Lettre Europe de Novembre 2022
Tribune
Un nuage brun au-dessus de l'Europe
Les dernières élections en Italie et en Suède confirment la tendance installée depuis plusieurs années en Europe. Les droite dures font une razzia dans presque tous les pays européens y compris la Suisse, sur fond de xénophobie exacerbée, et ce malgré des efforts de la Commission, du Parlement et du Conseil de l’Europe.
Il est vrai que les deux agences en charge de la lutte contre la xénophobie, le racisme et pour le droit d’asile, la F.R.A. et l’A.U.E.A. ne sont guère mises en avant par les médias, et pourtant elles font un très gros travail quasi ignoré des citoyens européens.
A Vienne, La F.R.A. ou Agence des Droits Fondamentaux qui a succédé à l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, a pour but d’aider les pays à mettre en place les législations relevant des décisions européennes (accords de Schengen, Dublin, La Haye, et la tentative toujours infructueuse du Pacte sur la migration et l’asile présentée en 2020 par la Commission). Ce texte est toujours bloqué par plusieurs pays européens (groupe de Višegrad) qui refusent les politiques de relocalisation des demandeurs d’asile visant une répartition équilibrée des demandeurs entre les pays européens.
Depuis le 19 janvier 2022 à La Valette (Malte), l'Agence européenne pour l'asile (A.U.E.A) contribue à améliorer le fonctionnement et la mise en œuvre du régime d'asile européen commun. Elle fournit une assistance opérationnelle et technique aux États membres dans l'évaluation des demandes de protection internationale en Europe.
A cela il faut ajouter la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (E.C.R.I.) instance de défense des droits de l’homme du Conseil de l’Europe. Composée d’experts indépendants, elle s’occupe des questions relatives au racisme, à la xénophobie, à l’antisémitisme, à l’intolérance et à la discrimination fondée sur la « race », l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la nationalité, la religion et la langue ; elle rédige des rapports et formule des recommandations à l’intention des États membres.
Malgré tous ces efforts et les besoins évidents démographiques des pays constitutifs de l’U.E., le contrôle des flux migratoires et la lutte contre l’immigration clandestine – conduits depuis 2004 par l’agence Frontex - restent prioritaires sous la pression d’une partie grandissante des opinions publiques, qui considèrent « l’autre » comme une menace pour eux. Chaque pays européen cherche désespérément à traiter, à sa manière, ces deux tensions contradictoires (besoins démographiques et immigration) quand l’U.E. les incite à harmoniser leurs politiques.
La xénophobie fait la différence entre le « Nous » national et les « Autres ». J’avais espéré que la construction européenne, par l’ouverture qu’elle entraine, permettrait de réduire cette peste. Ce n’est visiblement pas le cas. Ce qui est le plus aberrant c’est que, en général, la montée de la xénophobie touche les populations âgées, vivant là où il y a peu d’immigrés, notamment dans les pays d’Europe de l’Est, mais aussi dans les villages alsaciens ou basques.
Ma conclusion est que là où le sentiment d’appartenance ou de nationalisme est le plus fort, la xénophobie progresse plus facilement par la peur de l’étranger ! La meilleure solution reste l’éducation ouverte sur le monde, et un fédéralisme plus assumé en Europe. Y a encore du boulot !
Charles-Antoine ROUSSY
Agenda
Lundi 7 novembre, 18h
Réunion d’info : Partir à l’étranger ?
Présentation des dispositifs européens pour les jeunes et des missions du Corps européen de solidarité.
Volontariat européen, projets de solidarité, stages / emploi, autres…
Maison de l’Europe, 46 Rue de la République, Nîmes
Mardi 8 novembre, 18h
Café Multi Kulti
Rendez-vous au Café Olive à partir de 18h, pour un voyage des pays en Europe. Venez rencontrer les volontaires européens afin de découvrir la diversité culturelle en Europe !
Le Café Olive, 22 Bd Victor Hugo, 30000 Nîmes
Mercredi 9 – samedi 12 novembre
Rencontre entre le Mouvement européen France – Gard (MEF-30) et le Mouvement européen de Sachsen-Anhalt (Europäische Bewegung de Magdeburg)
Grâce au soutien du Fonds citoyen franco-allemand, un partenariat a pu être envisagé entre le MEF-30 et son équivalent à Magdeburg (Sachsen-Anhalt). Une délégation de 8 personnes de Magdeburg viendra à Nîmes pour des rencontre avec les acteurs socio-culturels, une découverte des environs et la participation aux commémorations de l’armistice du 11 novembre.
Jeudi 10 novembre, 9h – 17h
Séminaire de lancement du Programme régional Occitanie FEDER-FSE+ 2021-2027
L’inscription au séminaire est obligatoire via ce lien : INSCRIVEZ-VOUS
Palais des Congrès, 34300 Cap d’Agde Méditerranée
Jeudi 17 novembre, 18h30
Café linguistique
Envie de pratiquer des langues étrangères et de vous entraîner à parler avec des locuteurs natifs ? Alors, venez jeudi en fin de journée au Spot (8 Rue de l'Enclos Rey, Nîmes) et profitez de la présence des jeunes de tous les coins de l'Europe !
Le Spot, 8 Rue de l'Enclos Rey, 30000 Nîmes
Mardi 22 novembre, 13h – 15h
Les Journées Métiers Formations JMF
Intervention en amphithéâtre devant des lycéens de Bagnols sur Cèze pour parler des projets de mobilité européenne, des formations, des diplômes et des études avec des porteurs en Europe. www.jmfbagnols.fr
354 Av. du Commando Vigan Braquet, 30200 Bagnols-sur-Cèze
Mardi 22 novembre ou mercredi 23 novembre
Conférence de S.E M. Michal Fleischmann Ambassadeur de la République tchèque sur « le bilan de la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne » – date et lieu à préciser ultérieurement
Jeudi 24 novembre, 10h – 12h
Quinzaine franco-allemande, rencontre des élèves de Montpellier et de Düsseldorf
Grand projet de coopération entre l’Occitanie et l’Allemagne à destination de la jeunesse, mais aussi de tous les citoyens, la Quinzaine vise à renforcer les liens qui unissent nos deux pays. Des élèves du lycée Nevers de Montpellier rendent visite à la Maison de l’Europe de Nîmes pour travailler en visio avec des élèves du lycée St Ursula à Düsseldorf sur des relations franco-allemandes après la période de la COVID-19.
Maison de l’Europe, 46 Rue de la République, Nîmes
A partir du lundi 28 novembre, 8h30 – 16h30
Les Facettes de Noël en Europe
Tous les jours du mois de décembre, le service éducatif de la Maison de l’Europe propose des animations autour de la diversité culturelle et les traditions de Noël en Europe aux élèves des écoles primaires et des élèves de la 6e.
Réservation et Inscription : 04 66 21 77 50 et info@maison-europe-nimes.eu
DOSSIER : L'énergie, un sujet très européen.
L’Union européenne est très loin d’être auto-suffisante en produits énergétiques et importe donc une grande partie de ces produits. La situation diffère selon les États membres, que la nature a plus ou moins bien dotés en ressources naturelles, mais tous dépendent des importations pour au moins deux produits, surtout le gaz et le pétrole, mais aussi le charbon pour la plupart.
