Lettre Europe Février
Tribune : La nostalgie ? Ça vient quand le présent n'est pas à la hauteur des promesses du passé
En cette période post-voeux propice aux bonnes résolutions pour l'avenir ou au moins pour l'année 2020 - que je vous souhaite heureuse - , certains reconstruisent le passé pour masquer un présent qui prête peu à l'optimisme.
La nostalgie se vend bien chez les Européens en ce moment ; cela permet à certains gouvernements nationalistes de réécrire l'histoire, de mener des batailles mémorielles et de créer un roman national à opposer aux « autres », voisins, minorités, immigrés....
Au Royaume-Uni, les « brexiteurs » remettent sur le devant de la scène la « Global Britain » commerçant avec l'ensemble du monde, reconstituant des liens forts avec le Commonwealth et les États-Unis. Qu'elle était belle l'époque de la reine Victoria et de l'empire britannique sur lequel le soleil ne se couchait jamais !
En Russie, Poutine glorifie la « grande guerre patriotique » (1941–1945) gagnée par Staline contre l' Allemagne nazie. La Russie défend son droit d'ingérence dans son « étranger proche », c'est à dire les pays qui ont fait partie de l'U.R.S.S. et sont désormais indépendants mais qui ne doivent surtout pas froisser Moscou sous peine d'une intervention militaire directe ou indirecte !
La Pologne joue le jeu de la bataille mémorielle avec la Russie pour savoir qui a eu le beau rôle pendant la Seconde guerre mondiale.
La Hongrie voudrait revenir sur le traité de Trianon (1920) qui l'a privée de 70% des territoires qui lui avaient été attribués au sein de l'Empire austro-hongrois, avant la Première guerre mondiale ; désormais, pour « réunifier la nation hongroise », elle distribue généreusement des passeports aux minorités magyares de Slovaquie, de Roumanie, de Serbie et d'Ukraine.
En Turquie, Erdogan remet en valeur régulièrement les souvenirs glorieux de l'Empire ottoman et rêve de reconstituer une zone d'influence au Moyen-Orient, à Chypre, dans les Balkans et en Libye, anciennes provinces de l'Empire turc.
La Grèce et la Macédoine (du Nord!) se sont chamaillés pendant des années pour savoir qui était l'héritier légitime d'Alexandre le Grand et pouvait préempter le nom du glorieux royaume de Macédoine.
La Serbie remonte des tréfonds de son histoire la bataille du Champ des merles (1389) menée au Kosovo contre les Turcs ; cet événement sert de justification historique pour refuser d'accepter l'indépendance de son ancienne province.
Dans tous ces États, l'envie d'Europe qui suppose une certaine ouverture à l'altérité laisse la place au nationalisme, au repli sur soi, à la xénophobie. C'est certainement le principal défi auquel les Européens doivent faire face pour consolider l'Union et pacifier sa périphérie: oublier les scories de l'histoire et les rancœurs du passé, contrecarrer les forces centrifuges pour construire un bel avenir ensemble.
Frédéric Bourquin, président de la Maison de l'Europe de Nîmes.
*Neil Bissoondath, écrivain canadien (1955-....).
Les stages en Europe dans le cadre du programme Erasmus +
En janvier, 25 jeunes du Gard sont partis en Hongrie, en Espagne et en République Tchèque pour faire un stage de professionnalisation dans le cadre du programme européen Erasmus +
La Maison de l’Europe de Nîmes est engagée pour ces stages dans deux consortiums différents : celui de la Région Occitanie rassemblant des Missions locales jeunes et des Ecoles régionales de la 2e chance et le consortium « Euroformation II – la mobilité accessible à tous » monté par la Maison de l’Europe elle-même, rassemblant des lycées professionnels, CFA (Centre de formation d'apprentis) et Institut de formation.
13 jeunes des Missions locales Nîmes Métropole et Petite Camargue à Barcelone du 29 janvier au 8 mars ! Région Occitanie : 13 jeunes des Missions locales jeunes de Nîmes Métropole et la Petite Camargue à Vauvert sont partis mercredi 29 janvier à Barcelone. Ils y vont travailler dans des hôtels, restaurants, boutique d’art, ... Leur retour en France est prévu le 8 mars. Cette mobilité s’est réalisée grâce au soutien financier du programme Erasmus + et de la Région Occitanie. Jeudi 19 mars, nous en ferons le bilan à la Maison de l’Europe et organiserons une remise des diplômes Europass aux jeunes. Ci-dessous une photo du groupe lors d'une réunion avant leur départ.
