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Lettre Europe de février 2024

Photo du mois:



Jacques Delors (1925-2023) « Jacques Delors était un visionnaire qui a rendu l’Europe plus forte… Nous lui sommes infiniment reconnaissants. » Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européen




Tribune:


Jacques Delors, un homme d’État… sans État !


Jacques Delors était un homme singulier : il a exercé les plus hautes fonctions sans avoir fréquenté les grandes écoles, il a plaidé le réalisme dans un gouvernement animé par les utopies du programme commun, il était socialiste dans un milieu européen libéral, il avait des préoccupations sociales dans une Europe marchande, il a réussi à faire avancer la construction de l'Europe en dépit des Britanniques, il a promu l'euro malgré les réticences allemandes.

Il n'a jamais cherché à séduire les électeurs par des promesses fallacieuses, il a toujours été fidèle à ses convictions.

C'était un véritable homme d’État, c'est à dire quelqu'un capable de gouverner non pas selon les intérêts d'un clan ou d'un parti, les soubresauts des sondages mais en fonction de ce qu'il considérait comme étant l'intérêt général.

Malheureusement, il n'a jamais eu toutes les manettes d'un État entre les mains pour exercer pleinement ses talents. Il a été ministre dans un gouvernement dont il ne partageait pas les principales orientations, président d'une Commission européenne qui n'était que l'embryon d'un gouvernement européen. Par deux fois, il a refusé le pouvoir : en 1983, Mitterrand lui propose de devenir premier ministre, en 1994, il renonce à la candidature à l'élection du président de la République, estimant à chaque fois qu'il n'aurait pas les moyens de sa politique.

Il prendra place parmi ceux que l'on appelle les pères de l'Europe ; pour le moment, il est le dernier digne d'être accroché au mur de cette longue galerie de portraits.


Frédéric Bourquin, président de la Maison de l'Europe de Nîmes




Les nouvelles de l'Europe:




Le 9 juin, nous élisons nos députés européens. Allons voter !


Oui bien sûr !

Voter aux élections européennes est un droit fondamental qui permet à chaque citoyen européen de participer au fonctionnement de l’Union européenne.


Pourquoi voter ?

Le Parlement européen est la seule assemblée parlementaire multinationale au monde.

Voter, c’est choisir l’Europe que l’on veut.

Les élections européennes offrent aux citoyens l’occasion de désigner directement les représentants qui agiront en leur nom, pendant 5 ans. En votant, chaque citoyen pèse sur la ligne politique qu’il souhaite donner à l’Union européenne.

Les textes votés au niveau européen deviennent des actes législatifs qui ont un impact dans la vie quotidienne des citoyens de tous les États membres. Quelle que soit notre situation, nous sommes tous concernés.

Ne sous-estimez pas l’importance de votre voix !


Mais comment je fais ? 

En premier, quelques petites vérifications peuvent être utiles.


Est-ce que je peux voter (en France) ?

Conditions nécessaires :

. Être âgé de 18 ans au plus tard la veille du scrutin

. Être de nationalité française ou être citoyen d’un autre État membre de l’Union européenne résidant en France

. Jouir de son droit de vote en France (et dans son État d’origine)

. Être inscrit sur les listes électorales d’une commune avant le 1er mai sur internet ou le 3 mai par courrier ou en mairie

. Si vous êtes absent le jour du vote, vous pouvez demander à un autre électeur de votre choix de voter à votre place dans votre bureau de vote ; il faut pour cela établir une procuration à son nom le plus tôt possible, sur un formulaire ou par internet ; même inscrit dans un autre bureau de vote il devra voter à votre place dans le vôtre

. Pour plus d’informations :


Comment voter ?

Nous voterons le 9 juin au suffrage universel direct à un seul tour selon les règles de la proportionnelle. Donc il n’y aura pas de second tour comme dans les autres élections.

Chaque formation politique propose un bulletin de vote avec une liste nationale de 81 candidats.

Nous ne votons pas pour une personne, mais pour une liste entière. Pour chaque liste les candidats sont élus en nombre proportionnel au % des voix obtenu par leur liste, et dans l’ordre de leur inscription sur la liste. Nous élirons donc au total pour la France 81 députés au Parlement européen.


Le mois prochain : Le Parlement européen, à quoi sert-il ? Comment fonctionne-t-il ?



Signes distinctifs religieux : un arrêt de la Cour de justice de l'UE



Source : Cour de justice de l'UE


La justice européenne s’est déjà prononcée plusieurs fois sur des cas d’interdiction du foulard islamique émanant d’employeurs privés, mais il s’agit cette fois-ci de la première décision concernant le service public.


En 2021 la Cour de justice de l'Union européenne était saisie par deux femmes musulmanes vivant en Allemagne, une employée d'une pharmacie, l'autre comme puéricultrice. Elles contestaient devant la justice européenne l'interdiction de porter le voile islamique sur leur lieu de travail.