Depuis quelques mois les médias et les politiques font des propositions diverses pour répondre aux grandes questions auxquelles l’Union européenne est confrontée :
manquerons-nous d’énergie cet hiver, sur fond de guerre qui se prolonge et se durcit encore en Ukraine et de quasi-suppression des importations venant de Russie ?
à quel prix faudra-t-il acheter cette énergie, que ce soit sur les marchés de gros ou pour les consommateurs, les particuliers comme les entreprises ?
comment concilier l’urgence de plus en plus criante de réduire les émissions de CO2 pour atténuer les changements climatiques (l’UE s’est engagée à être neutre en émissions de carbone en 2050) et la réponse aux besoins immédiats des personnes et des entreprises ?
Essai de point sur ces questions, en 4 parties :
1 – Un panorama général des sources de l’énergie consommée en Europe
2 – La situation actuelle, fort inquiétante
3 – Que font les gouvernements des 27 pour répondre à cette situation ?
4 – Enfin, que fait l’Union européenne ?
1 - Les sources de l’énergie consommée dans l’Union européenne : un panorama général.
L’électricité occupe souvent le devant de la scène dans les débats, mais elle ne représente qu’une partie de la consommation d’énergie de l’UE. Elle est le domaine dans lequel il y a le plus de différences (voire de divergences !) entre les pays européens.
L’électricité peut être produite à partir de multiples sources, elle n’est donc qu’un produit intermédiaire commode entre les produits énergétiques « bruts » (combustibles fossiles, uranium, hydroélectricité, éoliennes ou solaire, déchets à incinérer) et les utilisateurs finaux). Elle peut répondre à une large palette d’utilisations : chauffage, climatisation, moteurs, fabrication de métaux, transports… Un vrai caméléon, facile à transporter par des lignes en réseau (avec des pertes de quelques %) mais pas facile à stocker !
Son impact en émissions de gaz à effet de serre dépend énormément de comment elle est produite : de 10 g CO2/kWh pour le nucléaire, un peu plus pour le solaire et l’éolien et un peu moins pour l’hydro-électricité, à 450 gCO2 par kWh pour le gaz et près de 1 000 gCO2/kWh pour le charbon ! Ces valeurs tiennent compte de tout le cycle de vie des installations de production.
Le charbon a été le roi entre 1850 et 1960, aujourd’hui en Europe il est surtout utilisé pour la production d’électricité. Facile à transporter et à stocker, il est de loin le plus nocif en émissions de CO2 et son utilisation diminue, pour préserver le climat.
Le pétrole est facile à transporter et stocker. Pour le moment il est presque irremplaçable pour les transports routiers : il suffisait de voir les queues aux pompes il y a 3 semaines pour prendre conscience de son rôle primordial dans notre vie quotidienne ! Une grande partie de la chimie est également basée sur le pétrole.
Inconvénients : les gisements sont répartis de façon très inégale dans le monde (l’Europe en produit très peu), et globalement les ressources ont une limite physique.
Le gaz naturel est lui aussi facile à transporter (surtout quand on peut le faire par gazoducs, sous-marins ou terrestres, c’est moins vrai sur les très longues distances en mers profondes, il faut alors le liquéfier au départ puis le regazéifier à l’arrivée, dans des installations spécifiques) et à stocker, dans des structures géologiques favorables.
Inconvénients : comme pour le pétrole, les gisements sont répartis de façon très inégale dans le monde (l’Europe en a peu), et globalement les ressources ont une limite physique, même si elle est plus lointaine que pour le pétrole.
Les sources renouvelables sont évidemment très largement réparties dans le monde, mais elles varient beaucoup selon les pays (pas beaucoup de soleil et encore moins d’hydro-électricité aux Pays-Bas, trop plats) et sont très loin d’être permanentes et pilotables : très intermittentes et en partie imprévisibles pour le vent et le solaire, soumise aux aléas (plus limités) des débits des rivières pour l’hydro-électricité.
Les déchets ménagers peuvent être brûlés pour produire de la chaleur et de l’électricité (c’est le cas à Nîmes-Métropole depuis plus de 15 ans), plutôt que d’être enfouis. C’est un appoint appréciable mais limité : on ne produit des déchets exprès pour les brûler !
Les déchets agricoles peuvent être valorisés par incinération comme les déchets ménagers ou en étant « digérés » dans des cuves fermées, les gaz produits sont ensuite épurés et le méthane recueilli (c’est la molécule du gaz naturel) peut rejoindre le réseau de transport du gaz naturel. Cette technique peut aussi s’appliquer aux résidus des stations d’épuration… et cela se fait depuis peu à Nîmes-Métropole, ce biogaz peut être injecté dans le réseau de gaz ou alimenter les moteurs de certains bus.
Et l’hydrogène, dont on parle beaucoup ? Avantage énorme : pas d’émission de CO2 quand on l’utilise, cela ne produit que de la vapeur d’eau. Il peut être utilisé pour produire de l’électricité ou pour les véhicules de transport adaptés, ou à terme pourra remplacer en partie le gaz naturel.
Cependant l’hydrogène gazeux n’existe pas à l’état naturel, il faut le fabriquer et pour le moment c’est soit à partir de vapeur et de gaz naturel à haute température (90 % de la production), procédé très émetteur de CO2, soit par électrolyse de l’eau, procédé coûteux, au rendement restant limité… et qui n’est « propre » que si l’électricité utilisée est produite en émettant pas ou peu de CO2. On pense immédiatement à utiliser pour l’électrolyse de l’électricité d’origine solaire ou éolienne… mais pour être rentable la production d’hydrogène par électrolyse en grande quantité ne peut pas reposer sur des sources intermittentes d’électricité, elle doit fonctionner en longue durée.
Le monde de la recherche est sur les dents pour trouver d’autres moyens de produire l’hydrogène, avec peu d’émissions de CO2 ; souhaitons que cela soit rapidement fructueux.
Globalement, en 2019, l’énergie dans l’Union européenne provenait à 70 % de combustibles fossiles (pétrole 36 %, gaz 23 %, charbon 11 %), 13 % du nucléaire, 16 % de sources renouvelables (hydroélectricité, éolien, solaire, déchets). La part des renouvelables est en croissance, sauf pour l’hydro-électricité : pratiquement tous les sites exploitables ont été équipés ; il reste des possibilités pour les centrales de pompage-turbinage entre un bassin inférieur et un bassin supérieur, seul moyen actuellement de stocker de l’énergie électrique en grandes quantités, mais ce type d’installations n’accroît pas la production.
Et la même année 2019 une grande partie des combustibles fossiles étaient importés, notamment pour le gaz, importé à 90 % dont 40 % venant de Russie.
2 – La situation actuelle.
Avec la reprise très vigoureuse de l’économie européenne après le Covid-19, la consommation de combustibles fossiles a beaucoup augmenté à partir de mi-2021, notamment pour le gaz, privilégié dans la production thermique d’électricité parce qu’il émet moins de CO2 que le pétrole ou le charbon. Les prix des combustibles fossiles ont évidemment augmenté.