8 lycéens du lycée Ernest Hemingway à Nîmes à Prague du 10 janvier au 7 février et 4 lycéens du lycée Jacques Prévert à Saint-Christol-les-Alès à Kecskemét en Hongrie du 11 janvier au 8 février. Stages en Europe: Bonjour de Kecskemét (Hongrie) et de Prague ! Vendredi 10 janvier, huit étudiants des « Métiers de la mode et du vêtement » du Lycée Ernest Hemingway à Nîmes sont partis pour un mois à Prague. Ils vont faire un stage professionnel dans différents ateliers de mode et chez des créateurs tchèques. Voir les photos ci-dessous. Le lendemain, 11 janvier, quatre étudiants de baccalauréat professionnel Vente-Commerce du Lycée Jacques Prévert à Saint-Christol-les-Alès sont partis pour 4 semaines de stage professionnel en Hongrie, dans la ville de Kecskemét. Samedi soir, rencontre avec tous les référents hongrois Installation à la résidence universitaire Dimanche, les élèves ont partagé le quotidien de Rita, qui nous a gentiment invités à manger une bonne soupe hongroise ! Kecskemét le matin ! Ces deux projets bénéficient d'un financement par le programme européen Erasmus +. C'est la Maison de l’Europe de Nîmes qui a monté les dossiers pour Ersamus +, prépare les jeunes au départ et les soutient tout au long de leur mobilité. Elle travaille avec des partenaires étrangers qui placent les étudiants dans des entreprises: ARTYKEL en République Tchèque et Natura Hungarica en Hongrie. Au-delà d’une extraordinaire expérience professionnelle, c’est une aventure européenne qui commence pour tous ces jeunes : l’apprentissage et la découverte d’une autre culture, d’une nouvelle langue et d’une façon de vivre dans un autre pays européen. Tous les étudiants se sont très bien débrouillés et leurs premières semaines en autonomie se sont bien passées. Souhaitons qu'ils profitent pleinement de cette expérience, riche sur le plan personnel et importante pour leur future recherche d'emploi! Témoignage de Valérie Chanard, professeur au lycée Prévert et accompagnatrice pour le début du stage en Hongrie : Comme l’année dernière, dans le cadre d’un consortium mobilité Erasmus initié par la Maison de l’Europe de Nîmes, quatre de nos lycéens sont partis pour un mois en Hongrie, dans la ville de Kecskemét. Samedi 11 janvier, Flora, Noémie, Sandy et Loran ont retrouvé leur professeur à l’aéroport Marseille Provence pour prendre l’avion vers une aventure européenne en Hongrie. Pour certains, c’était le premier vol en avion et quelques turbulences ont rendu le début de voyage un peu compliqué ! Après 2 heures de vol, atterrissage à Budapest et direction Kecskemét. Arrivés sur place vers 14 h, les élèves ont commencé par s’installer dans la résidence universitaire Homokbania Kollegium puis, après un repas rapide, ils sont allés faire les courses de première nécessité. En effet, au-delà de l’expérience professionnelle, ils vont faire l’expérience de vivre tous les quatre en communauté autonome, loin de leurs parents et auront à faire leurs courses, leurs repas, leurs lessives… En fin d’après-midi, ils ont été accueillis par leur tuteur professionnel et leurs tuteurs de vie autour d’un bon repas traditionnel hongrois. En effet, sur place, un organisme intermédiaire, Natura Hungarica, s’occupe de veiller à ce que tout se passe bien pour eux et à organiser leur vie quotidienne et leurs sorties culturelles. Ils ont ainsi rencontré Oki, leur tuteur de stage, directeur de centres de jeunesse, Rita et Lazlo, de l’organisme Natura Hungarica et Milane, jeune volontaire européenne qui sera pour eux une sorte de « grande sœur » qui les accompagnera dans la découverte de la vie hongroise. Leur professeur ne restant sur place que trois jours, dimanche et lundi ont été consacrés à la découverte des lieux de stage, des transports en communs, de la ville. Tous se sont très bien débrouillés et leur premier jour en autonomie, mardi, s’est très bien passé. Souhaitons-leur de profiter pleinement de cette expérience. Merci à la Maison de l’Europe d’offrir cette opportunité à nos élèves. Nos jeunes volontaires européens s'expriment!