 La Cour avait estimé le 15 juillet 2021 qu’interdire le port du voile islamique sur le lieu de travail n'est pas discriminatoire et peut au contraire permettre d'éviter des conflits sociaux "L'interdiction du port de toute expression visible de convictions politiques, philosophiques ou religieuses peut être justifiée par la nécessité pour l'employeur de projeter une image de neutralité à l'égard de la clientèle ou d'éviter des conflits sociaux", faisait-elle savoir dans un communiqué.


L'employeur devait cependant prouver, selon la CJUE, qu'il s'agissait d'un "besoin réel" et que sans cette interdiction, la neutralité de l'entreprise serait remise en cause. "Il est particulièrement important que l'employeur ait démontré qu'en l'absence d'une telle politique de neutralité, sa liberté d'entreprendre serait entravée parce qu'il subirait des conséquences négatives en raison de la nature de ses activités ou de l'environnement dans lequel elles sont exercées".


Le 28 novembre 2023, elle statue sur une question venant d’une administration publique.


Voici l’exposé des faits : Une employée de la commune de Ans en Belgique qui exerce la profession de chef de bureau et qui a peu de contact avec le public s’est vue interdire le port du foulard islamique sur son lieu de travail. La commune a également modifié son règlement de travail et impose désormais à ses employés de respecter une stricte neutralité.

« Toute forme de prosélytisme est interdite et le port de signes ostentatoires d’appartenance idéologique ou religieuse est interdit à tout travailleur, y compris ceux qui ne sont pas en relation avec les administrés. »

L’intéressée considère que cette décision porte atteinte à sa liberté de religion et déclare qu’elle est victime de discrimination.

Elle saisit le tribunal de Liège. Ce dernier se demande si la règle de neutralité stricte imposée par la commune d’Ans engendre une discrimination contraire au droit de l’UE*.


Avant tout jugement, il interpelle la Cour de justice de l’Union européenne.

En effet les juridictions des Etats membres peuvent, dans le cadre d’un litige dont elles sont saisies, interroger la Cour sur l’interprétation du droit de l’Union ou sur la validité d’un acte de l’UE. La Cour se prononce sur la question de droit qui lui est posée mais ne tranche pas le litige en question. C’est ensuite à la juridiction nationale, dans le cas qui nous intéresse le tribunal de Liège, de résoudre l’affaire en conformité avec la décision rendue par la Cour. Cette décision lie, de la même manière, les autres juridictions qui seraient saisies d’un problème similaire. Elle crée un précédent qui va faire jurisprudence.


La décision de la Cour est la suivante : « La politique de stricte neutralité qu’une administration publique impose à ses travailleurs en vue d’instaurer en son sein un environnement administratif totalement neutre peut être considéré comme étant objectivement justifié par un motif légitime. Est aussi justifié le choix d’une autre administration publique en faveur d’une politique autorisant, de manière générale et indifférenciée, le port de signes visibles de convictions philosophiques ou religieuses. Cela étant, cet objectif doit être poursuivi de manière cohérente et systématique, et les mesures adoptées pour l’atteindre doivent se limiter au strict nécessaire. -Arrêt de la Cour dans l’affaire C-148/22/Commune d’Ans-


En définitive, la CJUE reconnaît le droit à la municipalité d’Ans de décider d’une telle neutralité appliquée à ses employés, qu’ils soient en contact avec le public ou non.

En effet, chaque état membre ou une de ses administrations dispose d’une marge d’appréciation dans la conception de la neutralité du service public en fonction du contexte qui leur est propre dans la mesure où cet objectif est poursuivi de façon cohérente et systématique.


Ainsi, d’un pays à l’autre, les solutions peuvent être différentes, compte tenu des traditions et de la législation nationale. Dans ce domaine éminemment sensible, la CJUE reconnaît aux juridictions nationales une marge nationale d’appréciation, comme le fait depuis longtemps la Cour européenne des Droits de l'Homme.


*Cf : Directive 2000/78/CE du Conseil, du 27 novembre 2000, portant création d’un cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail.




Les conférences du mois




Que fait l’Europe pour que l’Intelligence Artificielle soit au service de l’Humain ?


Source : Michael Dziedzic


Cette conférence s’est déroulée le 12 décembre dernier à l'Université de Nîmes

Trois intervenants aux compétences complémentaires ont animé ce débat.

· Charles CONDEVAUX, Professeur à l'Université de Nîmes, spécialiste de l'apprentissage des I.A.

· Martin ULRITCH, membre de la DG Connect, Commission Européenne - en visio -

· Diego TELES DA SILVA, Professeur de Droit à l'Université de Nîmes, spécialiste des problèmes juridiques liés aux I.A.

