Les jeunes bougent grâce à l'Europe : Axel, Emma, Jorge
Fin de volontariat au Portugal pour Axel
Je m’appelle Axel et je reviens de deux mois de volontariat au Portugal grâce au Corps européen de solidarité.
J’étais dans une association appelée Plantar Uma Arvore, ce qui veut dire « Plante un arbre » et qui a pour mission principale de reboiser certaines zones où la forêt a disparu. L’association a plusieurs sites dans lesquels on peut postuler pour faire du volontariat. Le premier près de Lisbonne dans le parc national de Sintra, un lieu très touristique, le second dans le parc national de Bussaco, la plus ancienne forêt du Portugal et enfin le dernier à Carvalhais, dans les montagnes au nord du pays. J’ai travaillé les deux mois sur le site de Carvalhais, un milieu très rural qui a été touché par d’importants incendies en 2017.
Notre mission consistait à planter différentes espèces d’arbres suffisamment diverses et résilientes pour résister à d’éventuels incendies. Pour ce travail on était une équipe de 4 volontaires venant du Corps européen venant chacun d’un pays différent (une Finlandaise, un Italien, une Hollandaise). On s’est très vite super bien entendus, même si la communication n’était pas très facile les premiers jours. Le fait de vivre en colocation, de faire la cuisine ensemble, de jouer au président, ou juste de découvrir un nouveau pays ensemble, forcément ça rapproche très vite.
Ce volontariat m’a aussi permis de découvrir un pays que je ne connaissais pas du tout. Avec notre petit groupe on a organisé plusieurs voyages comme Porto ou Lisbonne, où on a passé les vacances de Noël. Grâce à l’association on a même pu rester quelques jours à Sintra, un lieu magnifique avec plein de châteaux au milieu d’une forêt !
L’association a également organisé un « field trip » où pendant cinq jours on est allés travailler avec l’équipe de Bussaco sur leur site. C’était vraiment une expérience très intéressante car on s’est retrouvés à 11 personnes venant chacune d’un pays européen différent et pourtant très vite des liens se sont créés. Les volontaires nous ont fait découvrir le parc et leur travail, assez différent du nôtre qui consistait principalement à protéger le parc contre des espèces d’arbres invasives. Après plusieurs soirées avec eux on s’entendait vraiment bien et on a décidé de se revoir.
Pour moi cette première expérience du volontariat a été extrêmement positive et me motive pour me lancer dans un second CES. J’ai beaucoup aimé apprendre à connaître d’autres jeunes venant d’environnements différents et découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture avec eux.
Je recommande vivement le CES à tous ceux qui veulent un peu sortir de leur zone de confort (et encore c’est quand même tranquille on est bien encadrés et on reste en Europe.) Mais également à ceux qui veulent découvrir d’autres activités et pistes professionnelles.
Emma passe un an en Pologne : témoignage
Hello!
Moi c'est Emma, 23 ans. Je suis actuellement en Pologne dans une ville nommée Bydgoszcz pour un volontariat avec le Corps européen de solidarité pour un projet en long terme, c'est à dire 12 mois. J'en suis à mon 10ème mois.
J'ai choisi ce pays et cette ville non pas pour sa localisation ou son climat ; la principale raison fut le feeling avec les coordinateurs du projet qui est tout de suite passé. De ce fait, je ne me suis plus posé de question, il fallait que j'aille là-bas. Je suis alors partie là-bas et j'ai fait le choix d'y aller… en bus.
Départ de Paris : 24h de trajet. Excitée et un peu tiraillée de partir, avec ces états émotionnels vacillants, les heures sont finalement passées rapidement. On réalise à ce moment-là que ça y est, on saute dans l'inconnu. Ces heures m'ont permis de bien (bien) prendre conscience de ce que je m'apprêtais à réaliser, et tout ce que partir en volontariat pourrait impliquer.
Aussi, côté rassurant : durant le trajet un des coordinateurs pouvait suivre la localisation du bus en temps réel, et me demandait des nouvelles lors des étapes clés. En cas de problème, je savais que je ne me serais pas retrouvée seule.
Une fois arrivée sur le sol polonais mon premier sentiment fut bien sûr : ouf, enfin terminé ! Tout va pouvoir commencer.
Ma mentor est venue me récupérer à la gare routière et m'a ensuite déposée dans l'appartement dans lequel je vis depuis maintenant 10 mois. Appartement très correct, cuisine, salle de bain, toilettes, 2 chambres ainsi qu'une pièce à vivre aménagée en troisième chambre.
Nous avons d'abord habité à 4. Deux garçons : l’un de nationalité turque et un Macédonien ; et deux filles, l'une Turque et l'autre Française (du coup).
Premièrement, j’ai donc partagé ma chambre avec Sena pour une durée de 7 mois.
Les volontaires arrivant à différentes périodes et avec une durée de volontariat possiblement différente, il se peut que certains partent, que d'autres arrivent et que les propriétaires des chambres changent avec le temps.