Elena, volontaire russe à la Maison de l'Europe !
Selon Ivan Tourgueniev, le célèbre écrivain russe, «Le temps qui vole souvent comme un oiseau se traîne d'autres fois comme une tortue ; mais il ne semble jamais plus agréable que lorsque l'on ne sait s'il va vite ou lentement». Cinq mois après le commencement de mon séjour en France, je ne saurais être plus d'accord avec cela. J’ai déjà passé beaucoup de temps en France, mais, d’un autre côté, pas assez. J’ai acquis de nouvelles compétences, néanmoins ce n'est qu'une petite partie de ce que je peux encore apprendre.
Pour moi c'était 5 mois d'amitiés internationales, d'expériences souvent drôles et de développement personnel. Non seulement j'ai voyagé un peu en France, mais j’ai aussi visité 4 autres pays. Mon français s'est amélioré et je suis devenue plus confiante en moi-même et en mes capacités. Mes tâches me plaisent, mes idées sont bien accueillies et l’ambiance chaleureuse dans la Maison de l’Europe m’a donné une idée de ce que je veux que mon lieu de travail soit dans le futur.
Il me reste 7 mois jusqu'à la fin de mon projet et j'ai encore des idées que je veux appliquer. J’espère qu’il y aura encore d'autres aventures, d'autres rencontres intéressantes et de nouvelles découvertes.
Elena, 23 ans, Russie, janvier 2020.
Filippo, volontaire italien mis à disposition du lycée St Vincent-de-Paul à Nîmes
Coucou à tout le monde ! Avant de commencer à vous parler de mon expérience, j’aimerais me présenter afin d’expliquer ce qui m’a poussé à m’engager dans cette expérience et à donner mon énergie à ce projet.
Je m’appelle Filippo Incampo, j’ai 22 ans et j’ai une licence en langues étrangères (allemand, français et anglais). Mon projet d’avenir a toujours été de travailler dans le domaine de l’éducation.
Suite à mon parcours universitaire, je cherchais un projet qui se déroule auprès d’un établissement scolaire et qui serve à mettre en pratique les notions pédagogiques que j’avais apprises pendant mes années d’Université. J’ai commencé à bien « fouiller » toutes les opportunités en ligne : je ne cherchais pas nécessairement un emploi mais aussi une occasion pour partir à l’étranger histoire de pratiquer mes connaissances linguistiques.
Après une journée entière passée à l’ordinateur à la recherche d’opportunités, je tombe sur le site du Corps européen de solidarité. C'était vraiment formidable puisque ça permettait de choisir la période et le pays. Pour le choix de la France était évident vu que c’est un pays où j’ai déjà été plusieurs fois et que j’adore. De plus, la langue française a toujours été ma préférée vu son élégance et son charme.
Ainsi, je choisis la France comme pays cible et je remarque tout de suite le projet de la Maison de l’Europe de Nîmes. Une fois avoir lu la description du projet, je saute sur l’occasion et j’envoie ma candidature sans aucune hésitation. Après deux entretiens à distance, je reçois par mail la nouvelle que j’avais été sélectionné.
Je commence au mois de septembre, au début de l'année scolaire, au lycée Saint Vincent de Paul et je suis accueilli et encadré par une tutrice extraordinaire qui est Sylvie Abeille, prof d’économie et gestion. En plus, je fais connaissance en même temps avec l’équipe de la Maison de l’Europe qui m’explique aussi le projet et m’aide dans toutes les démarches administratives et avec qui on organise des événements interculturels. Je fais aussi connaissance avec les autres volontaires qui sont tous de nationalités différentes et avec lesquels je m’entends bien tout de suite, maintenant on est presque comme une famille.