Fin février 2022 la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine est venue s’y ajouter, avec les sanctions économiques contre la Russie et la très forte diminution des livraisons de pétrole et surtout de gaz russes à l’UE. Le prix du gaz naturel a atteint des sommets inconnus jusqu’alors.
Les deux gazoducs Nordstream 1 et Nordstream 2 installés sur le fond de la Baltique pour alimenter l’Allemagne et de là d’autres pays européens ne livrent plus rien : Nordstream 2, qui était techniquement prêt, n’a pas été mis en service, la Russie a fermé les vannes de Nordstream 1, et aujourd’hui les deux gazoducs ont été endommagés par un sabotage à l’explosif (qui avait intérêt à ce sabotage ? ce n’est pas clair…).
L’Allemagne et la France sont les plus gros consommateurs européens d’énergie, avec des « mix énergétiques » très différents.
L’Allemagne, qui avait mis presque tous ses œufs dans le panier des achats en Russie, croyant pouvoir commercer avec Gazprom comme avec un acteur économique classique, n’a pour le moment aucune installation lui permettant de recevoir par bateau du gaz liquéfié du Moyen-Orient, d’Afrique ou des USA, et par volonté politique elle a fermé progressivement depuis 2011 la plupart de ses centrales nucléaires. Les gazoducs ne sont pas conçus pour fonctionner dans les deux sens, ce qui limite la possibilité que d’autres pays « renvoient » du gaz vers l’Allemagne. L’Allemagne est donc dans une impasse alors que l’hiver approche. Seules solutions, dans l’urgence : utiliser ses centrales au charbon (très émettrices de CO2) pour consacrer le plus possible de gaz au remplissage des réserves (actuellement pleines à plus de 90 %)… et prolonger l’exploitation des trois derniers réacteurs nucléaires qui n’ont pas été fermés définitivement. Cette prolongation (pour le moment jusqu’en avril 2023) a été décidée et annoncée le 17 octobre, très probablement à contrecœur.
La France, dont la production d’électricité repose en majorité sur le nucléaire, est depuis fin 2021 face à un phénomène de corrosion sous contrainte qui affecte des tronçons de tuyauteries secondaires mais indispensables pour la sûreté. Comme dans le cas d’un rappel de voitures par le fabricant, il a fallu inspecter tous les réacteurs, et il s’avère que le défaut en affecte plusieurs. Après analyse, les réparations sont en cours. Il y a un nombre inhabituel de réacteurs à l’arrêt à cette période de l’année, la production est donc à un niveau historiquement bas, d’autant plus que le Covid-19 avait bousculé les plannings de travaux de maintenance régulière et que l’EPR de Flamanville 3 n’est toujours pas en service. Pour couronner le tout, l’hydro-électricité est amoindrie par la sécheresse de ces derniers mois. La situation risque fort d’être très tendue cet hiver si les températures sont très basses et les délestages temporaires et tournants ne sont pas exclus.
Du côté des prix, l’organisation actuelle du marché de gros de l’électricité fait que le prix (calculé en temps réel par tranches de 30 mn) correspond au coût variable de production (essentiellement le coût du combustible) de la dernière centrale (celle au coût le plus élevé) à laquelle il faut faire appel pour répondre à la demande… et depuis plusieurs mois c’est généralement une centrale au gaz. En conséquence, le prix du kWh d’électricité est étroitement corrélé au prix du gaz et il a donc augmenté considérablement.
Un paradoxe pour la France, pour laquelle les centrales au gaz n’ont représenté en 2021 que 7 % de la production totale !
3 – Que font les gouvernements des 27 pour remédier à cette situation ?
Tous les gouvernements européens ont appelé les citoyens, administrations et entreprises à faire des efforts de sobriété pour diminuer les consommations d’énergie. Cet appel a-t-il été suivi d’effet ou est-ce la conséquence des prix très élevés actuels ? Un constat : la consommation de gaz et d’électricité a nettement baissé ces derniers mois par rapport aux mêmes mois des années précédentes.
Des systèmes d’alerte en cas de risque élevé de coupures sont aussi mis en place.
Pour éviter aux consommateurs des hausses trop brutales des prix du gaz et de l’électricité, plusieurs États ont créé des « boucliers tarifaires » : soit par un plafonnement du prix du gaz destiné aux centrales électriques (c’est le cas de l’Espagne et du Portugal), soit par un plafonnement des prix sur lesquels l’État a la main (c’est le cas en France avec les tarifs réglementés de l’électricité pour les particuliers). Cependant d’une part cela laisse de côté les consommateurs qui ont des contrats « au marché » et les entreprises (par exemple la SNCF, un des plus gros consommateurs d’électricité en France), d’autre part ces « boucliers » coûtent fort cher aux États, qui prennent en charge la différence entre le prix résultant du marché et le prix plafonné.
De telles mesures, temporaires, ont aussi été prises en France pour les carburants automobiles : là c’est directement visible par le consommateur puisque ce « rabais » est clairement annoncé.
Les compagnies qui importent le gaz et le pétrole sont aussi fortement incitées à chercher ailleurs les ressources qui ont disparu avec l’arrêt des livraisons par la Russie ; les pays producteurs comme la Norvège, le Qatar, le Nigeria, l’Australie, l’Algérie ou les USA sont donc très sollicités pour pousser au maximum leurs productions et leurs livraisons, mais il y a une grande inertie dans l’exploitation des gisements et la chaîne des transports par bateaux gaziers est souvent tendue.
L’Allemagne et la France ont trouvé un arrangement original : c’est de gaz que risque de manquer l’Allemagne si l’hiver est froid, et pour la France c’est d’électricité qu’elle risque de manquer. L’Allemagne fournira de l’électricité à la France, qui lui fournira l’équivalent en gaz.
Par contre l’Allemagne ne semble pas avoir apprécié la décision de renoncer au projet de gazoduc MidCat (Midi-Catalogne) qui devait relier les gazoducs espagnols venant d’Algérie au réseau français et européen, en passant par les Pyrénées-Orientales et l’Aude. L’Allemagne y voyait un moyen de diversifier et sécuriser ses approvisionnements. Ce projet serait remplacé par un gazoduc sous-marin entre Barcelone et Marseille-Fos.
Tout cela, dans l’urgence, laisse provisoirement de côté la lutte contre le changement climatique.
4 – Enfin, que fait l’Union européenne ?
Elle a des difficultés à obtenir un accord complet des États membres sur toutes les mesures qu’elle envisage, mais il y a des progrès.
Elle prévoit de faire des achats de gaz en commun pour le compte des États membres, de façon à avoir un poids plus important sur les marchés et obtenir ainsi des prix plus bas, tout en évitant que les États membres se fassent concurrence (souvenons-nous des masques au printemps 2020….).
Elle souhaite aussi instaurer un « plafond dynamique » de prix du gaz (notion à préciser : variable avec les prix de marché ?…) au-delà duquel les transactions seraient suspendues. L’Allemagne et les Pays-Bas, traditionnellement rétifs aux interventions étatiques sur les marchés, y sont hostiles, et ils s’inquiètent du risque de voir la demande de gaz augmenter sous l’effet d’un appétit accru des producteurs d’électricité.
