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Les jeunes bougent avec l’Europe : stages professionnels à Berlin

Nous arrivons à Berlin par une nuit froide dans l’ignorance certaine du printemps qui viendra. Nous sommes le 23 avril et le 1er jour des 42 suivants. Le ciel est aussi électrique que je l’imaginais, incrusté d’étoiles qui grésillent sous le courant de la lune. Plus tard, ce sera l’hôtel et le premier Döner.


On apprendra à connaître ses premiers battements de cœur, des pas plus rapides que sa musique techno pour parcourir les veines de cette ville au grand corps. Puis la vie file. Nos traces marquent un peu plus Berlin, nos mots se joignent au brouhaha de la ville, on y connaît ses aubes et ses après-midi, ils deviennent les perles du long collier qu’on crée et forment ce que l’on peut appeler : « La routine berlinoise ».

Les stages furent quant à eux une source d’échange. La langue devenait l’angle par lequel percevoir la vie des autres, partager et échanger sur nos cultures, plonger dans ces vies que nous ignorions. Une occasion d’éclore dans un domaine qui nous passionne, ou bien d’être force de proposition, d’apporter sa touche de couleur à un tableau qui ne nous convenait pas entièrement et d’apprendre de sa différence.


Cet échange de culture et de vision est de toute évidence le fruit d’une expérience à l’étranger, car l’ouverture d’esprit est ce qui nous offre le plus de nouveauté.


Une fille de notre Erasmus, Séphora, a pu prendre des photos de pièces Vintage et en vendre, elle aimait l’ambiance dans laquelle elle baignait ce qui rendait son travail bon et toujours énergique, Thibaud de son côté réalisait un court-métrage sur Berlin, voguant de place en place à la recherche du meilleur point de vue.

Certains à l’inverse furent surpris de constater que ça ne leur correspondait pas et communiquèrent avec leur tuteur afin de trouver un compromis, ainsi comme dans chaque épreuve ils découvrirent qu’une part de lumière les y attendrait toujours.


S’ils n’y trouvaient pas leur bonheur, ils relativisaient, trouvaient à côté de leur stage un bout du voyage plus intéressant à explorer. L’important était d’aller au bout, de trouver dans chaque situation une façon de l’améliorer, de la colorer. D’autres n’avaient que très peu d’heures et en ont profité pour visiter davantage la ville.

Peu importait le chemin emprunté, on y apprenait.


Puis à côté de cela, les moments se succédaient.

On s’attardait devant un nouveau coucher de soleil en haut de Mauerpark, on goûtait au currywurst dans des marchés improvisés, rejoignait le groupe Erasmus pour se raconter nos journées en espérant que demain aurait encore plus à nous dévoiler.

On croisait au détour d’une rue, d’un café une personne qu’on n’oubliera pas, on se perdait pour mieux se retrouver, papiers égarés mais problèmes résolus, la vie s’accélérait dans une succession de trains loupés et d’itinéraires changés.


De liens noués.


Peu importe où on allait le S-bahn nous y attendrait et après ce feu rouge interminable au clignotement inoubliable, après ces vélos aux courses effrénées, il y aurait toujours ces grands parcs dans lesquels se poser, les Spatti par lesquels passer et les photoautomat pour immortaliser.


On vivait et il n’existait pas mieux.


J’ai eu des hauts et des bas, mais j’ai fait de mes bas des marches vers la hauteur. L’avantage d’un Erasmus, c’est qu’il y aura toujours ici et là-bas des personnes pour vous aider et vous conseiller. Vous encadrer. Rien de bien risqué.


Source inépuisable de nouvelles expériences.

Écrit par Clarisse Plichart


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