Depuis le départ de mes anciens colocataires, j'ai alors eu la possibilité de prendre une chambre seule, puis sont arrivés progressivement Mila et Dato de Géorgie, Jack de Suède et Sveva d'Italie.
Chacun d'entre nous a un projet qui lui est propre, mais il nous arrive d'intervenir ensemble dans des écoles pour présenter nos pays respectifs, ou pour certaines activités.
Exemple avec Les « Eurobackyards » sur la photo ci-dessous.
En ce qui me concerne, je travaille et interviens avec des personnes en situation de handicap physique et mental dans deux établissements. L'un correspond à du temps occupationnel et l'autre correspond à du conditionnement à travers des travaux créatifs qui se rapprocherait d'un ESAT (Établissement et service d'aide par le travail).
Lors de ces temps je me vois proposer des médiations artistiques et un accompagnement dans leurs tâches au quotidien ou lors de sorties.
J'ai, par exemple, eu l'opportunité de participer à des sorties d'enseignement économique afin de les accompagner dans leurs dépenses, et des sorties culturelles comme à la bibliothèque ou au musée.
Atelier sur le thème de l’automne à la bibliothèque
Ce qui m'a le plus plu dans ce séjour c’est cette relation aux autres, les rencontres venues d'ailleurs, la découverte d'un autre système que celui de son propre pays, d'une culture, y découvrir les enjeux. Mais aussi d’en découvrir les ressemblances dans l’ouverture d’une nouvelle perspective.
Partir m'a permis de réaliser de quoi je suis capable et de m'adapter à un nouvel environnement.
Je recommande donc à quiconque souhaitant faire l'expérience de voyager à l'étranger, de rencontrer du monde venu de partout en Europe, de sortir de sa zone de confort et réaliser des projets, … Et j’en passe… de partir en volontariat.
Après tout, pourquoi pas ?
Jorge Garcia — Témoignage
À Paris j’ai goûté la soupe à l’oignon et les escargots !
Salut! Je m’appelle Jorge, j’ai 25 ans et je viens d’Aragon, une région située au nord-est de l’Espagne. Je suis arrivé à Nîmes en septembre, et je suis ici jusqu’à fin juillet. Je travaille au lycée Saint Vincent de Paul comme assistant de langue espagnole. En plus, je participe aux événements organisés par la Maison de l’Europe ici à Nîmes.
Nîmes est connue pour son passé romain et son riche patrimoine archéologique. J’ai déjà visité le Musée de la Romanité et j’étais surpris de découvrir l’histoire de cette ville, et son symbole, un crocodile venu de l’ancienne Egypte. Figuré sur les anciennes pièces romaines, la ville a adopté plus tard ce symbole, et tu peux le voir dans une des places de la ville. Plus concrètement dans une fontaine ! Si tu visites Nîmes, n’oublie pas d’y aller et de toucher le nez du crocodile pour avoir de la bonne chance!
Au lycée Saint Vincent de Paul il y a beaucoup de projets en cours pour nous les volontaires. En ce moment je participe au projet MUN avec les élèves, c’est un projet que imite les Nations Unies, et chaque année il y a deux thèmes à traiter. L’objectif est d’éduquer les élèves à l’importance des institutions internationales et de la diplomatie pour résoudre des conflits internationaux. Cette année nous travaillons sur la thématique du terrorisme au Sahel et les flux migratoires dans la Méditerranée. Je représente l’ambassadeur d’Algérie, et je dois protéger les intérêts de mon pays et exposer son point de vue. Je pense que c’est un projet très intéressant!
Au CDI je suis en train de préparer un club de lecture avec les élèves, et j’ai déjà participé dans la semaine à de la lecture à haute voix, où j’ai lu des fragments de livres entre professeurs et élèves. En plus, avec des autres volontaires du lycée Saint Vincent de Paul, j’organise un café linguistique chaque mardi pendant une heure, où nous parlons avec les élèves en espagnol ou anglais. C’est une opportunité pour les aider à développer un peu plus leurs habilités linguistiques dans un environnement plus informel et amical. Nous sommes aussi en train de préparer la semaine des langues qui se déroulera en mars. Durant cette semaine, nous préparerons chaque jour activités et ateliers dans une langue différente; espagnol, italien, anglais, allemand et français.
Le monastère des Jacobins à Toulouse
D’un autre côté, pendant mon temps libre je voyage beaucoup pour découvrir l’Occitanie et le sud de la France. Je suis déjà allé à Toulouse, Montpellier, Narbonne, Carcassonne, Arles… et Paris bien sûr! Plus récemment, j’ai participé comme volontaire à un autre projet dans les Alpes à Champagny-en-Vanoise, connu comme la Gorzderette. Cet événement réunit des amateurs et professionnels de la montagne pour faire des activités comme l’escalade sur glace, ski de fond, etc. C’était une expérience incroyable! Et évidemment, j’en ai profité pour aller faire du ski à La Plagne !
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