En plus – et cela a créé la surprise – l’UE prévoit de consacrer 40 milliards d’€ pour que les États membres puissent aider les entreprises et les ménages vulnérables à payer leurs factures énergétiques. D’où viendraient ces fonds ? Des fonds de cohésion non engagés de la programmation 2014-2020, que les gouvernements pourront reprogrammer en 2021-2027 pour limiter la hausse des prix de l’énergie.
Et l’UE n’exclut pas de changer en profondeur les mécanismes du marché de l’électricité, pour le rendre moins sensible aux variations brutales du prix de gaz et mieux prendre en compte toutes les composantes du mix des moyens de production. La France y est très favorable, pour que les consommateurs français puissent mieux bénéficier des prix bas du nucléaire.
Enfin l’UE ne perd pas de vue la préservation du climat.
Elle a mis à jour en 2022 la taxonomie verte européenne, qui désigne une classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l'environnement, pour y intégrer le gaz et le nucléaire. L’objectif est d'orienter les investissements vers les activités "vertes". Cette mise à jour a été votée par le Parlement européen le 6 juillet 2022.
Et le 27 octobre les eurodéputés et les États membres (le Conseil de l’UE) ont conclu un accord qui confirme notamment l'objectif de zéro émission de CO2 pour les voitures et camionnettes neuves à partir de 2035, avec des objectifs intermédiaires de réduction : la fin en 2035 de la vente de véhicules neufs à moteur thermique (essence et diesel) dans l’UE est donc approuvée. Le texte se base sur une proposition de la Commission européenne de juillet 2021.
Les voitures déjà vendues pourront bien sûr continuer de circuler.
L'accord prévoit une "clause de révision" en 2026 : la Commission européenne évaluera alors les progrès réalisés "en vue d'atteindre les objectifs de réduction de 100% des émissions". Lors de cette révision, la Commission pourra ainsi amender les objectifs intermédiaires "en tenant compte des évolutions techniques", notamment pour les véhicules hybrides rechargeables, mais aussi pour les carburants synthétiques pouvant être considérés comme renouvelables.
A noter qu’une dérogation est accordée aux constructeurs dits "de niche" produisant moins de 10 000 véhicules par an. Ils pourront équiper leurs véhicules neufs d'un moteur thermique jusqu'à fin 2035, soit un an plus tard que les autres marques et sans objectif intermédiaire en 2030. Cette clause, parfois appelée « amendement Ferrari », a suscité des critiques.
A partir de 2030, fin des bonus pour les constructeurs automobiles : ce mécanisme permet aux fabricants d’avoir des objectifs moins stricts en matière d’émissions de CO2 par km, lorsqu'ils atteignent un certain pourcentage de véhicules zéro ou faibles émissions dans leur production.
Jean-Jacques SMEDTS
Nouvelle approche de la construction européenne et énième structure supranationale ?
Il aura fallu le conflit ukrainien, la première guerre d’agression opposant deux Etats souverains sur le Vieux-Continent depuis la seconde guerre mondiale, pour que 44 pays européens se retrouvent réunis autour de la même table.
À l’occasion de la journée de l’Europe, le Président Macron a proposé la création d’une « Communauté politique européenne » espace politique européen, au-delà de l’Union européenne, qui peut être une première étape vers l’adhésion ou, selon la volonté des pays, une alternative à celle-ci.
La Communauté politique européenne (CPE) s’est réunie pour la première fois à Prague en République tchèque, jeudi 6 octobre 2022 avec les 27 Etats membres de l’Union européenne, les pays candidats à l’adhésion (Albanie, Moldavie, Monténégro, Macédoine du Nord, Serbie, Turquie et Ukraine), de la Bosnie-Herzégovine et de la Géorgie (candidatures déposées), du Kosovo (“candidat potentiel” pour l’UE), des Etats membres de l’Espace économique européen (Islande, Liechtenstein, Norvège) ainsi que de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, de la Suisse et du Royaume-Uni. Les 44 pays membres se sont de nouveau donné rendez-vous au printemps 2023 en Moldavie. Les réunions suivantes auront ensuite lieu en Espagne, puis au Royaume-Uni, afin d’établir une alternance entre Etats membres de l’UE et pays n’y appartenant pas.
En réaction à la guerre en Ukraine, la question de l’élargissement redevient un enjeu politique majeur pour l’Union européenne. Dès le début du conflit le Président Zelensky a demandé l’adhésion de son pays à l’UE avec une procédure accélérée pour répondre à l’urgence de la situation. La Géorgie et la Moldavie, ont à leur tour déposé leurs demandes d’adhésion.
Dans ce contexte exceptionnel, les Européens ont l’obligation morale de donner une réponse claire à ces pays.
Outre la longue procédure pour être -ou non- reconnu comme pays candidat, il existe la possibilité d’autres types de relations à l’Union : Espace économique européen avec la Norvège et l’Islande ; série d’accords bilatéraux avec la Suisse; union douanière avec la Turquie ; accords d’association avec l’Ukraine ; accord commercial avec le Royaume-Uni, à la suite du Brexit.
Le contexte exceptionnel dans lequel se trouve aujourd’hui le continent européen demande une réponse beaucoup plus politique et plus rapide et invite à définir un nouveau modèle d’adhésion.
L’Union européenne dispose aujourd’hui d’une offre structurée et crédible pour les États qui souhaitent et sont en mesure de profiter de l’intégration économique, sans vouloir souscrire à la dimension politique du projet européen. En revanche, elle ne possède pas d’outil permettant de satisfaire la demande inverse : répondre aux États qui ont la volonté de rejoindre le projet politique, sans avoir – en tout cas à court et moyen termes – la capacité de s’insérer dans le marché unique.
Ces demandes d’adhésion demandent de faire l’effort de penser précisément ce type de démarche. Soit, une forme d’adhésion rapide aux dimensions politique et institutionnelle de l’UE et une adhésion très progressive à sa dimension économique, selon la reconstruction et mise aux normes et standards de ces pays. C’est tout l’objet de la réflexion amorcée sur une Communauté politique européenne.
C’est pourquoi le nouveau projet doit être défini, comme soit une alternative à l’adhésion à l’UE, soit la première étape de cette dernière, la décision appartenant aux pays candidats, non pas des États membres. Autrement dit, la question d’adhésion ne se poserait plus en termes de « si », mais en termes de « quand ». Celle-ci ne serait plus monolithique (on doit adhérer à l’ensemble des dimensions et engagements qui définissent l’UE), mais graduelle (on adhère par « paquets » successifs). Cette approche par tranches faciliterait une appropriation plus aisée de l’UE par les dirigeants des pays aspirants et par leurs opinions publiques et une meilleure intégration de ces pays, permettant de bâtir progressivement une connaissance et une confiance mutuelles, en dépassant le clivage entre les « membres » et les « candidats ».
Plus fondamentalement, la Communauté politique européenne (CPE) favoriserait de part et d’autre le sentiment d’appartenance à un même espace démocratique, de valeurs et de destinée communes. Le terme de Communauté fait référence à la Déclaration Schuman, la reprise de ce mot inscrit la nouvelle Communauté dans le droit fil de la construction, la création de ce nouveau cercle ne réclame pas a priori d’institutions ou de traité propres mais d’un sommet fondateur.
