir - les dernières nouvelles de Bruxelles sont plutôt bonnes, nous savons par expérience que soutenir, informer, expliquer inlassablement tout ce que l’Europe nous apporte et apporte au monde est plus que jamais nécessaire.
L'Europe ne s'occupe pas de la santé !... Vraiment ?
Combien de fois (et encore aujourd’hui) entendons-nous dire : « l’Europe ce n’est qu’une affaire de capitaux et de marchandises ». C’est la classique critique « de gauche » d’une Europe qui, entre autres, négligerait la santé, le social, bref l’humain.
Il est vrai que cette critique-là se fait moins entendre depuis que la pandémie du Covid a prouvé l’intérêt d’une action coordonnée sinon avant la crise - chose impossible -, du moins pendant et après la crise. Cet « après », c’est bien sûr le plan de relance, dont il a été beaucoup question, mais il porte aussi un nom spécifique: le programme EU4Health.
Déplorons une nouvelle fois l’anglicisme stupide (d’autant plus que phonétiquement « four » n’est pas « for »), mais chacun comprend de quoi il s’agit : de santé. Et rappelons d’abord que la santé publique est loin d’être absente des compétences européennes, ce que même des europhiles convaincus ignorent parfois. L’article 4 du Traité de Lisbonne en fait une compétence « partagée » entre l’UE et les États, et un chapitre entier (le titre XIV) lui est consacré.
Mais peut-être ne s’agit-il là que de simples intentions sans traduction concrètes ? Un chiffre suffit à montrer qu’il n’en est rien. Dans le budget européen, le programme Eu4Health disposait de 449 millions d’€ sur la période 2014-2020 ; il voit sa dotation passer à 9,4 milliards d’€ sur la période 2021-2027, soit une multiplication par 21, pour près de 1% du budget total de l‘UE. C’est peu ? C’est énorme au contraire.
Toute comparaison avec les budgets nationaux est impossible, puisque la santé (santé en général, donc publique et privée, même si cette distinction a peu de sens) est financée pour l’essentiel par des systèmes d’assurance sociale et non par le budget de l’État *. Notons quand même que pour la France, la rubrique « santé » dans le budget 2020 de l’État est 1,178 milliard d’€ sur un total de 478,5milliards de dépenses, soit 0,25% du total : 4 fois moins que dans le budget européen. (source : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/ressources_documentaires/documentation_budgetaire/chiffres_cles/20202_LFI_Le_budget_en_quelques_chiffres.pdf)
Bref, pour paraphraser Saint Just, la santé publique est en train de devenir une idée neuve en Europe. Certes, le virus du Covid y a sa part, mais on voit bien que cette évolution était déjà dans les tuyaux, même avant que l’épidémie se déclare. Et de cela, il faut se réjouir, comme de toute idée qui conduit vers une Europe plus fédérale.
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* En réalité c’est plus compliqué mais il faudrait entrer dans des explications très techniques sur la différence entre systèmes dits « beveridgiens » et systèmes dits « bismarckiens », ce qui n’est pas le propos ici.
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