Maintenant ça fait déjà quatre mois que je suis ici et j’ai déjà appris beaucoup de choses : j’arrive à parler couramment français et j’envisage de passer bientôt un examen de certification en langue française ; j’ai appris de nouvelles méthodes pédagogiques et des jeux afin de stimuler l’intérêt des élèves pour les autres langues et cultures. Ensuite j’ai aussi collaboré avec les autres volontaires pour organiser des événements ayant comme but l’échange et la découverte d’autres pays et cultures : Cet aspect du projet m’a permis de devenir une personne plus organisée (vu qu’il y a beaucoup de planning derrière), et je suis maintenant plus capable de travailler en équipe en me montrant plus souple et plus ouvert à des idées et des manières d’agir différentes des miennes.
Pendant les événement que nous organisons j’ai eu l’opportunité de parler de ma culture devant plusieurs personnes et ça m’a permis de dépasser mes peurs et de devenir plus confiant en moi.
Heureusement , c’est encore trop tôt pour pouvoir faire le bilan de cette expérience mais je peux affirmer sans aucun doute que ces premier mois m’ont déjà beaucoup apporté en termes de compétences, connaissances et accomplissement personnel !
Judit, volontaire espagnole mise à disposition du lycée St Vincent-de-Paul à Nîmes
Je suis une volontaire européenne au lycée Saint Vincent de Paul de Nîmes. Il y a environ quatre mois que je suis arrivée ici et l'une des choses que j’ai remarquées est la vitesse à laquelle les semaines passent. Je dois aussi dire que ces mois sont une expérience inoubliable qui m'a aidé à mieux me connaître tout en me permettant de voir de près le travail d'un enseignant et de connaître d'autres cultures.
Ce volontariat à Nîmes m'a permis de rencontrer d'autres personnes, de parler d'autres langues et d'avoir une meilleure connaissance de la langue et de la culture françaises. À travers les différentes expériences que j'ai vécues ici, j'ai mûri et suis devenu plus indépendante, j'ai voyagé et vu de nouveaux endroits. De plus, j'ai pu parler en public, travailler en équipe, réaliser des projets sur l'interculturalité, bref, j'ai acquis des compétences qui me seront utiles à l'avenir.
Avant de commencer ce volontariat, j'avais peur de vivre avec des gens que je ne connaissais pas, je me demandais aussi si les gens comprendraient mon français, mais en même temps, j'avais vraiment hâte de vivre cette aventure dans le sud de la France et d'apprendre de près le métier d'enseignant.
Pendant tout ce temps, en vivant avec des gens qui ont une culture et une langue autre que la mienne, je suis devenu plus riche en tant que personne et j'ai pu vivre à la première personne l'expérience de vivre dans un environnement international, ainsi que de rencontrer des gens de différentes parties du monde. Quant à la langue, je dois dire que petit à petit j'ai vu mon niveau de français s'améliorer. Concernant l'expérience au lycée, j'ai appris de nouvelles techniques pour donner un cours, j'ai pu donner des cours de langue aux étudiants et j'ai pu voir de près, l'ambiance dans un lycée. Quant à la région, je peux dire que j'aime les paysages, les gens, la météo et la localisation.
J'ai décidé de faire ce volontariat parce que je voulais mieux connaître la culture française, que j'étudie depuis des années, mais je voulais la voir à la première personne; vivre dans un environnement international, voir si j'aimerais rencontrer des gens d'autres pays et tout ce que cela implique. De plus, je voulais travailler dans une école secondaire pour voir à quoi ressemble le travail d'un enseignant.
En définitive, c'est une période très enrichissante dont je me souviendrai toujours et qui m'a permis de rencontrer des gens, d'améliorer mon niveau de français, de mieux connaître la culture française, de savoir ce que signifie vivre dans un environnement international et de connaître d'autres cultures et langues.
Judit Munoz Gimenez, janvier 2020
Agenda Lettre Europe de février 2020
Mardi 28 janvier : 14h – 17h
"Bouger en Europe". Permanence à la Mission locale jeunes d’Alès agglomération. Présentation des dispositifs européens pour les jeunes.