Animation : Dr C.A. Roussy

Le Pr CONDEVAUX est tout d'abord intervenu pour définir ce qu'est l'Intelligence Artificielle ou plutôt ce que sont les I.A. car il en existe plusieurs sortes. Les principales sont :

1) L'I.A. basée sur des règles : Dans les entreprises, cette forme d’I.A. est souvent utilisée pour automatiser des processus simples et répétitifs. Par exemple, les chatbots qui répondent aux questions fréquemment posées par les clients ou les systèmes de gestion des ressources humaines qui traitent les demandes de congés en fonction de règles prédéfinies.

2) L’I.A. générative : est un type d’I. A. capable de créer de nouveaux contenus et idées, notamment des conversations, des histoires, des images, des vidéos et de la musique. C'est le cas de Chat GPT, Bard, Vertex...Il en existe plusieurs dizaines dont certaines sont spécialisées pour le dessin ou les images par exemple. Il suffit de dire « dessine-moi un chat noir avec un chapeau dans une forêt » et vous aurez instantanément plusieurs dessins correspondant à la demande.

3) L'I.A. d'apprentissage (ou deep learning) qui a révolutionné de nombreux domaines des entreprises, notamment la vision par ordinateur, la reconnaissance vocale, la traduction automatique et la recommandation de produits. Les entreprises exploitent ces technologies pour automatiser des tâches intensives en données, améliorer l’efficacité des opérations et créer des expériences clients plus personnalisées.


Il conclut en expliquant les avancées fulgurantes en cours (tout change en quelques mois) liées notamment à la simplification des outils, et les impacts considérables sur certaines professions qui vont disparaître à très court terme comme les traducteurs ou les acteurs.


M. ULRICH de la DG CONNECT rappelle que ces I.A. posent de nouveaux problèmes à tout le monde. Chat GPT invente des arrêts de la Cour de justice de l'Union Européenne, par exemple. Depuis 2010 l’U.E. finance la recherche en I.A. En 2018 est apparu la nécessité d'une « éthique » des I.A. et la Commission Européenne a mis en place un livre blanc pour développer une stratégie commune. Depuis 2021 l’U.E. travaille sur un règlement général pour les I.A. qui vient d’être approuvé dans ces principes par le Parlement européen il y a quelques semaines. Mais il faut bien comprendre que c'est très complexe. D'abord parce que, pour la première fois, il n'existe aucune antériorité et qu'il faut donc créer un droit « ex nihilo », d'autre part parce que le sujet évolue si vite que les textes seront toujours à la traîne de la recherche.


Il s’agit d’instaurer le tout premier cadre légal au niveau mondial encadrant ces innovations, afin de placer l’Union européenne comme pionnière des technologies éthiques, grâce à la mise en place de normes internationales basées sur une classification simple :


1. L’intelligence artificielle présentant des “risques minimes”

2. Celle avec des “risques acceptables” ;

3. celle possédant des “risques élevés” :

4. Les systèmes d’intelligence artificielle “inacceptables” : reconnaissance faciale, identification biométrique, analyse policière prédictive, détection des émotions, collectes d'images faciales…

Le Pr DA SILVA expose ensuite les difficultés d'une régulation des I.A. Elles sont nombreuses liées au caractère géographique du droit, au paradoxe de vouloir favoriser d'un côté et réguler de l'autre, à la position des USA, de la Chine etc...


Un autre point crucial est que les enregistrements, les photos ou les vidéos ne pourront rapidement plus être pris comme preuves en raison de la facilité et de la qualité des trucages apportés par l' I.A.


Par ailleurs la question de la propriété des œuvres crées par l'I.A. n'est pas réglée.


Les I.A. ont besoin de masses énormes de données pour faire de la recherche, mais l'Europe est très frileuse pour la création de telles bases qui ne sont pour le moment développées que par les GAFAM. Ceci est très préjudiciable à notre avenir.


Les questions posées par l'assistance ont largement porté sur la question de la destruction des emplois par l'I.A. Celle-ci est inévitable mais impactera surtout les professions intellectuelles. Le nombre de notaires, d'avocats va se réduire considérablement car l'I.A. entrainera le maintien de seulement quelques-uns qui pourront travailler beaucoup plus vite et mieux. Cependant l'I.A. ne sera pas gratuite à terme, et donc les activités de bas niveau et de bas salaire, qui sont les plus nombreuses, ne devraient pas être trop impactées.

Une conférence passionnante selon tous les participants, à renouveler rapidement car le sujet évolue de façon exponentielle.



Les politiques européennes de l’eau : ça « coule de source » ...


Il y avait beaucoup de monde le jeudi 18 janvier à la Faculté des Sciences de Nîmes pour répondre à l’invitation du Forum Nîmois Charles Gide, de la Maison de l'Europe de Nîmes et du Mouvement européen du Gard.



Devant un public attentif, Mme Sandrine Gaudin, vice-gouverneure de la Banque de Développement du Conseil de l’Europe et membre du Bureau national du Mouvement européen-France, présentait les politiques européennes concernant l’eau : stockage, distribution, récupération, traitement, il n‘est pas une question relative à cette matière vitale, ce bien commun, comme on dit aussi, dont l’Europe ne se soit pas saisie.