Pour entrer dans la Communauté politique il faudra réunir trois conditions : être un pays du continent européen, respecter pleinement le premier des « critères de Copenhague » (État de droit, système démocratique stable et protection des minorités) et ratifier la Charte européenne des droits fondamentaux, qui exprime les valeurs communes de l’Union et engage le pays qui y souscrit.
Les états membres seraient investis dans la vie institutionnelle de l’UE : la tenue régulière d’un sommet de la Communauté politique européenne, réunissant les dirigeants des Vingt-Sept et leurs homologues des pays concernés. Les formations politiques de ces pays pourraient intégrer les partis politiques européens. Au Parlement européen, ils pourraient siéger aux sessions plénières en observateurs, contribuer aux travaux des commissions parlementaires mais sans droit de vote.
Le but est d’assoir rapidement l’appartenance européenne des pays et de favoriser un sentiment d’appartenance à un socle de valeurs communes, ainsi qu’une convergence des pratiques politiques et des visions stratégiques.
Toujours dans une logique de gradation, cette première entrée politique devrait être suivie d’étapes de coopération thématiques dans les champs d’intérêt immédiats communs : énergie, infrastructures, santé, sécurité. La participation active à ces coopérations devrait être encouragée et servir de paramètres à une future adhésion. En revanche, l’entrée dans la Communauté politique européenne doit être réversible : un pays qui viole manifestement la Charte européenne des droits fondamentaux devrait être tenu de quitter la CPE.
Des questions demeurent :
Défense : Quelles garanties de sécurité pourraient apporter la Communauté politique à ses membres qui n’ont pas rejoint l’Otan ?
Frontières : comment intégrer un pays en conflit et partiellement occupé ?
Balkans : La participation des six pays des Balkans occidentaux à la CPE les arrimerait à l’Union sans préjuger de l’octroi du statut de pays candidat, qui obéit à ses propres conditions.
Royaume-Uni/Turquie : La CPE peut aussi associer à l’Union deux puissances qui ont une histoire et une relation très singulières avec elle.
Les chefs d’état et de gouvernement et les représentants de l’UE réunis à Prague, jeudi 6 octobre 2022. Crédits : Conseil européen
Dans un contexte géopolitique des plus mouvants et tendus, il en va, par la création de cette Communauté politique, de l’affirmation d’un bloc européen soudé par de mêmes valeurs et un destin commun. Au risque sinon que les pays non-membres de l’UE soient attirés vers des alliances qui déstabiliseraient l’Europe, dans les enjeux que fait apparaitre la guerre en cours.
Source principale : Institut Jacques Delors
Isabelle ROUSSY
Royaume-Uni : La défaite de Liz Truss est la défaite du Brexit
En 45 jours, « Liz Truss a réussi à enterrer la reine, à enterrer la livre sterling et à enterrer le parti conservateur », ironise Dominique de Villepin, « elle paie une addition qui la dépasse ». En démissionnant le 20 octobre, Liz Truss enterre l’un des mythes constitutif du Brexit, celui aussi d’une certaine identité britannique depuis plus d’un quart de siècle, celui du thatchérisme alors entravé par le carcan européen de Bruxelles, désormais libéré pour donner sa pleine mesure.
Liz Truss - source : wikipedia
L’expérience d’un thatchérisme pur n’aura duré que 43 jours, comme le reconnaissait « baby Thatcher » : « Nous avons défini une vision pour une économie à faible taux d’imposition et à forte croissance – qui tirerait parti des libertés du Brexit (…). Je reconnais cependant que, compte tenu de la situation, je ne peux pas réaliser le mandat pour lequel j’ai été élue ».
Cette fois, ce n’est pas Bruxelles, mais les marchés financiers qui n’ont pas reconnu la voie « néo-thatchériste » comme sortie par le haut du Brexit. Le plan de Liz Truss dévoilé fin septembre prévoyait notamment la suppression de l’impôt sur le revenu sur les hautes tranches, au profit des plus riches, soit une perte d’environ 50 milliards de livres pour le trésor britannique, financé par de la dette et une coupe drastique des contributions à la sécurité sociale.
Cette promesse a semé la panique sur les marchés financiers.
Son départ de Downing Street plonge un peu plus encore l’économie du pays dans la crise et l’inconnu.
C'est la pire crise économique des 40 dernières années à laquelle est confronté le Royaume-Uni. Poussée par les prix de l'alimentation, l'inflation britannique a atteint un sommet en septembre, à 10,1% sur un an. La livre sterling a atteint le plus bas taux de son histoire, presque à parité avec le dollar américain. La Bourse de Londres a perdu 5 %. Le prix des hypothèques, lui, a augmenté considérablement. En revanche les salaires n’ont augmenté que de 5% en moyenne. En conséquence, deux fois moins rapide que le rythme de l’inflation. Et si l’on en croit Philippe Chalon, secrétaire général du think tank Cercle d’outre-Manche, « la crise ne vient pas de la guerre en Ukraine ou de la déconfiture du gouvernement, mais du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le 1er février 2020, ce qui a profondément changé la donne »
Source : economie.gouv.fr
Plus que l’échec personnel de Liz Truss, c’est l’impossibilité de faire du Brexit un succès qui est en cause aujourd’hui dans la crise politique britannique.
Les six dernières années ont montré que les électeurs britanniques ont sans doute commis une grave erreur en votant « oui » lors du référendum de 2015. Ils ont adhéré majoritairement à un projet idéologiquement séduisant, « reprendre le contrôle » selon le slogan des « Brexiteurs » mais qui a du mal à coller avec la réalité du pays, et du monde.
Le Brexit l’a emporté sur une double illusion : celle du slogan mensonger sur les bus londoniens, qui promettait de réinjecter dans le système de santé les sommes faramineuses censées être versées à l’Union européenne.
L’autre illusion était celle de vouloir créer une place dérégulée qui attirerait les capitaux repoussés par la bureaucratie bruxelloise. L’illusion a été plus grande encore, car elle reposait d’abord sur une mauvaise lecture du monde, et s’est heurtée à deux chocs imprévus, la Covid et la nouvelle guerre froide - ou chaude - selon les régions.
Dès lors, les premiers ministres conservateurs se sont évertués à faire fonctionner un plan irréaliste, incapables de reconnaitre qu’ils se sont trompés.
Les indicateurs sont tous en berne : le Royaume Uni fait moins bien que tous les pays comparables placés dans les mêmes circonstances ; et il n’y a qu’une seule explication possible : le Brexit.
Et après ?
L'ancien ministre des Finances britannique, ancien banquier et « Brexiter » de la première heure, Rishi Sunak, devient le troisième Premier ministre en moins de deux mois.
Rishi Sunak, le nouveau Premier ministre britannique - Crédits : Pippa Fowles, n° 10 Downing street
La Commission européenne a appelé le 28 octobre Rishi Sunak à pleinement respecter les accords conclus avec l'UE après le Brexit, notamment les dispositions douanières en Irlande du Nord.