6 quai Boissier de Sauvages, Alès
Mercredi 29 janvier
Départ de 13 jeunes des Missions locales de Nîmes Métropole et de la Petite Camargue en stage Erasmus à Barcelone jusqu’au 8 mars
Jeudi 30 janvier, 9h – 12h30 / 13h30 – 17h
Journée Métiers & Formations pour les lycéens du Gard à Bagnols-sur-Cèze: Stand d'info sur l’Union européenne et conférence sur les dispositifs européens pour les jeunes
Hall Les Eyrieux, Bagnols sur Cèze
Mardi 4 février, 17h30
Réunion de départ pour un séjour linguistique de 25 étudiants du Pôle métropolitain Nîmes-Alès à Bristol, Royaume-Uni
Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes
Mardi 4 février, 18h
Café Multi Kulti de la Maison de l'Europe, édition autour de l’Inde et la Turquie
Café Olive, 22 boulevard Victor Hugo à Nîmes
̶J̶e̶u̶d̶i̶ ̶6̶ ̶f̶é̶v̶r̶i̶e̶r̶,̶ 10h – 16h30 déplacé au vendredi 20 mars, les horaires restent les mêmes
Comment monter un projet européen ? Journée de formation de responsables locaux et d’échange sur le thème de la mobilité européenne et internationale, en collaboration avec le Collectif départemental de la mobilité en Lozère
Association Epi de Mains – Relais de L’Espinas, Route des Crêtes 48160 Ventalon en Cévennes
Lundi 10 février au jeudi 13 février (1ère semaine des vacances scolaires), 4 jours de 15h à 17h.
Atelier d'anglais, sur inscription, pour enfants de 6 à 10 ans, avec un goûter. L'atelier aura lieu si au moins 4 enfants sont inscrits.
Tarif pour 4 fois 2h: 50 € pour 1 enfant, 90 € pour 2 enfants d'une même famille, 125 € pour 3 enfants d'une même famille.
Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes
Mardi 25 février, 14h – 17h
Permanence Mobilité européenne à Alès Agglomération
Mission locale Jeunes, 6 quai Boissier de Sauvages, Alès
Jeudi 20 février, 18h
Présentation-débar sur "Les normes européennes", organisée par le Mouvement européen du Gard. Le sujet sera introduit par Jean-Jacques Smedts, bénévole au Mouvement européen Gard et à la Maison de l'Europe de Nîmes.
Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes
Jeudi 27 février, 18h
Café linguistique de la Maison de l'Europe: pratiquer anglais, russe, allemand, espagnol et italien dans un cadre convivial
Le Spot, 8 Rue de l'Enclos Rey, à Nîmes
Vendredi 28 février, 18h
Présentation-débat sur "La Géopolitique de l'euro", la présentation sera faite par Pierre Ramond, expert en géopolitique, collaborateur de la revue "Le grand continent" créée par le Groupe d'études géopolitiques de l'Ecole Normale Supérieure de Paris
Maison de l’Europe, 46 rue de la République, Nîmes
Jeudi 5 mars, 9h00 – 17h00
Séminaire de liaison enseignement secondaire - enseignement supérieur. Comment construire une culture commune du lycée jusqu’à l’insertion professionnelle ? Animation par la Maison de l'Europe de l’atelier n° 4 « Dimension européenne et ouverture internationale »
Auditorium de l'Université de Nîmes, site Vauban, rue du Dr Georges Salan à Nîmes
Elections municipales: elles sont ouvertes aux citoyens de l'UE
Elections municipales: elles sont ouvertes aux citoyens de l'UE
Une fois de plus un vote va mobiliser les médias et les électeurs en France: celui pour les conseils municipaux, les 15 mars (1er tour) et 22 mars (2ème tour). Les conseillers municipaux seront élus pour 6 ans. La liste qui fait le score le plus important au 2ème tour prend la moitié des sièges, dont le nombre total est fonction du nombre d'électeurs de la commune; l’autre moitié est répartie proportionnellement aux scores de toutes les listes présentes au 2ème tour qui ont obtenu au moins 5 % des suffrages.