L’eau, il peut y en avoir beaucoup trop, comme récemment dans le Pas-de-Calais, ou pas assez, comme actuellement dans le Roussillon ou à Mayotte… Les secteurs qui consomment de l’eau en France sont principalement : les usages domestiques (boisson, cuisine, toilette, lavage, etc.) pour 25 % - l’agriculture pour 48 % - l’industrie (y compris le refroidissement des centrales électriques) pour 22 %. Ces proportions se retrouvent assez proches dans les autres États de l’UE.


L’eau est un sujet à la fois de santé et d’environnement.


Très tôt l’Europe, celle du « Marché commun » avant d’être « l’Union européenne », est intervenue en complément des politiques nationales et locales de l’eau. L’UE n’agit cependant pas seule et pas directement : elle donne un cadre et des orientations, que les États membres doivent mettre en œuvre.

En 1975, une directive européenne sur l’eau potable, inspirée par une loi française de 1964, a été le premier texte européen sur l’eau. La Directive-cadre sur l’eau de 2000 est venue à la fois réaffirmer de grands principes, comme le droit des citoyens européens à jouir d’une eau en bon état écologique et saine, et préciser des détails essentiels de la vie quotidienne. Les eaux de baignade font aussi l’objet d’un contrôle sanitaire régulier effectué par les ARS (Agences régionales de Santé), afin que ces eaux, en mer, dans les lacs ou en rivière, soient en constante amélioration : pour preuve, de plus en plus de « Pavillons bleus », une initiative devenue internationale.


Les pesticides et les « polluants éternels » posent problème, car avec des méthodes d’analyse de plus en plus fines on détecte sans cesse des nouveaux polluants, à des concentrations certes extrêmement basses mais qu’il vaudrait mieux éviter dans l’eau de boisson.

Les plafonds européens de concentration en polluants de l’eau potable peuvent être difficiles à respecter, et 0,7 % des Français (en Bretagne, en Côte d’or) ont une eau potable avec plus de nitrates que le plafond. La France a été condamnée trois fois par le Cour de justice de l’UE pour ne pas avoir établi de plans d’actions pour ces zones, et il y a moins d’un an (février 2023) elle a reçu de la Commission européenne une « lettre d’avis motivé » avec un délai court (quelques mois) pour agir. Dans l’ensemble de l’UE 40 % seulement des eaux de surface, pour le moment, atteignent les objectifs européens !



Les eaux usées sont après traitement une ressource encore peu exploitée en France, et beaucoup plus en Espagne et dans certains pays du monde, prioritairement pour l’irrigation et la recharge des nappes phréatiques. La Commission européenne a émis en 2018 une proposition de réglementation dédiée à l’irrigation agricole, avec pour objectif de faciliter la réutilisation des eaux usées épurées. Pendant la pandémie Covid, les eaux usées ont été utilisées de façon inattendue comme indicateur de la circulation du virus !


Actuellement l’UE travaille beaucoup sur les risques : changement du climat, grandes sécheresses, inondations, tempêtes, feux de forêts. Une Force de protection civile européenne a été créée en 2001, par mutualisation des moyens des États membres. Dix pays voisins, dont la Norvège et la Suisse, se sont associés à ce « Mécanisme européen de protection civile », dont le grand public ignore souvent l’existence et qui en cas de catastrophe rend cette assistance mutuelle entre les différents États membres quasiment automatique. C’est ainsi que des pompiers de Slovaquie et d’autres pays européens sont récemment intervenus au secours des sinistrés par les inondations du Pas-de-Calais. Le budget européen a prévu pour cela 3 Mds € pour la période 2021-2027. Concrètement, pour les États membres l’UE paie 90 % des moyens dont les États ont besoin et qu’en contrepartie ils s’engagent à mettre à disposition du programme européen RescUE.


L’Europe soutient également de nombreux projets qui concernent l’eau sous toutes ses formes et les infrastructures de ce domaine : aussi bien des créations ou rénovations d’infrastructures, comme les digues du Rhône près de chez nous, que des réseaux d’irrigation, la protection contre les inondations, les actions pour diminuer les fuites sur les réseaux d’eau potable. Le FEDER (Fonds européen de développement régional) et le Plan de relance après Covid peuvent apporter des financements. La Banque de développement du Conseil de l’Europe peut aussi financer par des prêts à des conditions « douces ».


Il y a eu de nombreuses questions pour Sandrine Gaudin : quels recours des citoyens pour obtenir un accès à l’eau potable - faut-il regretter l’abandon du projet d’alimenter la région de Barcelone par l’eau du Rhône en prolongeant en conduites le canal BRL Philippe Lamour – quelles recherches européennes sur les moyens d’économiser l’eau (irrigation en goutte-à-goutte, etc.) ... et bien sûr la création des bassins artificiels de stockage saisonnier de l’eau pour l’irrigation (les fameuses « méga-bassines »).