"En ces temps difficiles pour notre continent, nous comptons sur une relation solide avec le Royaume-Uni pour défendre nos valeurs communes, dans le plein respect de nos accords", a insisté Ursula von der Leyen, dans un tweet de félicitation.
En effet, L'ancien premier ministre Boris Johnson était revenu sur le texte clé de l'accord de Brexit, le protocole nord-irlandais, signé et ratifié par les deux parties, et avait remis en cause de manière unilatérale le statut douanier post-Brexit de l'Irlande du Nord. Mais le cas de Belfast n’est pas son seul problème. Il hérite d’une économie en plein désarroi, de nombreuses grèves en perspective, une crise énergétique imminente et un système de soins de santé sous tension. Dans son premier discours, il a promis de « réparer les erreurs » de Liz Truss, et de restaurer « le professionnalisme, l’intégrité et la responsabilité » à Downing Street.
Isabelle ROUSSY
Les rencontres de la Fédération française des Maisons de l'Europe à Nîmes
Nîmes a accueilli les Rencontres fédérales des Maisons de l’Europe pendant 3 jours (18-19-20 octobre), un moment riche d’échanges, de travail, d’informations, sans oublier la convivialité.
Jusqu'à la dernière heure, tout pouvait être remis en cause ! Nous avons dû réunir un conseil d'administration de la F.F.M.E. en urgence pour savoir si nous maintenions ou pas nos Rencontres fédérales.
Finalement, nous avons décidé d'affronter l'adversité ! Le mardi après-midi 18 octobre, nous sommes enfin rassurés : 70 participants sur les 100 inscrits ont affronté la grève des trains ou les pénuries de carburant et ont pu atteindre Nîmes.
Avant l’ouverture des Journées fédérales Mme Drezet-Humez, cheffe de la Représentation
de la Commission européenne en France a rencontré les bénévoles et les salariés de la Maison de l’Europe
Le soir, nous nous retrouvons dans le grand auditorium du Carré d'Art, prêté par la Ville de Nîmes, pour assister à la conférence de Mme Drezet-Humez, cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France ; elle nous brosse un tableau de l'action de la Commission et insiste sur l'importance de nos Maisons dans l'information des citoyens.
La journée se termine par un buffet au Ciel de Nîmes où les participants apprécient de surplomber la Maison Carrée illuminée.
Le deuxième jour commence de bonne heure : à partir de 8h les participants montent dans les cars stationnés devant les Arènes direction le Pont du Gard. Le centre des congrès est niché dans la falaise, invisible depuis l'aqueduc. Nous sommes reçus par le Conseil départemental qui met gracieusement à notre disposition ce magnifique équipement, en particulier l'auditorium taillé dans le roc.
Présentation des actions franco-allemandes dans la salle troglodyte du Pont du Gard
La matinée se déroule en plénière ; les participants découvrent ou approfondissent les différentes sources de financement de nos actions (OFAJ, fonds citoyen franco-allemand, Erasmus+).
Un buffet nous est offert par le Conseil départemental puis 3 bénévoles de la Maison de l'Europe de Nîmes conduisent les participants jusqu'au sommet de l'aqueduc pour leur faire découvrir cet ouvrage presque bimillénaire.
Retour en salle pour travailler en atelier sur les perspectives 2023 (anniversaire du traité de l'Elysée, année européenne des compétences) et 2024 (élections européennes, J.O de Paris), sur la mobilité et les possibilités de financement du programme CERV (Citoyenneté, égalité, droits et valeurs).
Un des 3 ateliers
Retour à Nîmes par les cars et rendez-vous dans la cour du bar Le Prolé, une institution centenaire. Un certain nombre de participants avaient apporté des spécialités de leur région.
Le troisième jour, les travaux reprennent de bonne heure dans l'imposant bâtiment du lycée Daudet. Nous sommes accueillis par un petit déjeuner offert par la direction du lycée.
Les groupes de travail permanents se dispersent dans les différentes salles perdues au fond de longs couloirs ; ils font le point sur leurs travaux menés depuis plusieurs mois sur les thèmes suivants : projets fédéraux, cours de langues, jumelages, communication numérique et media, mobilité et jeunesse, supports pédagogiques.
Puis, tout le monde se retrouve dans la magnifique salle Terrisse pour faire un bref compte-rendu des travaux.
Ensuite, nos partenaires de la Caisse des Dépôts et Consignations nous font un bilan des actions menées avec les Maisons pour faire connaître les sources de financements pour les entreprises et les collectivités territoriales.
Enfin, un échange intense a lieu sur les conclusions du groupe de travail sur les relations entre bénévoles et salariés. Le débat s'élargit à la problématique de la gouvernance des Maisons, à la coexistence dans le réseau de Maisons avec et sans salariés, avec et sans label Europe Direct.
Les rencontres se terminent par un repas au lycée St Vincent de Paul. Quelques participants effectuent une visite de Nîmes avec des bénévoles de la Maison de l'Europe de Nîmes.
Les premières remontées sont très favorables ; les participants ont noté la richesse des échanges, la qualité des intervenants, la convivialité des buffets, la contribution sympathique des bénévoles de Nîmes. Quelques remarques portent sur l'utilisation d'une salle par deux groupes de travail simultanément et le démarrage très matinal de nos travaux.
Grâce à l'équipe des salariés de la F.F.M.E., aux bénévoles et salariés de Nîmes, aux intervenants de l'OFAJ, de l'agence Erasmus+, du Fonds citoyen franco-allemand, de Lernort Stadium, de la Maison d'Heidelberg, du fonds CERV, de la C.D.C, avec l'appui de la ville de Nîmes, du Conseil départemental du Gard et de la Région Occitanie, ces rencontres ont été un succès.
Le relais est transmis à l'équipe de Nantes qui organisera les prochaines rencontres du 29 au 31 mars 2023, retrouvant le calendrier printanier qui avait cours avant la pandémie.
F. BOURQUIN, président de la Fédération française des Maisons de l'Europe.
Plus de 200 jeunes lozériens ont participé à Mobi'Lozère !
Plus de 200 lycéens, étudiants, apprentis et jeunes inscrits à la Mission locale ont participé à la journée de la mobilité européenne et internationale des jeunes, organisée par la DRAJES Occitanie, avec l'appui de la Maison de l'Europe de Nîmes - Europe Direct Nîmes Bas-Rhône Cévennes et du Service départemental à la Jeunesse, à l'Engagement et aux Sports de la Lozère et avec le soutien de La Région Occitanie.
Les jeunes, les intervenants et les organisateurs posent pour une photo
devant l’Espace Georges Frêche à Mende
Le 6 octobre, les jeunes lozériens ont pu découvrir toutes les possibilités de mobilité, en se retrouvant sur la Galaxie « Mobilité Européenne et International ». Leur défi était de se repérer dans les quatre "planètes" (mobilité, engagement, solidarité et citoyenneté) et répertorier les possibilités existantes grâce aux nombreux acteurs de jeunesse qui étaient présents !
C’est ainsi qu’ils sont pu découvrir les programmes européens comme les échanges de jeunes et le Corps européen de solidarité, mais encore le service civique international, les études et les stages professionnels à l’étranger, les chantiers solidaires internationaux, ou encore le volontariat franco-allemand. Les jeunes ont également pu en apprendre plus sur leurs droits en tant que citoyens européens.