Peut-être nos amis citoyens d'un pays de l'UE autre que la France et résidant en France ne savent-ils pas ou ont-ils oublié qu'ils peuvent voter en France pour les élections municipales et pour les élections européennes. Ils peuvent même être élus (s'ils sont candidats, bien sûr...) conseiller municipal ou député européen !
Condition pour voter: être inscrits sur la liste des électeurs de sa commune de résidence. Il est possible de s'inscrire jusqu’au vendredi 7 février (dernière limite) pour les élections municipales de mars.
Il faut depuis au moins 2 ans habiter sa commune de résidence (avec justificatif) ou y payer des impôts locaux (taxes foncières et/ou taxe d’habitation) .
Voir très vite la mairie de votre commune pour l’inscription !
Un grand projet de renouvellement urbain à Vauvert
À Vauvert, un projet de rénovation urbaine qui concerne un quartier entier, connu localement comme le quartier des Costières, a été lancé, dans lequel le FEDER (Donds européen de développement régional) intervient à hauteur de 622 000 € sur un budget total de 16,3 millions d’€ soit près de 4% du total.
Un vaste emplacement a été, voici maintenant près de quinze ans, libéré par la démolition du collège, transféré de l’autre côté de la ville. L’École intercommunale de musique, avec ses 800 élèves de toutes disciplines, n’est venue que partiellement combler cet espace, resté vacant dans l’attente d’un projet d’envergure.
Ce projet voit à présent le jour sous la forme d’équipements collectifs qui profiteront à l’ensemble de la commune et au-delà : crèche, maison de santé, espace de recherche d’emploi pour les jeunes. S’ajouteront 15 logements, et un plan ambitieux de rénovation énergétique des logements existants.
Tout ceci, et notamment la participation de l’Europe, a été rappelé en présence des autorités locales et départementales, à l’occasion de l’inauguration de la Maison de projet, qui a pour vocation d’associer les habitants à la réalisation du projet.
Comme quoi le soutien de l’Europe, ce n’est pas seulement, si l’on ose dire, de l’argent frais, ce sont aussi des valeurs de démocratie et d’innovation sociale.
Un exemple : un programme d’échanges de bonnes pratiques entre dentellières de 6 pays: Allemagne, Autriche, Italie, Espagne, France, République tchèque.
Des dentellières, dira-t-on, mais c’est un métier qui a disparu ! En gros, c’est exact, du moins si on parle de dentelles faites à la main pour être vendues, comme on peut encore en trouver dans les greniers de nos grand-mères. Faux, si on parle d’une pratique à la fois récréative et artisanale qui consiste à faire de la dentelle aux fuseaux, ou d’ailleurs de quelque manière que ce soit : la tradition se perpétue, et il s’est trouvé des passionnées (on pourrait même dire, au mépris de l’écriture inclusive, des passionnés, car il y a aussi des hommes) pour vouloir échanger avec d’autres pays sur les traditions et les pratiques locales.
Ainsi est né le projet «Bobbin Lacee», lancé par une association de dentellières allemandes de la ville d’Übach-Palenberg, au nom bien choisi de « Alte Spitze », autrement dit « vieille dentelle » (mais sans arsenic). Se sont ensuite jointes des participantes de 5 autres pays, comme indiqué ci-dessus. Trois ans, six pays, cela donne deux rencontres par an : l’Allemagne et l’Autriche ont mis le projet sur ses rails, l’Italie et la République Tchèque ont continué, et la France et l’Espagne clôtureront le programme en 2020.
Tout cela dans une joyeuse ambiance, comme en témoigne la photo ci-dessous, prise en août lors de la troisième rencontre qui s’est déroulée à Scanno en Italie.
Le projet ressemble aux ateliers thématiques que le Mouvement Européen du Gard avait organisés en 2010 puis 2013, qui semblaient avoir disparu en même temps que le programme Grundtvig, dont ils relevaient, absorbé par Erasmus + à partir de 2014. Peut-être y a-t-il là finalement une chance de faire revivre l’idée…et la pratique. L’enquête continue.