Sans doute les élections européennes du 9 juin prochain offriront-elles de nouvelles occasions d’aborder d’autres sujets tout aussi essentiels pour notre vie de tous les jours, où l’Europe joue un rôle aussi discret qu’efficace.



Les nouvelles de la Maison de l'Europe:




Les jeunes bougent grâce à l’Europe : Témoignages de Leïla, Aleksandra et Lina


Témoignage : Leïla en Lettonie


Moi c’est Leïla, j’ai eu 18 ans le 30 novembre 2023 et le 30, je m’envolais direction la Lettonie pour un projet de volontariat.

Ça a été un très long voyage. Je suis partie de Marseille à 5h du matin pour arriver à Ventspils, mon nouveau chez moi à 21h. Le choc de culture a été immédiat. Je ne le savais pas encore, mais les lettons sont des gens très timides, voire fermés et peuvent même paraître impolis pour des étrangers. Quand je suis arrivée à Riga, la capitale, j’avais encore un bus à prendre pour arriver jusqu’à Ventspils, et j’ai bien dû demander à une dizaine de personnes de me montrer le chemin, pas une seule ne m’a aidée. Bien que tout le monde parle anglais ici.



Le lendemain j’arrive sur notre lieu de travail, la youth house, et première question que me pose ma future boss :

- « Ok, t’es bien arrivée, maintenant c’est quoi tes idées pour le projet ?

- « Euh... »

Attistibas fabrika, le nom de mon organisation, veut littéralement dire « usine de développement » en français. Notre but est de fournir aux jeunes (enfants, adolescents, jeunes adultes) de l’éducation non formelle à travers des événements, des activités ou des ateliers. Dans une semaine type, je travaille de 9h à 16h, le matin est consacré à la planification de nos futurs projets, et l’après-midi nous le passons dans les écoles. Jeux d’équipe, ateliers photographies/art/mouvement, leçons de français, « talk club ». Ça peut être n’importe quoi tant que ça a du sens, que ça apporte quelque chose aux jeunes, pas juste de l’amusement.



Apprendre à travailler en équipe, à être à l’écoute, à communiquer ses émotions… A la fin de chaque session, nous prenons 10/15 minutes pour savoir ce que les enfants ont ressenti, qu’est-ce qu’ils en ont retiré.

Je travaille avec trois autres volontaires. Amine, 20 ans et José 25 ans, Espagnols tous les deux vivent avec moi en colocation. Raya, 26 ans est bulgare, habite le bâtiment d’en face. Ça a été le coup de cœur immédiat entre nous, et ça m’a vraiment aidé à m’acclimater dans ce nouveau pays. On travaille dans une atmosphère saine, nos boss, gentils et conciliants nous laissent mener nos projets comme on l’entend et sont ouverts à toutes les idées. Voilà pour les côtés positifs. Mais au tout début, m’habituer à ce nouvel environnement a été un vrai défi pour moi.

Les lettons, comme je l’ai déjà dit sont très timides, et les jeunes encore plus. Notre groupe cible, ce sont eux, les jeunes. Et quand je suis arrivée aucun d’entre eux n’étaient intéressé par ce que notre organisation proposait. Nous avons passé le premier mois à nous démener pour trouver de nouvelles idées, aller dans les écoles, envoyer des mails aux professeurs, imprimer des affiches, créer du contenu sur les réseaux sociaux pour trouver un public.

Après presque deux mois ici, je peux dire que nos efforts ont payé. Maintenant ce sont les jeunes qui se déplacent jusqu’à nous, pour nous demander d’intervenir dans leurs écoles ou pour nous proposer des idées d’événements.



Venir en Lettonie est l’une des meilleures décisions que j’ai prises de ma vie. C’est pas du tout ce que j’avais prévu. Au début je voulais partir dans un pays plus chaud, plus attractif, quelque chose qui se serait rapproché du volontourisme finalement. J’ai appris énormément de choses, sur moi-même et sur les autres. Je reviendrai en France avec un tas de nouvelles compétences, de nouveaux amis, une nouvelle vision de la vie, et plein de beaux souvenirs dans la tête. Mais rien ne pourra rivaliser avec le sentiment de fierté qu’on retire de ce genre d’expérience, partir et tout quitter derrière soi.



Témoignage : Aleksandra en France


Coucou !

Je suis Aleksandra, une volontaire européenne polonaise de 27 ans actuellement engagée dans un projet de volontariat d'une durée de 12 mois en France, plus précisément dans la charmante ville de Nîmes. Mon aventure a débuté en août, et dès mon arrivée, la beauté de Nîmes a captivé mon cœur, me laissant impatiente de vivre une année entière dans cette ville enchanteresse.