Les élèves découvrent de façon ludique les enjeux européens
A la fin de leur parcours, les élèves BTS Tourisme du Lycée Chaptal, qui les ont accompagnés également dans cette « découverte spatiale », ont remis des cadeaux aux jeunes.
En même temps, les professionnels du secteur de la jeunesse ont pu se renseigner dans l'Espace Pro, où ils ont pu échanger avec Mathieu Roumégous, directeur de l'Agence Erasmus+ Jeunesse et Sport, et avec les responsables de la Région Occitanie et de la DRAJES.
Un point presse a été organisé et a réuni M. Pascal Etienne, DRAJES ; Betty Zampiello, élue de la Ville de Mende en charge de la jeunesse et de l’évènementiel ; Laure Deroo, Directrice des services du cabinet du Préfet du département ; M. Alexandre Falco, Inspecteur d'académie - Dasen ; Mme Jeanne Gorny Djepva Bureau Relations internationales ; Mathieu Roumegous, Directeur de l’agence Erasmus+ Jeunesse et Sport.
Un grand merci à tous les intervenantes et intervenants venus de toute la Région Occitanie et qui ont animé les différentes « planètes » avec l’enthousiasme et l’énergie qui les caractérise, aux élèves BTS Tourisme du Lycée Chaptal qui ont assuré l'accueil et la gestion des groupes, aux étudiants de l'ensemble scolaire Sacré Cœur qui nous ont gâtés pour le déjeuner, et à l'Espace Georges Frêche qui a accueillis pour cet événement. On parle de l’événement à la radio : Partir partout pour tous les jeunes avec Mobi’Lozère | 48 FM 5e Forum de la mobilité européenne et internationale : plus de 400 jeunes gardois y ont participé
Voilà 35 ans qu’Erasmus bouscule l’Europe et lui donne un visage : 35 ans d’échanges, de connaissances et de destins européens partagés…
Lors des Erasmus Days, lycéens, apprentis, étudiants et jeunes en recherche d’emploi ont pu découvrir, le 13 octobre, les possibilités de mobilité européennes et internationales.
2022, c’est l’année européenne de la jeunesse, mais également le 35e anniversaire du programme Erasmus+. Dans ce cadre, le Pôle métropolitain Nîmes-Alès, la Maison de l’Europe de Nîmes, la CCI Gard et le Comité d’organisation, composé du Campus CCI Gard, d’Unîmes, de l’Ecole des Beaux-Arts de Nîmes, du Lycée Saint Vincent de Paul, de l’Institut Emmanuel d’Alzon, du lycée Camus et du lycée Albert Einstein, ont organisé le 5e Forum de la mobilité européenne et internationale.
Lors de cette journée, plus de 400 jeunes ont pu participer à une table ronde, où ils et elles ont pu écouter les témoignages de jeunes vivant ou ayant vécu la mobilité européenne, mais aussi les retours d’entrepreneurs, qui leur ont montré les bénéfices d’un parcours à l’international à la fois sur le plan personnel et professionnel.
Les participants ont ensuite pu participer à un parcours ludique, où ils ont pu approfondir leurs connaissances sur la citoyenneté européenne, les études à l’étranger, le volontariat avec le Corps européen de solidarité, les stages professionnels dans un autre pays et un espace pratique, dédié aux questions financières et aux certifications linguistiques.
Julija (service civique à la Maison de l’Europe), Chloé (chargée de projets de mobilité), Maryna (volontaire au lycée Saint Vincent de Paul), Raquel (volontaire au Campus CCI Gard) et Lucia (volontaire au Lycée Saint Vincent de Paul) présentent le Corps européen de solidarité lors du parcours ludique.
Les volontaires européennes accueillies à Nîmes ont pu présenter leur parcours, leurs expériences et… pratiquer leur français en discutant toute la journée avec les participants !
Raquel et Maryna, volontaires respectivement au Campus CCI Gard et au lycée Saint Vincent de Paul devant le stand sur la citoyenneté européenne
Merci au Comité d’organisation pour toute l’implication dans la conception et la réalisation de cette journée, ainsi qu’aux intervenants et aux professionnels qui se sont déplacés pour parler de mobilité et de leur expérience lors de ce Forum !
A l’année prochaine !
Unîmes - les travaux du site Vauban soutenus par les fonds européens
Le Plan de relance européen aide Unîmes (Université de Nîmes) à rénover son site Vauban.
Le site Vauban d’Unîmes a bénéficié d’un important financement européen, dans le cadre du Plan de relance européen « Next Generation EU », pour améliorer le confort des étudiants et du personnel et en même temps diminuer très nettement la consommation d’énergie.
Le 18 octobre Mme Drezet-Humez, cheffe de la représentation en France de la Commission européenne, est venue à Nîmes pour à la fois l’ouverture des Rencontres fédérales 2022 des 37 Maisons de l’Europe affiliées à la FFME (Fédération française des Maisons de l’Europe) et une visite au site Vauban d’Unîmes (Université de Nîmes).
Pourquoi cette visite à Vauban ?Parce que le site Vauban d’Unîmes a bénéficié d’un important financement européen, dans le cadre du Plan de relance européen « Next Generation EU », pour améliorer le confort des étudiants et du personnel et en même temps diminuer très nettement la consommation d’énergie.
Ces travaux sont en cours d’achèvement. Ils ont consisté à :
rénover le bâtiment D : isolation des combles, remplacement des huisseries, installation d’une pompe à chaleur
moderniser le système de GTB (gestion technique des bâtiments) de l’ensemble du site
remplacer les éclairages extérieurs et intérieurs du site par des éclairages à LED
renforcer l’isolation de la façade Sud du bâtiment B au niveau R+3 : remplacement des menuiseries extérieures et installation de brise-soleil.
L’entrée du fort Vauban
Le Plan de relance européen a apporté au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour ces travaux, près de 2 millions d’€, permettant de réduire à environ 200 000 € le montant auto-financé par Unîmes.
Le site Vauban a une longue histoire : d’abord fort militaire construit en 1687-88 pour contrôler la ville, important foyer du protestantisme interdit après la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, puis prison de 1790 à 1991 et enfin réhabilité en site universitaire en 1993-95, il avait bien besoin de cette petite cure de jouvence !