Rencontre de Scanno (Italie) 26/7 – 1/8/2019
Soirée finlandaise à la Maison de l’Europe jeudi 16 janvier
Deux fois par an, le Mouvement européen du Gard et la Maison de l’Europe mettent à l’honneur le pays qui achève son semestre de présidence du Conseil de l’Union européenne. Ce 16 janvier, c’est donc Mme Anna Esko, représentant l’Ambassade de Finlande en France, qui nous a fait le plaisir de venir présenter son pays et brosser un tableau des résultats acquis entre juillet et décembre 2019 sous présidence finlandaise. Reconnaissons d’abord que la Finlande, qui offre mille beautés au visiteur (ses forêts, ses lacs, ses aurores boréales en Laponie, ses nuits blanches en été) après avoir paru très lointaine aux Latins que nous sommes, plus tournés vers nos voisins immédiats que vers les paysages nordiques, est aujourd’hui beaucoup mieux connue, et toujours appréciée, par les touristes, notamment français, qui s’y pressent de plus en plus nombreux. Et de plus en plus souvent, car le tourisme attire presque autant en hiver qu’en été, effet « père Noël » et autres obligent… Malheureusement, la Finlande est particulièrement touchée par le réchauffement climatique (déjà + 2°C en Finlande !) : ce qui conduit au rétrécissement de la couverture neigeuse dans l’ensemble du pays. Avec une conséquence peu connue, et navrante : l’albédo, c’est-à-dire l’effet réfléchissant de la neige même en présence d’une faible quantité de lumière, n’adoucit plus comme autrefois l’obscurité des longues nuits d’hiver. Cela ne manque pas d’avoir un impact sur le moral de la population : sans la neige, l’obscurité paraît encore plus intense et plus déprimante. Cela n’empêche pas les Finlandais de faire preuve d’une remarquable résilience. Par exemple, le pays vise la neutralité carbone en 2035, et envisage, au-delà de cette date, de poursuivre par une « négativité carbone » : qui dit mieux ? Ils disposent pour y parvenir d'une abondante réserve de biomasse, certes, mais ils comptent aussi, et c’est plus surprenant pour nous Français (même si, au prix de bien des discussions, nous restons en pointe dans ce domaine) sur l’énergie nucléaire dont ils apprécient avant tout le faible impact carboné. Sans pour autant négliger les énergies renouvelables : la Finlande est aussi très avancée sur l’éolien et même sur le solaire. Cette réponse opiniâtre à une situation dont les Finlandais, petit peuple de 5,5 millions d’habitants seulement, ne sont qu’en faible partie responsables, s’est aussi retrouvée dans leur manière d’assurer leur présidence européenne. Ainsi, d’après les explications de Mme Esko, le gouvernement finlandais a introduit dans sa gestion des réunions européennes du 2ème semestre 2019 une « touche » finlandaise dont il faut espérer qu’elle fera école. Citons entre autres innovations la compensation des émissions de CO2 liées aux déplacements par un budget de 500 000 € affecté à la transition écologique, le remplacement des traditionnels cadeaux à visée promotionnelle (cravates, foulards et autres menus symboles) par le financement d’un « cours en ligne » gratuit, accessible à tous les Européens, pour l’instant en trois langues mais sous peu dans toutes les langues officielles, destiné à enseigner les bases de l’Intelligence artificielle, sans oublier l’éviction de tous produits à usage unique lors des réceptions ainsi que la priorité accordée aux transports en commun. Mais l’important est de souligner que, dans un contexte particulièrement instable marqué par l’entrée en fonctions d’un nouveau Parlement et d’une nouvelle Commission (retardée d’un mois, comme on s’en souvient), sans oublier les péripéties du Brexit, la Finlande a su conduire une présidence qui a, entre autres choses, établi des bases solides pour la mise au point finale du cadre financier pluriannuel 2021/2027 - le budget européen, donc- et transmis des dossiers bien ficelés au pays qui lui succède, en l’occurrence la Croatie. À charge pour ce dernier pays de faire fructifier l’héritage et de parvenir à surmonter les réticences - voire les résistances de pays comme la Pologne ou la Hongrie - face aux évolutions pourtant inéluctables imposées par l’urgence de la transition écologique et énergétique. De tout cela, nous aurons l’occasion de reparler fin juin ou début juillet, à l’occasion du bilan de la présidence croate de janvier à juillet 2020. Mais ceci est une autre histoire.
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