Je suis affectée à la Maison de l'Europe de Nîmes, où mon rôle principal est de promouvoir les opportunités de mobilité européenne pour les jeunes. Je suis également responsable de l'animation des réseaux sociaux. Mes tâches englobent aussi le soutien d’ateliers et d'événements liés à la mobilité européenne et à l'Union européenne dans les écoles. J'ai reçu un accueil très chaleureux à la Maison de l'Europe. Si j'ai des doutes, mes tutrices Léonie et Charlène m'aident toujours avec le sourire.

Charlène, Meylina et Aleksandra au forum des associations début septembre


Un aspect particulièrement enrichissant de mon engagement est l'organisation d'événements tels que le Café Multi Kulti et le Café Linguistique. Les Cafés Linguistiques sont une opportunité pour pratiquer différentes langues et pour rencontrer des personnes partageant un intérêt commun pour la diversité linguistique. Quant aux Cafés Multi Kulti, ils sont devenus un rendez-vous incontournable de partage et de célébration de la diversité culturelle. Ces événements offrent une plongée immersive dans différentes cultures à travers des présentations, des dégustations et des danses traditionnelles.


Laissez-moi vous parler de ma super équipe de colocs volontaires : Lina d'Allemagne, Saga de Suède et Jorge d'Espagne. Nous sommes devenus une petite famille de volontaires, partageant des moments uniques dans notre appartement.



Mais ce n'est pas tout. Il y a plus de volontaires à Nîmes. Ensemble, nous découvrons les coins de France et passons beaucoup de temps ensemble. Les escapades à Montpellier, Toulouse et autres endroits avec mes amis volontaires ont ajouté une touche spéciale à cette expérience. Chaque voyage était une aventure unique, remplie de rires, de découvertes et de souvenirs qui resteront gravés.


Ce programme de volontariat m'apporte bien plus que je ne l'aurais imaginé. L'une des plus belles choses que le volontariat m'ait apportée jusqu’à maintenant, c'est une amélioration significative de ma maîtrise du français. C'est également une opportunité exceptionnelle de tisser des liens interculturels et de grandir sur le plan personnel. Merci à tous ceux qui font de cette expérience une aventure exceptionnelle !


Témoignage mi-parcours de Lina qui vient d'Allemagne


Je vais dire mes quatre vérités sur mes quatre premiers mois à Nîmes, hihi, – un mélange très divers de nouvelles expériences. Nouvelles personnes autour de moi, une ville avec des taureaux dans les rues deux fois par an, avec une architecture ancienne que j’adore, avec beaucoup de soleil (au moins jusqu’au novembre), avec une jolie vieille ville, les jardins de la Fontaine, la bibliothèque lumineuse et parfaite pour trouver de l’inspiration et mille livres ou le canal dans lequel on peut toujours observer beaucoup de poissons oranges.



Après quatre mois à Nîmes, je peux dire que je me sens très bien arrivée et en fait un peu comme dans une deuxième maison. Ils sont très vite passés ces quatre derniers mois, mais en même temps ils étaient pleins de moments heureux, chaleureux et intéressants.


Quand je suis arrivée ici en septembre 2023, j’étais directement accueillie par ma tutrice et quelques-uns de mes colocs qui habitaient déjà dans notre appartement en ce moment-là. Quelques jours après, mon séminaire d’arrivée suivait à Narbonne où je pouvais faire connaissance avec même plus de volontaires internationaux ce qui était très cool pour se connecter. En plus, on a formulé des objectifs clairs pour nos séjours en France.

Ensuite, encore à Nîmes, j’avais besoin d’un peu de temps pour m’acclimater – pour trouver mes routines et pour vraiment arriver à effectuer mon travail (le centre de formation Purple campus à Marguerittes). Ça c’était un peu difficile pour moi au début parce que tout était nouveau et je devais premièrement réaliser que cette acclimatation est un processus qui dure un peu de temps.


Entre-temps, j’ai le sentiment que je suis vraiment un membre de l’école – je connais les profs et les apprentis et je suis en train d’organiser de plus en plus de projets et des classes moi-même ce qui est particulièrement intéressant car j’ai une grande liberté à décider ce que je veux proposer.

A part cela, j’ai fait la connaissance des personnes magnifiques, j’ai mon supermarché préféré, une piscine pour exercer la natation, la bibliothèque pour écrire dans mon journal intime (actuellement en français) ou pour trouver des nouveaux livres et beaucoup de petits coins que j’aime dans les jardins de la Fontaine.

                            



On a déniché des boîtes à Nîmes, les cafés avec le meilleur café au lait ; on a dansé toute la nuit, on a appris beaucoup sur les autres pays et langues grâce au café multi kulti et au café linguistique, on a fait partie de la féria, on a déjà vu beaucoup d’autres villes dans la région, dans l’Occitanie, et un autre «highlight» personnel pour moi était un concert d’un de mes groupes de musique préférés à Toulouse.

On a aussi participé aux autres évènements comme la journée européenne des langues ou les erasmus days – organisés par la Maison de l’Europe.