Visite du groupe allemand de Magdeburg à Vauvert à l'occasion du 11 novembre
Grâce au soutien du Fonds citoyen franco-allemand, un partenariat a pu être envisagé entre le MEF-30 et son équivalent à Magdeburg (Sachsen-Anhalt). Ce partenariat prend dès le mois de novembre la forme suivante : une délégation composée de 8 personnes venant de Magdeburg séjournera à Nîmes du 9 novembre (arrivée en fin de journée) au 12 (départ en début de matinée). Outre les temps d’échange sur les bonnes pratiques des uns et des autres pour informer leurs concitoyens sur l’Europe, ses valeurs, ses acquis, les visiteurs allemands pourront également faire connaissance avec Nîmes et son environnement. Le 11 novembre, le groupe se rendra à Vauvert pour participer aux cérémonies de l'Armistice. Ils seront reçus par les élus, dans l’esprit de réconciliation qui marque désormais systématiquement ces commémorations. Toute personne désireuse de participer à cet accueil peut se faire connaître pour
Partager avec nos visiteurs les repas du 10/11, midi et soir, et pour les accompagner pour la rencontre autour du 11 novembre à Vauvert
Être présente le 10/11 à 18h à la Maison de l’Europe pour les rencontrer et pour échanger avec eux autour de quelques rafraîchissements
Et pour compléter la délégation qui se rendra à Magdeburg les 7 et 8 décembre (il reste des places disponibles)
Pour tout renseignement : Jean-Luc Bernet
Tel : 06 74 64 10 93 – Mail : jean-luc.bernet@wanadoo.fr
Erasmus Days
Le programme Erasmus, tout le monde croit connaître, mais sait-on exactement de quoi on parle ?
Même les plus sceptiques à l’égard de l’Europe reconnaissent qu’Erasmus figure au nombre de ses plus grandes réussites. D’ailleurs, nous connaissons tous des gens qui critiquent l’Europe à tour de bras, le plus souvent sur la base de fausses informations, de préjugés, ou de simplifications outrancières, mais qui ne se privent pas de profiter des opportunités qu’elle offre. Et ils ont raison, d’autant que ces opportunités sont nombreuses.
Alors qu’on célèbre ces jours-ci, à travers les Erasmus Days, les 35 ans de cette belle réussite, il n’est pas inutile de rappeler que le programme Erasmus a vu le jour par la volonté de dirigeants qu’on dit volontiers éloignés des préoccupations des citoyens, et qui ont compris tout le bénéfice que pouvaient retirer l’ensemble des Européens, et en particulier les plus jeunes, d’un projet comme Erasmus. Avec le recul, si on est un tant soit peu lucide, on leur trouvera d’autant plus de mérite que l’éducation n’était pas, voici 35 ans, une compétence européenne. En 1987, il s’agissait surtout d’achever ce qu’on appelait alors le marché unique, qui prenait la suite du marché commun des origines. L’éducation n’était alors qu’une préoccupation secondaire.
Et pourtant ! On a vu Erasmus, qui était au départ destiné aux seuls étudiants, grandir et s’élargir jusqu’à englober tous les autres programmes dont les objectifs convergeaient avec les siens propres. C’est à dire qu’il s’agissait de construire pas à pas non seulement un système éducatif cohérent, avec des passerelles entre des filières très différentes au départ, mais aussi de permettre l’émergence, modestement et à bas bruit, d’un « peuple » européen en commençant par les jeunes générations.
Aujourd’hui Erasmus a absorbé une foule d’autres programmes dont les plus connus étaient Leonardo, dédié à la formation professionnelle, ou Lingua, consacré à la diffusion et à l’apprentissage des langues d’Europe, ou encore le programme Jeunesse pour l’Europe, qui a permis à plusieurs millions de jeunes de découvrir la réalité d’un autre pays, parfois au point de s’y fixer, tout en découvrant une réalité culturelle et linguistique qui leur serait sans cela restée étrangère.
Aujourd’hui ERASMUS, rebaptisé ERASMUS +, est là et bien là, les moyens qu’il mobilise sont toujours plus importants -car l’argent mis par l’Europe, lui-même en augmentation, s’ajoute à celui des États-membres- et les valeurs de la démocratie et de l’humanisme qui se diffusent à travers lui ne sont pas, même dans le monde inquiétant dans lequel nous vivons, en perte de vitesse. Quoi qu’on en dise : les Ukrainiens nous le rappellent d’ailleurs chaque jour.
C’est pourquoi il ne faut pas bouder son plaisir et célébrer les Erasmus days, malgré cette appellation qui heurte nos oreilles françaises -surtout après ce Brexit dont on mesure chaque jour les lamentables conséquences pour nos amis d’outre-Manche.
Jean-Luc BERNET
La réforme des retraites en France est exigée par l'UE ! ». Vraiment ??
L’Union européenne encourage bien la France à réformer son système de retraites, pour le rendre plus équitable et assurer sa viabilité, mais elle ne l’impose pas !
Non, la Commission européenne n’impose pas à la France sa réforme des retraites !
On entend souvent dans le cadre du débat national que “Bruxelles” exige de repousser l'âge de départ à la retraite.
C’est faux : l’Union européenne encourage bien la France à réformer son système de retraites, pour le rendre plus équitable et assurer sa viabilité, mais elle ne l’impose pas !
Et les versements des fonds du Plan de relance européen à la France ne sont pas conditionnés par une réforme du système des retraites.
La réforme des retraites : une recommandation dans le cadre du Semestre européen.
La réforme du système des retraites fait partie des “recommandations spécifiques aux pays” (d’ailleurs non contraignantes) adressées par le Conseil de l’UE aux États membres. Selon les recommandations pour la France en 2022 : “La simplification du système de retraites, par l'uniformisation des différents régimes, contribuerait à améliorer la transparence et l'équité de ce système, tout en ayant des effets positifs sur la mobilité de la main-d'œuvre et l'efficience de la distribution du travail, et pourrait renforcer la viabilité des finances publiques.”
Comment sont adoptées les recommandations par pays ?
Ces recommandations sont l’aboutissement de ce qu’on appelle le Semestre européen, qui permet aux États membres de l’UE de coordonner leurs politiques économiques afin de mieux répondre aux défis économiques auxquels l’UE est confrontée collectivement.
Le Conseil européen, qui réunit les chefs d’État ou de gouvernement des pays membres de l’UE, adopte les grandes lignes relatives à la conduite des politiques publiques.
Chaque État membre établit alors un programme national de réformes, avec des objectifs et des projets de réformes qu’il se donne lui-même.
Sur cette base, la Commission européenne évalue les politiques économiques et les stratégies budgétaires de chaque gouvernement et présente au Conseil de l’UE (composé des ministres représentant les États membres) des projets de recommandations sur la manière de stimuler la croissance, l’emploi et la cohésion sociale dans chaque pays. Le Conseil de l’UE discute, modifie éventuellement puis adopte ces recommandations.
La France est donc elle-même en très grande partie à l’origine des recommandations de rendre le système de retraites plus équitable tout en soutenant sa viabilité à long terme.
La Commission européenne n’impose donc pas cette réforme à la France.
En outre, le plan de relance français n’est pas conditionné à la réforme des retraites !
Selon certains, en contrepartie du versement des 40 milliards d’€ de l’Union européenne dans le cadre du Plan de relance français, la France serait tenue de réformer son système de retraites. Propos sans fondement. Même si la France rappelle dans son plan de relance post-Covid son engagement à réformer son système de retraites, cette réforme ne conditionne pas le versement des fonds à la France (qui ont d’ailleurs largement commencé) !
En conclusion, aucune des réformes qui apparaissent dans les plans nationaux de relance et de résilience n’est imposée par l’Union européenne. Ce sont les États membres qui se donnent des objectifs de réformes qui convergent avec les grandes orientations politiques et économiques pour l’UE qu’ils ont eux-mêmes contribué à formuler.
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