Déjà après quatre mois, je peux définitivement exprimer que mon temps ici à Nîmes représente une grande inspiration, l’opportunité d’apprendre beaucoup sur moi et sur le monde et une belle expérience en général.

Déjà, je pouvais construire un réseau de personnes autour de moi, je suis devenue plus indépendante, j’avais du temps enrichissant juste pour moi où je pouvais aussi réfléchir sur mon futur – et j’ai développé une idée que j’adore : je veux étudier la médecine. Je pouvais en plus améliorer mon anglais et mon français dans une utilisation au quotidien – et pour cela j’ai déjà accompli mes grands buts pour ce volontariat !


Finalement, je suis extrêmement reconnaissante pour les mois qui sont déjà derrière moi et je me réjouis des mois qui viennent encore – d’un été au Sud de la France, de petites aventures à la mer, peut-être avec une balade à cheval en Camargue, de longues soirées agréables, de plus de travail intéressant au Purple campus et de beaucoup de moments joyeux !





40ème anniversaire création du centre culturel français de Berlin Est




Accueil du Directeur du Centre culturel français à Berlin Est, Jean-Louis Leprêtre et de René-Marc Pille, lecteur de français à l’université Humboldt de Berlin-Est de 1982 à 1988


Jeudi 8 février 18h30 à la Maison de l’Europe, 46 Rue de la République


En janvier 1984 a été inauguré le centre culturel français à Berlin Est, une coopération inattendue dans un contexte, qui rappelons-le, n’était pas propice à ce genre de partenariat d’un pays du bloc soviétique et du monde « libre ».

En collaboration avec plusieurs partenaires, la Maison de l’Europe souhaite commémorer cet évènement historique à travers une soirée conférence et échange à l’occasion du 40ème anniversaire de l’ouverture de ce centre. Jean-Louis Leprêtre, conseiller culturel de l’ambassade de France à Berlin Est de 1983 à 1988 et directeur du centre par la suite sera l’invité de cette soirée. Il présentera et expliquera les enjeux et les objectifs du centre culturel et témoignera de l’accueil de la France à Berlin Est (et de ses grandes célébrités comme Georges Moustaki, Léo Ferré et Pierre Bourdieu pour en nommer quelques-uns). René-Marc Pille sera aussi présent. Aujourd’hui gardois, il est germaniste, professeur émérite de littérature et d’histoire culturelle des pays de langue allemande à l’université Paris 8, Vincennes-Saint-Denis. Auteur de plusieurs ouvrages d’histoire littéraire, il a été lecteur de français à l’université Humboldt de Berlin-Est de 1982 à 1988 et a partagé à ce titre le quotidien des habitants de la RDA.


Cette soirée s’inscrit dans une volonté de rendre hommage et de parler de ce côté largement méconnu de la coopération franco-allemande.

Cet évènement s’adresse aux personnes engagées dans des comités de jumelage, aux chercheurs, aux collectivités territoriales mais aussi aux passionnés d’histoire.


Un verre de l’amitié franco-allemande sera servi à l’issue de la manifestation.


Inscription obligatoire : https://urlr.me/BPNVv



Rencontre des Comités de jumelage à Nîmes


Les Comités de jumelage, vous connaissez ? Ce sont ces petites mains qui font vivre, en toute discrétion, tous ces réseaux d’amitié et de découverte qui nous permettent, de temps en temps, de nous sentir vraiment Européens.


Pour leur rendre hommage, le Mouvement européen du Gard et la Maison de l'Europe avaient organisé, le 30 janvier, une journée de rencontre « Les comités de jumelages : les chevilles ouvrières de l’engagement franco-allemand ». L’occasion ? La Journée franco-allemande, qui commémore chaque année les Traités de l’Elysée (1963) et d’Aix la Chapelle (2019), deux actes forts qui marquent encore, et pour longtemps, les relations franco-allemandes. Cet évènement s'est notamment adressé aux Comités de jumelage, aux municipalités qui souhaitaient développer la dimension internationale et aux autres associations qui s'investissent pour faire vivre l'amitié franco-allemande.


Rendre hommage aux Comités de jumelage, cela suppose aussi d’informer sur les nombreuses possibilités qui permettent de soutenir les projets les plus divers, individuels ou collectifs : il y a l’Office franco-allemand de la Jeunesse (OFAJ), désormais bien connu, et le Fonds citoyen franco-allemand, d’apparition plus récente. Ces deux dispositifs, d’accès facile, s’adressent pour l’un à la jeunesse et à tous ceux qui s’occupent d’elle, et pour le deuxième à la société civile dans son ensemble.


Mais il fallait aussi dire un mot des programmes européens, dont l’expérience franco-allemande a été en quelque sorte le laboratoire : Erasmus, qu’on ne présente plus, et aussi le programme CERV (pour « Citoyens, Egalité, Droits et Valeurs ») qui a vu en 2021 son budget multiplié par 8 par rapport à la période précédente. Sa directrice pour la France, Christine Maretheu, avait fait le déplacement pour en expliquer les priorités et les procédures.



   

Les participants ont pu expérimenter personnellement certaines méthodes actives qui font le succès des rencontres franco-allemandes, qu’elles s’adressent à des enfants, des jeunes, ou même des adultes.


Une journée très réussie malgré les difficultés de circulation, qui n’ont pas découragé certains participants de venir parfois de très loin, pour rencontrer d’autres personnes animées par la même passion : celle de la rencontre d’autres cultures. La journée s'est déroulée dans les locaux de Nîmes Métropole, démontrant ainsi l'engagement fort des collectivités locales aux côtés des associations. Cette initiative a permis de renforcer les liens entre les comités de jumelage et de fournir des outils concrets pour améliorer la mise en œuvre des projets franco-allemands.
















Jeunes d'Occitanie en stage dans l'UE


Depuis plusieurs années, la Maison de l'Europe de Nîmes collabore avec la région Occitanie et diverses Missions Locales de Jeunes, pour offrir des stages professionnels Erasmus+ dans l'Union européenne aux jeunes âgés de 18 à 25 ans.



Ces stages, d’une durée variant entre 4 et 14 semaines, permettent aux jeunes stagiaires d’acquérir une expérience professionnelle à l'étranger, de découvrir une nouvelle culture et les habitants d’autres pays, tout en renforçant leur sentiment d'identité européenne. Actuellement, la Maison de l'Europe travaille avec des partenaires dans cinq pays européens : Suède, Espagne, Grèce, Allemagne et République tchèque. Ces structures se chargent de trouver des lieux de stage appropriés et enrichissants pour nos stagiaires dans cinq villes : Lund, Barcelone, Kalamata, Berlin et Prague.


Après un processus de sélection basé sur la motivation, la présentation, la maturité et la sociabilité des candidats, huit jours de formation au départ sont organisés. En plus de favoriser la cohésion du groupe, les participants apprennent à gérer les différences culturelles et à développer leurs compétences professionnelles. Les ateliers linguistiques leur permettent d’acquérir des notions de base dans la langue locale et de renforcer leur confiance en anglais.


En 2023, 39 jeunes d'Occitanie ont eu l’opportunité d’effectuer des stages à l'étranger, établissant des amitiés durables et créant des souvenirs inoubliables.


Avec sept départs vers cinq pays différents, les participants ont effectué des stages dans diverses domaines, tels que la petite enfance, la vente, l’administration et la communication, l’hôtellerie et le bien-être animal. L’objectif était d’acquérir une expérience personnelle et professionnelle, ainsi que des connaissances et compétences précieuses.



À son retour en France après un stage de quatre semaines à Kalamata, en Grèce, un participant âgé de 20 ans a déclaré : "J'ai fortement développé mon anglais, que je maîtrise mieux aujourd'hui. Je maîtrise aussi mieux la notion de vivre ensemble et de respecter les choix de chacun. J'ai aussi développé des compétences dans l'argumentation et la compréhension avec une personne étrangère dans une langue étrangère."

Une autre participante, âgée de 22 ans, a témoigné qu’elle a adoré le programme : "Le stage Erasmus+ m'a donné l'occasion de découvrir un autre pays européen. J'ai appris beaucoup de choses et j'ai l'impression d'être plus indépendante et d'avoir plus confiance en moi. Je n'ai pas peur de me retrouver seule dans un endroit inconnu, avec une langue différente et des gens que je connais à peine. Au contraire, je me sens bien et à l'aise. Je peux faire des courses, prendre le métro, le bus, aller à l'aéroport, me promener dans la ville, demander mon chemin et demander de l'aide dans un pays différent. Je suis vraiment satisfaite, et j'aimerais voyager à nouveau et faire un autre stage !"



En plus des stages de l'année précédente, des représentants de la Maison de l'Europe et des différentes Missions Locales ont participé à deux visites exploratoires à Malte et à Leipzig, en Allemagne, organisées par l’ARML. Des discussions ont eu lieu avec des membres d'organisations locales sur les possibilités de nouveaux projets et de nouveaux horizons pour les futurs stagiaires Erasmus+. Nous prévoyons de proposer ces nouvelles destinations aux jeunes l’année prochaine.


En 2024, notre ambition n’est pas seulement de poursuivre nos projets de stage Erasmus+, mais aussi de développer notre offre. Notre objectif est d’offrir à encore plus de jeunes d'Occitanie l'opportunité de vivre une « aventure stage » Erasmus+ dans l'UE. Avec sept départs prévus cette année, 58 jeunes effectueront un stage à l'étranger. Accompagnés par le personnel de la Maison de l'Europe et de leur Mission Locale, certains vivront leur toute première expérience hors de France. Nous ferons de notre mieux pour que ces projets soient une vraie réussite pour nos jeunes !


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